Les Lakers gèrent le Jazz sans trembler : 121-96, en même temps que peut-il t’arriver quand Dwight Howard marque à 3-points
Le 05 déc. 2019 à 05:55 par Giovanni Marriette
C’était le choc de la nuit, à part pour les addicts à la cocaïne ayant préféré se concentrer sur un Bulls-Grizzlies deux heures plus tôt. Des Lakers quasiment imbattables cette saison, un Jazz aux ambitions décuplées cette année mais en manque de wins, AD vs Rudy, LeBron James vs World, tout était réuni pour passer un bon moment et franchement… on a passé un bon moment. Probablement un meilleur moment que les joueurs de Quin Snyder d’ailleurs.
Car autant se le dire tout de suite, ce fut très dur pour Rudy Gobert et sa bande. Privé de Mike Conley, au sortir de deux défaites consécutives et en plein cœur d’une sale série de quatre revers en cinq matchs, le Jazz ne rigolait donc pas des masses en arrivant à la salle et… ne rigole toujours pas après le passage des Lakers. La cause de cette moue ? Une nouvelle démo de LeBron et ses guys, obligeant cette fois-ci leur adversaire à se mettre très vite à la faute et aux fautes. Rudy Gobert et Joe Ingles trop rapidement en foul trouble, comment trouver des solutions défensives face à l’un des meilleurs one-two punchs de l’histoire du basket alors même que vos deux meilleurs spécialistes sont cloués sur le banc. Anthony Davis en profitera d’ailleurs pour boucler un premier quart-temps idyllique à 17 points et 8/9 au tir, et déjà les Lakers montraient d’inquiétants signes de supériorité évidente face à un Jazz rapidement dans le rouge.
La suite ? Elle ne sera que la preuve de la différence notable de niveau entre les deux franchises, Rajon Rondo, Dwight Howard, Kyle Kuzma ou Alex Caruso amenant toute leur vigueur et/ou leur expérience du banc, quand les remplaçants du Jazz ne parvenaient pour leur part pas à faire la différence (47 points pour le banc de Vogel, 19 pour celui de Snyder). Puis cet instant de magie, à un moment où les Lakers avaient déjà le match gagné malgré un retour à 12 points de Yootah lors du dernier quart. Déjà auteur d’un bucket venu de nulle part quelques instants plus tôt et semblant hurler à ses défenseurs de le respecter (du calme quand même mon grand), Dwight Howard allait se retrouver seul dans le corner à un peu plus de six minutes de la fin du match. Rondo à la passe, qui d’autre, Dwight à zéro degré du parking… bingo, septième panier à 3-points dans la carrière de l’ex-banni et des Lakers tout sourire voire morts de rire devant la scène. Un caillou dans l’océan, évidemment, mais une preuve de plus finalement que le groupe vit bien et que ce genre d’initiative trouve aujourd’hui un peu de sens, surtout quand le modjo actuel permet à un poignet aussi éclaté de rentrer des gros trois.
Vous l’aurez compris, les Lakers s’imposeront finalement facilement, 121-96, et ils gardent donc la première place de l’Ouest bien au chaud sur leur canapé avant un gros déplacement vendredi soir au pays de Melo. Pour les Lakers ça rigole, pour le Jazz beaucoup moins puisque c’est donc une cinquième défaite en six matchs pour les Mormons, à relativiser avec un calendrier récent il est vrai… monstrueux (défaites à Toronto, Milwaukee, Philly et Indianapolis). Heureusement que la NBA est gentille avec les malades puisque samedi ce sont les Grizzlies qui débarqueront en ville et alors là, si ça perd, ce sera peut-être l’heure de se poser quelques questions à Salt Lake City.