Andre Roberson va continuer sa rééducation à Los Angeles : quitte à déprimer depuis deux ans, autant être au soleil

Le 05 déc. 2019 à 16:32 par Remy Larquetoux

Andre Roberson
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Lorsque l’on parle de blessures qui déterminent l’avenir d’une carrière, on pense immédiatement à Derrick Rose, Grant Hill ou encore Brandon Roy. Tous ces types là ont traversé des épisodes compliqués tout d’abord sur le plan physique, mais surtout dans la tête. Ce que vit Andre Roberson depuis deux ans est comparable aux cas évoqués précédemment. Il n’a pas foulé les parquets NBA depuis maintenant deux ans et nous nous demandons encore ce que fabrique le staff médical du Thunder. On nous annonce chaque mois que le swingman du Thunder est proche d’un retour avant de retarder la date de ce fameux comeback. Que se passe-t-il ? Lui même semble avoir du mal à comprendre. C’est pour cette raison qu’il a pris la décision de prendre du recul par rapport à son équipe pour aller effectuer sa rééducation à Los Angeles.

Tout d’abord, rappelons les faits. Nous sommes le 27 janvier 2018, à la Little Caesars Arena de Detroit. Alors que le Thunder déroule son basket avec 25 points d’avance, Russell Westbrook envoi Dédé au alley-oop dans cette connexion ligne de fond qui marchait si bien à l’époque. Ce dernier ne parvient pas à conclure et retombe bizarrement sur le genou. Au ralenti, rien ne laisse paraître que cette action va le tenir éloigné des parquets si longtemps mais il rampe quand même vers l’extérieur du parquet. Nous pouvons constater à sa tête qu’il souffre terriblement. Et pour cause, le verdict annoncera une rupture du tendon rotulien du genou gauche, et une saison à oublier. De cet instant suivront de longs mois de galère. Alors qu’on annonce son retour pour octobre de la même année, il est victime d’une première rechute. Après deux mois, alors qu’on s’attend à un comeback dans les prochains jours, le Thunder annonce que Rob a de nouveau ressenti une douleur au genou pendant un entraînement et sera encore absent des parquets pour au moins six semaines. La saison est quasiment terminée, et toutes les conditions ne sont pas propices à son retour puisque le Thunder semble bien se débrouiller sans lui. Il ne jouera donc pas de la saison, soit un an et demi sans compétition.

Tant de rechutes affectent forcément la tête. Et même si Rachel DeMita est là pour le réconforter, il semble ne pas progresser dans sa quête de retour au plus haut niveau. Le temps presse, lui qui est désormais dans sa dernière année d’un contrat de trois saisons à 30 millions de dollars, ce qui veut dire qu’il sera agent-libre en fin de saison. Mais qui voudra bien d’un joueur blessé éloigné des parquets depuis deux ans et demi et qui peine à mettre un lay-up ? Bien conscient de la complexité de sa situation, le rempart défensif du Thunder a décidé de quitter l’environnement de son équipe pour poursuivre sa rééducation sous le soleil californien selon Erik Horne de The Athletic. Si Billy Donovan souhaitait le tenir auprès de l’équipe ces derniers mois, Steven Adams, lui, évoque la nécessité pour lui de prendre du recul. Andre s’est donc envolé vers Los Angeles, loin de l’ambiance oppressante d’OKC. En effet, cela ne doit pas être facile d’être maintes fois si proche d’un retour, puis devoir retourner chez soi, boitillant, avec pour seul satisfaction l’espoir de pouvoir rentrer jouer à 2K pour disputer le concours à 3-points avec son propre personnage. Pauvre Dre’…

Espérons en tout cas que cette prise de recul lui sera bénéfique. On compte sur Rachel pour égayer ses journées pour qu’il ne tombe pas dans la dépression comme certains auparavant. Et si son retour avec le Thunder semble compromis, on espère le revoir sur un parquet NBA. Oui, il n’est et ne sera jamais un attaquant élite, mais bon nombre d’équipes rêveraient d’avoir au sein de son roster un joueur aussi fort de l’autre côté du terrain, à condition qu’il retrouve 100% de ses moyens physiques… et ça c’est une autre histoire. Bon courage Andre, passe du bon temps, soigne-toi bien et reviens nous vite, tes énormes parpaings nous manquent terriblement.

Source texte : The Athletic