Les Bucks passent à quinze victoires de suite : succès sans trembler contre Orlando, la gestion est absolument terrible

Le 10 déc. 2019 à 07:09 par Giovanni Marriette

Daim 10 décembre
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On parle beaucoup des Lakers en ce début de saison, c’est d’ailleurs très logique. On parle un peu des Clippers, parce que c’est vrai que l’idée d’assister au printemps à une fratricide finale de conférence à Los Angeles commence à germer. On parle du magnifique début de saison du Heat, des Raptors, des Celtics, de la confirmation du talent des Nuggets, des galères des Spurs ou des Blazers, de la surprise Phoenix, et on aime aussi se foutre gentiment de la gueule des Knicks ou… des Warriors. Mais les Bucks, quand est-ce qu’on va enfin parler des Bucks ?..

Car ces Bucks, mais si vous savez, la franchise dans le Wisconsin là, et bien ces Bucks roulent tout simplement sur la NBA depuis maintenant un mois et demi. Et le plus fou dans tout ça ? C’est qu’ils le font en silence, en mâchant discrètement quasiment tout ce qui se présente sur leur chemin, surtout si ça ressemble à une franchise NBA. L’entame avait été poussive (2-2 pour commencer avec des défaites contre Miam et à Boston), mais alors depuis… attention au carnage. 19-1 depuis la fin du mois d’octobre, une seule défaite donc (à Salt Lake City sur un buzzer beater de Bogdanovic) et une série en cours de quinze victoires consécutives, sans forcer le moins du monde pour ne rien gâcher. Avant la victoire de la nuit contre un Magic vaillant mais trop juste ? +28 face aux Clippers, +24 à Detroit, +44 contre les Knicks, +44 face aux Hornets, +19 à Cleveland, paye ta quinte flush royale. Meilleure attaque de la Ligue avec plus de 120 pions par match, deuxième rating offensif, meilleur rating défensif, un MVP dans les rangs, un roster au complet, un vrai architecte à la baguette… mais pourquoi est-ce qu’on ne parle pas plus des Bucks (bordel de merde) ?

Aujourd’hui Milwaukee est en tout cas clairement installé à la première place à l’Est, luttant avec les Lakers au sommet de la NBA d’ailleurs, et ce constat ne semble pas prêt de bouger lorsque l’on jette un coup d’œil au calendrier de l’avent de Giannis et ses ouailles. Les trois prochains matchs des Daims ? Pelicans, Grizzlies, Cavs, voilà qui devrait faire passer le bilan des hommes de Bud à un petit 24-3 des familles. Derrière ? Deux gros chocs à la maison face à Dallas et surtout… aux Lakers (le 20 décembre), pour un main event qui s’annonce absolument monstrueux. Un plat de consistance qui précèdera un plateau de fromage assez savoureux puisque les Bucks termineront leur période de fêtes par des rencontres face aux Knicks, aux Hawks, au Magic, aux Pacers, aux Wolves et aux Bulls, avec un petit trou normand du côté de la Pennsylvanie car il faut bien jouer au basket de temps en temps. En résumé ? Si l’on part du principe qu’il faut rester prudent et ne pas céder à la folie de l’instant présent, partons sur deux défaites max durant la période (Lakers et Sixers par exemple) et les Bucks pourraient donc attaquer 2020 avec un bilan de 31-5, plutôt as mal pour une équipe dont on ne parle jamais. Plutôt pas mal pour une équipe dont le leader est le candidat le plus logique à sa propre succession dans la course au trophée de MVP (32/15/8 en sifflant cette nuit), plutôt pas mal pour un groupe blindé à tous les étages et dont le coach est capable de faire passer Ersan Ilyasova pour Blake Griffin et Donte DiVincenzo pour un All-Star.

Gardez ça dans un coin de votre tête : on ne parle jamais des Bucks mais ces gars-là méritent qu’on y pense de temps en temps. Conférence claquée ou pas conférence claquée, marchers de Giannis ou pas marchers de Giannis, Milwaukee roule sur la concu et le fait en tapant de grosses roues arrières. C’est quand le match face aux Lakers déjà ? Ah oui, le 20 décembre.