Bill Self favori pour succéder à Gregg Popovich quand le poste sera libre : ça aide d’être le meilleur ami du GM

Le 10 déc. 2019 à 14:57 par Adrien Cortot

Bill Self pour succéder à Gregg Popovich ?
Source image : Youtube

Qu’on le veuille ou non, on se rapproche inexorablement de la fin de l’ère la plus glorieuse de l’Histoire des San Antonio Spurs. Après les départs de Duncan, Ginobili et TP ces dernières années, Gregg Popovich ne devrait lui aussi pas tarder à partir dans une retraite bien méritée. En ce qui concerne sa succession, un nom revient de plus en plus : Bill Self. 

On se calme. Non, Coach Pop n’est pas en danger du côté des Spurs, et ce même si son équipe est sur les bases pour terminer la saison avec un bilan négatif pour la première fois depuis 1996. Ce début de campagne assez compliqué des Texans n’enlève rien à la légende de l’un des meilleurs coachs all-time qui pourra rester tant que bon lui semble sur le banc du AT&T Center. Pour rappel, le technicien a signé une prolongation de trois ans en avril dernier, mais ce n’est en aucun cas une garantie pour celui qui prend les saisons les unes après les autres. Jusqu’à présent, le mentor de TiPi n’a laissé aucun indice quant à une éventuelle retraite à la fin de l’exercice 2019-20, une fois de retour du Japon avec la médaille d’or autour du coup. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il est beaucoup plus près de la fin que du début et les Spurs doivent garder ça en tête pour préparer la suite à partir du moment où Pop devra laisser sa place. Pour succéder à l’homme aux 1254 victoires en carrière, la franchise aurait déjà quelques idées et surtout un nom : Bill Self. Pour ceux à qui ce blaze serait aussi familier que celui de Ignas Brazdeikis, séance de rattrapage à suivre. Déjà, le monsieur a une sacré carrière derrière lui : coach de l’équipe universitaire de Kansas depuis 2003, il affiche un bilan de 202 victoires pour 11 défaites en saison régulière et une victoire en March Madness en 2008. Il a également coaché l’université de l’Illinois de 2000 à 2003. A 56 ans, c’est donc une référence de longévité en NCAA mais il n’a jamais connu la Grande Ligue même si des joueurs comme Mario Chalmers, Andrew Wiggins ou Josh Jackson sont passés sous ses ordres lorsqu’ils n’avaient pas encore l’âge de sortir en boîte. Cependant, toute belle carrière qu’il puisse avoir, le bougre traîne aussi quelques bonnes casseroles derrière lui. En effet, depuis avril dernier, son programme est sous le coup d’une suspension pour une violation des règles de la NCAA et ce serait peut-être là l’occasion de partir et de commencer un nouveau challenge, dans la franchise du Texas par exemple.

Maintenant que l’on connaît un peu plus le bonhomme, on peut se demander pourquoi son nom revient tant alors que Becky Hammon l’assiste depuis plus de cinq ans par exemple. L’explication est simple : un bon gros piston. En effet, Bill Self est un ami très proche du manager general des Spurs, R.C. Buford. Plus sérieusement, même si l’on fait confiance à la franchise texane pour faire ce qu’il y a de mieux pour son futur dans la Ligue, la relation entre les deux hommes pourrait en refroidir certains. D’ailleurs, les deux amis ont déjà travaillé ensemble en tant qu’assistants de l’équipe de Kansas et c’est même Buford qui appuyé Self pour le poste de head coach en 2003. De plus, ils ont chacun déjà eu affaire au fils de l’autre. Ainsi, Chase Buford a joué sous les ordres de Self durant trois saisons avec un titre national national à la clé, et Tyler Self, lui aussi passé sur le maillot des Jayhawks, est un membre des San Antonio Spurs. Après avoir passé ses deux premières saisons en tant qu’assistant dans le département des opérations basket, il a été nommé assistant du GM de l’équipe de G League affiliée à la franchise, les Austin Spurs, en septembre dernier. Cependant, aussi bonnes soient ses relations avec le GM des Spurs, le coach des Jayhawks est une légende du côté du Kansas. Ses compétences sont réelles et on peut penser que, s’il abouti, ce choix sera avant tout sportif. On espère que les Spurs sauront gérer l’après-Popovich, car ce n’est jamais évident de se relever après le départ d’une telle légende.

Piston ou pas, les qualités de Bill Self ne sont plus à prouver et si on écoute les bruits de couloirs de la NBA, il est en pôle position pour le futur poste de head coach. En attendant, Pop est toujours là et il y restera autant qu’il le souhaite. C’est SON poste et sa succession risque de faire encore couler beaucoup d’encre. 

Source texte : The Athletic


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