Les Lakers sur les traces des historiques Warriors de 2016 : en déplacement, la bande à LeBron pourrait taper un record XXL

Le 08 déc. 2019 à 13:11 par Bastien Fontanieu

Warriors - Cavs - LeBron James, Stephen Curry
Source image : NBA League Pass

Après une nouvelle victoire impressionnante à Portland cette semaine, les Lakers ont ponctué leur superbe début de saison en déplacement avec une 11ème victoire en 12 matchs. Des bases qui, pour le moment, sont en train de challenger une équipe récente qui ne fût pas trop mauvaise au panier-ballon : les Warriors de 2016. 

Décidément, même en quittant Cleveland, LeBron reste lié à jamais à la franchise de Golden State. On le sait pour l’avoir vécu tous ensemble, ou alors vous étiez dans une cave depuis 2014, les Cavs et Warriors se sont rentrés dans la gueule pendant des années, avec quelques moments inoubliables à la clé. Le 3-1 lead, les matchs de Noël, le trashtalking, l’arrivée de KD, la revanche des Dubs, la liste est aussi longue que kiffante. Mais ce qu’on oublie souvent, à cause du titre loupé à domicile, c’est que l’équipe d’Oakland de 2016 était en piste pour détrôner les Bulls de 1996 en tant que meilleure équipe de NBA de tous les temps sur une saison complète. Avec 73 victoires pour 9 défaites seulement, Curry s’offrait Jordan et ses potes pour le meilleur bilan ever, ce que le chef saupoudrait d’un titre de MVP unanime. Et dans cette longue campagne historique, des tonnes de records tombaient, soir après soir. Plus de 400 trois-points dans l’année, invincibilité à domicile, salle pleine à craquer, mois complet sans éternuer, déculottées à ne plus savoir compter, tout y passait. Le record qui nous intéresse aujourd’hui est le suivant : avec 34 victoires pour 7 défaites seulement en déplacement sur la saison 2015-16, les Warriors possèdent le meilleur bilan all-time quand il s’agit de gagner à l’extérieur. Steve Kerr connaît bien ce feeling, lui qui a obligé les… Bulls de 96 à devoir rendre la première place (33-8), équipe dont il était membre. C’est là où interviennent les Lakers du monde présent. Impeccablement menés par LeBron et Anthony Davis, les amis de Los Angeles sont séduisants de facilité et de maîtrise dans les arènes les plus hostiles, ce qui leur permet de proposer le bilan suivant, 11 victoires pour 1 seule défaite. Cette défaite, on la connaît bien, c’est la toute première partie de la saison, lorsque les deux armées de Los Angeles se retrouvaient dans une salle comble aux couleurs des Clippers. Depuis, tout le monde est passé sous les roues du tracteur immatriculé LBJ23, de Dallas à San Antonio deux fois en passant par Chicago, Utah, Portland, Denver, OKC, Phoenix, Memphis et New Orleans.

Faisons le point, par comparaison :

# Après 12 matchs

  • Warriors 2016 : 12 victoires – 0 défaite
  • Lakers 2020 : 11 victoires – 1 défaite

# Après 22 matchs

  • Warriors 2016 : 18 victoires – 4 défaites

# Après 32 matchs

  • Warriors 2016 : 27 victoires – 5 défaites

# Après 41 matchs

  • Warriors 2016 : 34 victoires – 7 défaites

Klay Thompson et sa troupe avaient été totalement insolents en sortie de starting blocks, remportant leurs 24 premiers matchs de l’année dont 14 en déplacement. La première défaite ? Elle était survenue chez les Bucks d’un copain nommé Giannis Antetokounmpo, devant une foule en délire. C’est dans cette tranche, entre le 12ème et le 22ème match, que Golden State avait lâché un peu de lest en route : une défaite de plus de 20 points à Dallas, un revers serré à Denver, et une nouvelle branlée mais cette fois… chez les Pistons. Les Warriors se sont ensuite bien repris en assurant le minimum syndical on the road, ce qui leur a permis de récupérer ce record historique.

Mais alors quid des Lakers ? Et bien, pour la suite, le thème suivant doit être respecté car il est indéniablement lié à la réussite des Californiens : le repos des stars. On le sait depuis longtemps, LeBron adore démarrer fort en début de saison car il tient à donner le ton à son équipe et à la compétition. Ce mode brutal imposé pendant l’automne laisse ensuite souvent place à différentes options à l’arrivée de l’hiver. Un peu de repos, des back-to-back limités, du load management à balle, et ainsi de suite. Sachant qu’Anthony Davis n’est pas laissé tranquille par les dieux de la santé, lui aussi sera sujet à une probable politique de repos dans les mois à venir. Ce qui n’empêche pas Frank Vogel de dérouler quand il le faut. Exemple, le seul match manqué par Anthony Davis a été contre Golden State, et ce fût une balade de santé pour les Lakers ce soir-là. L’entraîneur de Los Angeles aura donc la possibilité de varier les plaisirs quand il le faut, afin que l’objectif principal soit respecté : faire en sorte que LeBron et AD arrivent à 100% de leurs capacités le 16 avril 2020. La très bonne nouvelle pour les angelinos, c’est qu’avec la 2ème meilleure défense de toute la Ligue et une des 5 meilleures attaques, tous les voyants positifs clignotent. La réussite des Lakers est collective, il peut donc y avoir des matchs remportés avec une très grosse défense ou bien la montée en température d’un Danny Green ou d’un Kyle Kuzma. On ne peut que finir en vous montrant le programme à venir pour la franchise aux 16 bannières, en déplacement évidemment.

Un roadtrip classique à l’Est en décembre, le passage par chez Giannis et les Bucks, des retrouvailles avec Doncic à Dallas avant d’aller tester les Sixers quelques semaines plus tard, les rendez-vous sont notés et le point sera fait au moment du All-Star Weekend. Alors, ces Lakers, all-time en déplacement ou pas ? LeBron, AD, à vous de jouer.