Les Nuggets s’en sortent au talent face au Magic : paraît qu’un 24-0 au troisième quart ça aide, enfin on sait pas, enfin p’t’être
Le 19 déc. 2019 à 08:24 par Giovanni Marriette
Le début de saison des Nuggets est bizarre, à peu près aussi bizarre que le match auquel on a assisté cette nuit. Capables du meilleur comme du pire mais bien souvent victorieux, en témoigne la troisième place actuelle à l’Ouest, plutôt pas mal pour une équipe censée être en difficulté comme on peut le lire de temps à autre. On s’en sort au talent mais on s’en sort quand même, n’est-ce pas là l’essentiel ?
Nouveau chapitre donc cette nuit du pas encore best-seller “Le jour et la nuit à Denver” aux Conditions Montagnes Russes. Une première mi-temps en réaction, un Magic qui regarde son hôte les yeux dans les yeux avec notamment un D.J. Augustin tranchant en sortie de banc. Après tout le Magic est un peu comme ça aussi, sur courant alternatif, et ce match semblait faire partie de la liste de ceux lors desquels tout roule. Plus quinze à la mi-temps (60-45), et une victoire qui se profile et qui ne sera pas de trop dans cette drôle de bagarre pour la huitième place à l’Est, une baston entre le Magic, les Hornets, les Pistons… les Bulls et le BC Puy-du-Fou pendant qu’on y est. Sauf que quand on s’y penche et quand on a zieuté un peu ces deux équipes cette saison, on se rend vite compte qu’il existe un delta important entre les capacités de chacun. Et ce delta va se matérialiser de manière très violente durant six folles minutes au cours du troisième quart-temps. Asseyez-vous, verre d’eau à proximité, petit gant sur le front, let’s go.
Il reste 9,29 à jouer dans ce troisième round et Evan Fournier vient de rentrer un three salvateur, l’un de ses quatre seuls tirs de la soirée, merci les tentacules de Gary Harris mais Vavane n’a pas à rougir car ce n’était ni le premier ni le dernier. Gros trois donc de la calvoche de Charenton et le Magic qui prend alors 19 points d’avance, et franchement ça sent très bon parce qu’en face Jamal Murray prend des coups de chaud mais c’est à peu près tout. Nikola Jokic n’est pas dans sa meilleure assiette, y’a pas de vanne, et ce match semble être un de ces matchs sans, et après tout tant pis car… là aussi il y en aura d’autres. Oui ? Non. Non, non et non, car de 69-50 Magic le score va alors passer à… 69-74 Nuggets, soit une déculottée hashtag 24-0 en six petites minutes. Jamal Murray, Gary Harris (puis Malik Beasley), Will Barton, Paul Millsap (puis Jerami Grant) et Nikola Jokic (puis Mason Plumlee) sautent à la gorge de tout ce qui ressemble à un joueur du Magic et en attaque ça déroule, à l’image du Captain Millsap qui lance les hostilités et d’un Nikola Jokic qui sort enfin de table pour distribuer les cadeaux à ses petits copains. En face Orlando est complètement groggy et se prend gnon sur gnon ans réagir, et tentera en vain de répondre en fin de match mais difficile de s’en sortir quand 240% des possessions adverses se terminent par un panier.
Une bourrasque d’enfer de six petites minutes pour deux douzaines de pions dans les dents sans en rentrer un seul, voilà qui peut logiquement vous faire perdre un match. Bien dommage tout de même car la win tendait les mains aux gars de Steve Clifford, et quelque chose nous dit que chaque victoire pourrait compter dans trois mois, au moment de faire les comptes. Aujourd’hui la cote est en tout cas à un sweep violent face aux Bucks, annoncé le 19 décembre, vous pouvez noter.