Le marché des transferts est ouvert en NBA : voici les 15 joueurs à surveiller de très près, qui pourraient faire leurs valises d’ici février 2020

Le 15 déc. 2019 à 14:40 par Bastien Fontanieu

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Source image : Montage NBA League Pass

Si toutes les franchises NBA sont capables de réaliser des transferts depuis bien longtemps, la date du 15 décembre n’est pas anodine. En effet, à partir de ce dimanche, tous les joueurs qui ont été signés cet été pourront être intégrés dans toute tentative de transfert. C’est donc l’ouverture officiel du grand bordel à échanges, qui nous mènera jusqu’à la trade deadline du 6 février 2020.

On y est ! Allez, c’est l’heure de se faire plaisir, l’heure des choses sérieuses pour celles et ceux qui soutiennent des équipes très peu compétitives. Chaque année, c’est la même chose. La NBA ouvre son marché le 1er juillet, et elle laisse les 30 managements faire leurs bêtises pendant plusieurs semaines. Puis, lorsque la nouvelle saison approche, tout le monde se calme et on effectue quelques micro-derniers changements avant de passer aux choses sérieuses, le jeu. Et par conséquent, afin de se focaliser sur le parquet et éviter des histoires contractuelles permanentes, la Ligue opte pour un modèle de règles qui assure un minimum de sécurité aux agents libres. Beh oui, forcément, on va éviter de voir se faire bazarder des types qui ont signé dans une équipe en juillet, alors qu’on est même pas sous le sapin de Noël. Un peu de tenue, s’il-vous-plaît, messieurs dames. Si c’est pour avoir l’asso des joueurs au cul, merci mais non merci. Ceci étant dit, cette accalmie doit bien trouver une limite, et cette limite, c’est ce dimanche 15 décembre. Dès aujourd’hui, un grand nombre de joueurs seront susceptibles de faire partie de futurs transferts, qui se construiront de maintenant à la trade deadline de février prochain. C’est le moment idéal pour se pencher sur ceux qui pourraient, prochainement, tomber dans une petite Woj bomb. Ci-dessous, de manière non-exhaustive, 15 hommes ont été ciblés et seront décortiqués en détail. Pourquoi ? Parce qu’entre leurs déclarations, leurs intentions, leurs contrats, la situation de leur équipe et tant d’autres critères, il y a de quoi se méfier. On perd pas de temps, par ici les courtisés :

# Kevin Love 

C’est le plus attendu de tous. Pour une raison simple, les Cavs ont dit publiquement qu’ils étaient ouverts à le bouger, et Kevin Love a dit publiquement qu’il se voyait bien à tels et tels endroits hors de l’Ohio. On devrait donc pouvoir s’arranger. Le plus gros souci ? Son contrat (90 millions sur 3 ans restants après cette saison), et pas l’assurance de créer un immense déclic pour l’équipe qui récupérera l’ailier-fort de 31 ans. Cleveland a le temps, Love sera mentionné dans tous les talk-shows mais attention à un potentiel statu quo… Portland, on vous regarde.

# D’Angelo Russell

La date du 15 décembre, elle est pour lui en maxi priorité. D’Angelo a signé puis été transféré cet été, ce qui fait qu’il rentre dans la catégorie des joueurs atteignables dès aujourd’hui. On connaît la situation des Warriors, on connaît le talent du bonhomme, All-Star l’an dernier et meneur des Nets qui sont retournés en Playoffs. Golden State, ça a pas mal changé, et même si le management de San Francisco a toujours botté en touche au sujet de D-Lo, on sait que le téléphone va sonner jusqu’en février prochain. Minnesota ? Chicago ? Entre autres oui, mais les Warriors vont demander cher en échange. D’Angelo devrait mettre une forte pression dans les prochaines semaines.

