Les Kings brisent l’élan des Nuggets : parce que ça sert à rien d’avoir quinze points d’avance quand t’as pas envie de jouer
Le 01 déc. 2019 à 05:49 par Giovanni Marriette
Typiquement le genre de match dont on se disait que le résultat était connu d’avance, typiquement le genre de match sur lequel on aurait presque pu mettre un petit Bet à cent balles. Peut-être même que vous l’avez fait d’ailleurs. Des Nuggets forts de six victoires consécutives et même dix en onze matchs, des Kings revenus dans la course aux Playoffs mais semblant un cran en dessous d’une grosse machine de l’Ouest, bref pourquoi s’emmerder à se lever pour mater un match dont on connait déjà l’issue.
Sauf que les habitués commencent à le savoir, la NBA nous réserve rarement ce à quoi à s’attendait. Sauf quand on parie sur un Giannis à plus de 30 points, mais en même temps la cote est 1.01. Cette nuit ? Les magnifiques Kings auront finalement mis la main sur le match face à des Nuggets plus talentueux mais plus endormis, plus apathiques, moins motivés. Et c’est tant mieux car comme dirait Gilbert, mon coach en U13, le basket c’est prime à l’envie et pas aux gri-gris. L’information principale de cette soirée ? La suffisance des Nuggets leur aura cette fois-ci coûté le match, là où le talent et une certaine base collective bien propre les avait sauvé quelque fois depuis le début de saison. Et qu’on se le dise, il n’y a peut-être pas péril en la demeure à Denver mais la prestation du soir era à placer très vite tout en haut du paper bard dans la catégorie des “matchs référence à ne pas rééditer”. Une avance de quinze points à la mi-temps et encore de douze à quelques minutes de la fin du troisième quart, et l’on se dit alors que les limites de ces sympathiques Kings sont touchées, malgré un nouveau très bon match d’Harrison Barnes et un Buddy Hield qui tente tout ce qu’il peut tenter. Ça s’accroche mais ça reste à une distance respectable car Gary Harris, Jerami Grant ou Malik Beasley notamment gèrent le bizz côté Nuggets.
Et il le fallait bien d’ailleurs, car une fois de plus Mike Malone… n’aura pas pu compter sur ses leaders, Jamal Murray et Nikola Jokic on vous parle, le meneur canadien étant bien incapable de se muer en un leader offensif dont les Nuggets finiront par avoir besoin, alors que le pivot serbe semblait plus occupé à se remémorer les douze dindes ingurgitées la veille en solo devant Top Chef. Un duo à la ramasse donc, et un… Buddy Hield qui allait flairer le bon coup au dernier quart-temps en prenant feu au meilleur des moments. Deux obus consécutifs, rien à voir avec Emily Ratajkowski, et huit points de suite qui remettaient les Kings dans le match en mettant du coup les Nuggets au devant de leurs difficultés. Buddy et son poteau Bogdan étaient jusque-là complètement à côté de la plaque niveau adresse (5/21 du parking au final pour les deux filous) mais le coup de chaud du Bahaméen couplé à une énorme énergie défensive des Kings (poke Richaun Holmes ou Cory Joseph, quel kif de vous voir jouer) aura finalement raison d’adversaires qui en voulaient tout simplement moins. Les cinq minutes de rab gagnées par les hommes de Luke Walton seront finalement les bienvenues avec une victoire 100-97 des Kings, salvatrice au classement pour les Californiens mais sans vraiment d’incidence pour les Nuggets, moins d’incidence en tout cas que ce te espèce de dilettantisme un peu trop fréquent qui pourrait coûter cher dans quelques mois si le souci ne veut pas se régler.
Mais pour l’heure ? Pas de catastrophisme dans le Colorado, pas d’explosion de joie non plus pour les Kings, mais juste un match qui a fini par tomber dans les mains de l’équipe qui en avait le plus envie. C’est simple le basket parfois, non ?