Le Heat dégomme les Hawks au bout du suspense : Trae Young a dit “it’s over”, et Trae Young a pris un 22-0 dans la foulée

Le Heat avait une invincibilité à préserver à domicile et une belle place sur le podium de l’Est à conserver, alors que les Hawks avaient pour ambition de relancer la machine après trois dernières semaines bien compliquées. A vrai dire ce match n’apparaissait pas comme le plus équilibré du siècle et il aura finalement fallu cinq dernières minutes de pure folie au Heat pour se sortir du piège et pour… faire comprendre à Trae Young qu’il ne faut jamais vendre la peau du Heat avant de l’avoir tué.

Ils l’avaient pourtant bien en main ce match les Hawks. La gueulante de Trae Young ces derniers jours avaient peut-être piqué quelques uns des ses coéquipiers et il était ainsi – enfin – l’heure de valider un résultat probant, une victoire référence. Ça partait par contre… plutôt mal d’ailleurs, puisque dès le premier quart la triplette Kendrick Nunn – Duncan Robinson – Bam Adebayo envoyait du pâté level supérieur pour mettre Atlanta à quasiment vingt points, ce à quoi Lloyd Pierce trouva comme parade d’envoyer au bois… le centenaire Vince Carter. Trois triples de suite pour Jeanne Calment et les Hawks revenaient dans le match, dédicace à l’EPAHD de Bois-Joli dans le 94. La suite ? Une superbe partition des jeunes Faucons, emmenés par un Deandre Hunter qui ne cesse de monter en puissance, un Trae Young qui commençait à mettre ses tirs mais qui gérait surtout parfaitement le rythme ou un Cam Reddish qui a enfin trouvé la route du cercle depuis quelques matchs. Suffisant alors pour tenir le Heat et son 10/10 à la maison en respect, car en face si les jeunes faisaient le taf c’est Jimmy Butler qui galérait à mettre papa dans maman. On se dit alors que, ça y’est, Miami va tomber à la Triple A, après des victoires viriles face aux Bulls, aux Wizards, aux Hornets, aux Cavs, aux Pels, aux Pistons, aux Warriors, aux Rockets, aux Grizzlies et une première fois face aux Hawks. Dix victoires, dont neuf contre des équipes de CFA2 on en convient, mais une belle série qui allait devoir s’arrêter, notamment quand on aperçut Trae Young lâcher un caviar à Alex Len pour faire passer le score à 117-111 Hawks à une minute de la fin environ.

Trae Young hurle alors “it’s over” et ça fanfaronne pas mal côté Hawks. Mauvaise idée les gars.

Mauvaise idée car derrière… ce sera une véritable explosion du Heat, en pleine gueule de Trae Young et des Hawks cela va sans dire. Un énormissime 22-0 passé par les locaux à leurs hôtes dans une ambiance bouillante, un Duncan Robinson qui égale le record de franchise du nombre de 3-points inscrits avec 12 buckets du parking, un Kendrick Nunn qui ira chercher son career high avec 36 pions, un Jimmy Butler maladroit à la base mais qui finira en triple-double avec son… career high au rebond (20/18/10) et un Bam Adebayo pour la première fois de sa carrière… également en triple-double, avec un career high au scoring sinon c’est pas drôle (30/11/11). Jouer au basket contre une équipe de basket c’est déjà trop dur pour les Hawks alors jouer au basket face aux 4 Fantastiques on ne vous fait pas un dessin. Jouer au basket quand on est moins bon c’est déjà assez dur, alors affronter une vraie équipe et ouvrir grand son clapet avec plus de soixante-dix secondes à jouer et deux petits paniers d’avance c’est plutôt malvenu et Trae Young aura donc appris une leçon de plus cette nuit en Floride.

Côté Heat on retiendra évidemment les performances monstrueuses du 4 majeur (poke Meyers Leonard) mais surtout cette onzième victoire en onze matchs à la maison, une série rappelant les plus beaux Seven Nation Army qui résonnaient il y a quelques années à la American Airlines Arena. C’était pas non plus le Barca en face mais celle-là il fallait aller la chercher avec les tripes, et assurément le Heat en a. Du talent, de la jeunesse, des tripes, des couilles, un coach… mais il leur manque quoi en fait à cette équipe du Heat ?