# DeMar DeRozan et LaMarcus Aldridge

C’est l’un, ou l’autre, ou les deux, au choix ! Une saison bien triste pour les Spurs jusqu’ici, la sensation inévitable d’avoir touché un plafond avec ce duo et des situations contractuelles tentantes : si San Antonio a très rarement effectué de gros transferts en cours de campagne, cela pourrait changer cette année. DeRozan ne devrait pas rester dans le coin et la franchise texane ne veut pas le perdre contre peanuts, il va donc falloir trouver des équipes (Detroit, Orlando) qui aiment les tirs à mi-distance et les désillusions en Playoffs. Aldridge sort d’une très grande saison et a des pépins physiques, il semble donc plus protégé que l’ami DMDR, mais attention au grand nettoyage qui peut venir…

# Robert Covington

Aperçu dans les rumeurs récemment, RoCo n’est pas forcément le joueur que les Wolves doivent transférer, mais il est certain que des équipes vont appeler le management du Minnesota. Avec son adresse à distance et sa défense, sa capacité à s’intégrer dans n’importe quel système en étant un bon coéquipier, Covington est sur le radars de nombreux contenders qui prendraient bien un pari en le récupérant. Seulement, il va falloir lâcher un bon package pour faire partir Robert des Timberwolves, et ce n’est pas comme si Minny était loin de la course aux Playoffs. Probabilité relativement faible, mais nom à surveiller.

# Jrue Holiday, JJ Redick, Derrick Favors ?

Les promesses de l’été ont été suivies par les désillusions de l’automne à New Orleans. Et par conséquent, ça pourrait bouger en coulisses. Les Pelicans espéraient viser les Playoffs avec un tout nouveau groupe excitant autour d’un phénomène à la Draft. Au lieu de ça ? La franchise de Louisiane enchaîne les défaites et la tête d’Alvin Gentry commence à être mise en vente. Il y aura donc forcément des rumeurs autour des vétérans de NOLA, à commencer par Redick qui a affirmé ne pas avoir déménagé pour rater les Playoffs. Le sniper semble vouloir partir et jouer au-delà du 15 avril, son nom sera mentionné plus d’une fois dans les prochaines semaines. Holiday est fondamental pour le vestiaire et l’identité de l’équipe, et Favors a été signé pour aider en ce sens grâce à son exemplarité. Mais si David Griffin opte pour un grand chambardement et récupère de nouvelles pépites en échange de ses anciens ? Cela s’envisagera fortement. Dans l’ordre, Redick, Favors puis Holiday, avec évidemment le plus grand intérêt pour le meneur qui apporterait (Miami) un formidable plus à des franchises en manque.

# Aaron Gordon et Evan Fournier

Impossible de croire à des transferts majeurs à Orlando quand on voit leur ligne de conduite depuis cet été. Vucevic et Ross conservés, les Playoffs retrouvés, le management de Floride croit en ce groupe et veut lui donner une chance. Avec Niko blessé, les débuts de la saison ont été un peu foirés, ce qui a mené à des interrogations autour d’Aaron Gordon, sous contrat mais sous-performant. L’ailier a un potentiel qui intéresse du monde, c’est certain. Quand à Evan ? Et bien probable agent-libre cet été et dans une forme royale, l’arrière représente la pièce idéale pour tâter le terrain sur le marché, mais on sait ce que Fournier pense jusqu’ici : chaque chose en son temps, rendez-vous cet été pour faire le point. Il y a donc le paysage suivant dans le bureau de John Hammond, le GM de la franchise, un téléphone qu’il ne veut pas forcément utiliser pour appeler des gens… mais un téléphone qui va quand même sonner vu la came qu’il possède.

# Andre Iguodala

Conservé par les Grizzlies comme un appât, Iggy est dans sa dernière année de contrat et représente la pièce ultime à intégrer chez un contender pour se rapprocher de la bague en juin prochain. Cependant, Memphis l’a montré depuis cet été, ce ne sera pas si aisé que cela pour faire partir Andre du Tennessee. Une véritable guerre par textos interposés devrait donc avoir lieu jusqu’au 6 février, afin d’obtenir les services d’Iguodala, entre picks de Draft, petits contrats expirants et jeunes à bon potentiel. Lakers, Rockets, Clippers, on peut intégrer d’autres franchises dans le lot mais il y a de bonnes chances pour que ce trio fasse la une dans la course au couteau suisse.

