Une branlée all-time : les Cavs perdent de 47 points à Philadelphie, on touche le fond du trou à Cleveland…
Le 08 déc. 2019 à 04:26 par Bastien Fontanieu
Décidément, ce samedi la mode était à la fessée. Après l’explosion des Pelicans par Dallas (46 points), ce sont les Cavs qui ont doublé la mise en faisant encore mieux. Ou pire, au choix. En déplacement à Philadelphie, les gars de Cleveland en ont pris 47 dans la musette (141-94). Joie et amour dans l’Ohio.
Ouais, joie et amour, et pas pour n’importe quelle raison. Du love, on en avait plein la casquette sur cette fin de semaine, entre les premières rumeurs de mécontentement venant de l’ailier-fort, et le bruit selon lequel les Cavs seraient prêts à transférer Kevin leur vétéran. On se doutait donc que l’équipe qui allait se pointer à Philly ce samedi ne serait pas dans un mood au top du top. Ce dont on ne pouvait pas vraiment se douter, par contre, c’est que Cleveland allait atteindre un niveau aussi mauvais le temps d’un soir, et ce des deux côtés du terrain. Disons les choses clairement, Joel Embiid et Josh Richardson n’étaient pas là, et fort heureusement sinon on aurait pu taper les 60 points d’écart sans transpirer. Dès le début de la rencontre, les Cavs loupent leurs 11 premiers tirs et l’écart est déjà creusé. Pendant que Ben Simmons se balade, on aura l’occasion de parler de lui en détail dans un autre papier, les copains de l’Ohio ont tout sauf l’air d’une équipe professionnelle de basket sur le terrain. Jeu lent et mou, sans cohésion ni structure, défense honteuse au point de redéfinir les règles de la décence humaine, Cleveland jette l’éponge en un rien de temps et rentre au vestiaire… avec 41 points de retard. Oui oui, 41 points de retard, il n’y a pas de faut de frappe. On pourrait faire la liste des erreurs réalisées par les Cavs sur ces 24 premières minutes, mais il faudrait qu’on contacte notre webmaster avant car les serveurs risquent de surchauffer à cause du taux de dégueulasserie proposé par Collin Sexton et ses potes ce samedi. Côté Philadelphie, tout le monde se balade, les shoots font ficelle, on entre dans la raquette adverse comme dans un Sephora, c’est du grand n’importe quoi. Et cerise sur le gâteau ? Même Ben Simmons fout un trois-points, tel un point d’exclamation sur cette mi-temps d’humiliation infligée à Cleveland. Le match est déjà terminé, on le sait.
Mais alors comment expliquer cela ? Comment on en vient à une telle contre-performance ? Le but ici n’est pas de dire qu’on attendait un match serré entre une des pires équipes de toute la Ligue et une équipe qui n’a pas perdu à domicile en match officiel depuis le printemps dernier. Après tout, on savait que les Sixers étaient archi-favoris dans cette rencontre. Mais il y a la manière, et le niveau de déconnexion entre un coach et ses joueurs. Habituellement, on peut toujours compter sur un ou deux gars pour relever les troupes, prendre une faute flagrante, taper du poing sur la table. Là ? Il n’y avait rien de cela. Comme un ras-le-bol général, de Kevin Love à Cedi Osman en passant par Darius Garland, et compagnie. Têtes baissées, soupirs bien appuyés, l’expression vide en étant assis sur le banc, sans la moindre envie de redresser la barre, se donner pour l’honneur au moins. Alors vous nous direz, l’honneur quand t’as quasiment 50 points de retard à la mi-temps, il est emballé dans un wrap entouré de mayonnaise. Sauf que les Cavs commencent à atteindre dangereusement cette situation où il n’y a pas encore de transfert réalisable, l’entraîneur en place est pointé du doigt pour ses rotations, la relation entre ce dernier et son vestiaire est mal vue, et chacun gère son business sans mettre le collectif au centre. Cleveland a très franchement donné l’impression, ce samedi, de participer à la rencontre pour finalement empocher son chèque sans sourciller après la douche. Et à la limite, ce n’est pas la première fois qu’on a ce sentiment dans l’histoire de la NBA. Mais par contre, que des jeunes en développement voient ce genre d’attitude et grandissent dans ce type d’environnement, ça n’a rien de bon sur le long-terme. John Beilein, son staf et ses joueurs ont tout simplement l’air paumés, et il faut trouver une solution au plus vite avant que ça n’aille encore plus loin dans le moche.
La bonne nouvelle ? C’est que cette défaite n’est que de 47 points au final, et qu’il ne s’agit pas de la plus grosse défaite dans l’histoire de la franchise. La mauvaise nouvelle ? Boston, Houston, Milwaukee, Toronto, San Antonio, voici les 5 prochains adversaires des Cavs. Si vous croisez des fans de Cleveland, ne les laissez pas seuls.