Match référence pour les Mavs : victoire 114 à 100 chez les Lakers, un petit chef d’oeuvre collectif de la part de Dallas
Le 02 déc. 2019 à 05:11 par Bastien Fontanieu
Le premier match avait été épique, à Dallas. Le second le fût nettement moins, mais le résultat a clairement avantagé les Mavs. En déplacement chez les Lakers ce dimanche, Luka Doncic et ses copains ont réalisé le match quasi-parfait pour valider la victoire signature de leur début de saison.
Est-ce que cette équipe est valide ? Est-ce que leur calendrier fût trop aisé ? Est-ce que le phénomène du démarrage va durer plusieurs mois ? Beaucoup de questions entouraient les hommes de Rick Carlisle ces derniers temps, et pour cause. Si le jeu tout-offensif tout-cool de Dallas attirait les regards et la sympathie de nombreux observateurs, certaines soirées nous laissaient sur notre faim. Dont une récente défaite, à domicile face aux Clippers, après une à Boston, qui envoyait le message suivant : il y a l’élite d’un côté, et les Mavs de l’autre côté car ils n’y sont pas encore. Rien d’alarmant, mais les choses sont claires. Menés par Los Angeles du début à la fin, les Texans prenaient tout simplement une leçon par des darons prétendants au titre, ce qui rendait encore plus intrigante cette opposition du dimanche soir face à l’autre équipe de L.A, les Lakers. Le superbe show du 1er novembre à Dallas ne faisait qu’exploser le hype-o-mètre, et tout le monde était prêt pour vivre un grand moment de basket. LeBron, Luka, Kristaps, AD, la série de victoires de Frank Vogel, l’envie de revanche de Carlisle, il ne manquait plus que du popcorn en fait. Et justement, James était le premier à donner le ton, avec AD, pour placer ses Lakers dans le siège du conducteur. Barrant la route de Doncic collectivement, la troupe de Los Angeles posait des bases séduisantes et prometteuses pour la fin de soirée. Le problème pour les hôtes ? C’est que toute tentative de distance était repoussée par les Mavs, de manière collective. Quand ce n’était pas Dwight Powell qui se démenait comme un diable sous les arceaux, c’est Justin Jackson ou Delon Wright qui faisaient mal au camp adverse, maintenant la proximité avec les Lakers pour reprendre des forces à la pause et mieux attaquer ensuite. Trois petits points de retard face à un Anthony Davis possédé et un LeBron de gala, il y a pire. Enfin, pire, disons que le pire va se produire, mais pas pour les visiteurs, bien au contraire.
Si on devait résumer la seconde mi-temps des Mavs ? Disons simplement que c’était une merveille de collectif, d’ajustements, de culot, de discipline, de talent et d’excitation à la fois. Luka va, enfin, se réveiller pour écraser le troisième quart et exploser le score. Un énorme 35 à 17 pour Dallas sur cette seule période, pendant que Porzingis rentre ses shoots, les autres soldats texans retroussent leurs manches et les solutions offensives se réduisent pour les Lakers. L’équipe d’enfants, observée face aux Clippers, laisse place à une équipe de Playoffs, une équipe sérieuse et sereine, qui mérite sa place de domination, ce dimanche chez les Lakers. Ce n’est pas une question de coup de chaud individuel ou d’embrasée collective au tir, c’est une question de respect du plan de jeu, du premier au dernier homme, pour remporter un match sans laisser de doute dans la tête des spectateurs. Oui, hier soir, les Mavs étaient la meilleure équipe des deux présentes. Et le duo Doncic – Porzingis n’a pas été sensationnel au point de faire la une des journaux. Tout ce que Dallas a fait, c’est écouter Rick Carlisle pendant qu’il déplaçait ses pions et motivait ses joueurs, afin de faire chuter les Lakers devant leur public. Sans lâcher la pression dans le dernier quart, les Mavs vont finir le job proprement et quitter Los Angeles le coeur net, conscients qu’ils ont réalisé là leur meilleur match de cette saison. Le débat ? Il peut exister, avec la victoire à Denver ou celle chez les Rockets. Mais compte tenu de ce qui s’était passé face aux Clippers, et des attentes suscitées autour de cet acte 2 entre Mavs et Lakers, la discussion ne tient plus vraiment. Ce succès est, au-delà d’un bâton de plus dans la colonne victoires, un potentiel match signature à revoir en VHS ou en diapo, si la franchise de Dallas veut se rappeler quel est son réel potentiel. Car à retourner la partie dans tous les sens, on ne fait tomber que sur la même conclusion : ces Mavs sont chauds, pour de vrai.
Dépendants régulièrement de leur jeune superstar, les Mavs ont tendance à passer pour une équipe jeune, fun, mais au plafond limité. Bad news pour la concurrence, Luka Doncic et sa clique ont montré qu’ils pouvaient faire chuter des poids lourds en se donnant… tous ensemble. On en redemande, et à domicile vu le programme qui les attend prochainement.