# N’importe qui chez les Knicks

On va surveiller de près les débuts de Mike Miller, le coach qui a remplacé David Fizdale à la tête des Knicks, mais dans la catégorie des équipes qui possèdent des vétérans capables d’intéresser du monde, New York se pose en bon candidat. On l’a vu l’an dernier, s’il faut faire du transfert en début d’hiver pour récupérer des assets, les Knicks seront au taquet et les joueurs capables d’aider des franchises jouant en Playoffs sont connus : Marcus Morris, Taj Gibson, Bobby Portis et d’autres surprises du genre. Eux seront les premiers, avec leur agent, à faire le nécessaire pour rester dans les petits papiers de la concurrence. C’est à New York de choisir comment procéder, mais il devrait y avoir du mouvement connaissant le comportement global du duo Steve Mills – Scott Perry.

# Chris Paul et Danilo Gallinari

Plutôt séduisants au Thunder, les deux coquins réalisent de belles prouesses dans leur nouvelle équipe, mais il ne faut pas perdre de vu le scénario qui a été proposé cet été. En effet, au moment où OKC a séché ses larmes en perdant Russell Westbrook et Paul George, on a tous pointé du doigt la période de transferts de décembre à février. Pourquoi ? Parce que CP3 et Gallo sont des anciens qui ne veulent pas faire partie d’une reconstruction, Sam Presti veut continuer son nettoyage complet, et il y aura du monde pour tenter d’obtenir les services des deux vétérans. Maintenant vient la grimace contractuelle, car on connaît la difficulté qui existe pour récupérer Popol, même chose pour Steven Adams, mais il est clair que le Thunder sera mentionné plus d’une fois dans les rumeurs. Ne jamais sous-estimer un Sam Presti silencieux.

# Tristan Thompson et Jordan Clarkson

On a évidemment isolé Kevin Love un peu plus haut, principalement à cause de l’actualité, mais croire que les Cavs vont en rester là serait une grave erreur. S’il le faut, le management de Cleveland proposer plusieurs têtes, notamment celles de Thompson et Clarkson. Chacun son style, chacun son deal, mais dans cette transition qui s’opère dans l’Ohio en ce moment, il faut continuer à épurer l’effectif qui entourait LeBron en 2018 et le duo Tristan – Jordan est le premier concerné. Attention à ne pas se faire avoir sur le marché, attention aussi à l’effet domino qui pourrait être imposé : Love qui bouge, Tristan de même, et Clarkson dans la foulée. Ce serait même, entre nous, le strike parfait pour les fans des Cavs.

# Hassan Whiteside

Les récentes images de Jusuf Nurkic qui reprend l’entraînement alliées à la saison mi-figue mi-raisin de Whiteside pose forcément des questions dans l’Oregon. Il y a du mieux chez Hassan ces derniers temps, c’est indéniable. Mais est-ce du mieux pour les résultats de la franchise ? Ou est-ce du mieux pour booster sa cote et ensuite transférer le pivot ? Portland ne peut pas envisager une bataille pour un spot en Playoffs, pas après la story de l’an dernier. Et avec un Whiteside en dernière année de contrat, en plus de cette attitude win-now, le management des Blazers va devoir écouter très fort les propositions qui leur seront faites. Kent Bazemore verra aussi son nom circuler à droite comme à gauche, pas sûr qu’il bouge pour autant.

# Otto Porter Jr

Les Bulls, les Bulls, les Bulls. Qui est intouchable ? Difficile à dire, même Lauri Markkanen et Zach LaVine ne semblent pas avoir de menottes dans l’Illinois. Chicago a des ambitions et les managers de la franchise se sont récemment exprimés concernant leur niveau de frustration. Est-ce que cela va mener à de nouveaux transferts ? Le contrat d’Otto Porter Jr pose quelques problèmes, l’alchimie globale autour de Jim Boylen également. Si l’entraîneur ne bouge pas, ce qui semble se confirmer via John Paxson, la prochaine carte à tirer se nomme transferts. Et l’ailier intéressera forcément du monde, même en ayant réussi à en décevoir plus d’un.

Il existe, évidemment, plein d’autres joueurs que l’on peut mentionner et qui vont paraître dans l’actualité ces prochaines semaines. Vous êtes contender ? Attention aux rumeurs. Vous avez des contrats qui expirent cet été ? Pareil. La folie des transferts débarque, sortez le popcorn et vos meilleures notifications car ça pourrait swinguer sur le marché jusqu’en février.