James Harden tutoie la perfection face aux Hawks : 60 points en 31 minutes, et toi tu fais quoi quand tu passes une demi-heure au taf ?
Le 01 déc. 2019 à 04:46 par Giovanni Marriette
Il nous en a habitué mais on ne s’en lasse à vrai dire jamais. La plupart du temps énorme, de temps en temps très énervant, mais parfois… tout bonnement exceptionnel. Ce match face aux Hawks appartient désormais à la troisième des catégories sus-citées, avec une performance qui lui… ressemble tant. Trente minutes sur le parquet, soixante points, et une branlée – évidemment – infligée à des Faucons venus prendre des photos histoire de confirmer, une fois de plus, qu’il fait bel et bien partie des plus grands attaquants de toute l’histoire de la Ligue. Affolant.
Affolant. Invraisemblable. Atterrant. Exorbitant. Effrayant. Lunaire. Ébouriffant. Prodigieux. Barbant. Sensationnel. Stupéfiant. Fabuleux. Et on pourrait continuer pendant des heures. Et il l’avait déjà fait trois fois d’ailleurs. Le 30 janvier 2018 contre Orlando (60), le 23 janvier 2019 à New York (61) et le 22 mars 2019 face aux Spurs. Son quatrième “sixty game” donc, performance incroyable plaçant Ramesse à la troisième place all-time de cette folle catégorie réservée à l’élite de l’élite. Ses collègues du classement ? Un certain Michael Jordan avec quatre matchs également au dessus des 60, un certain Kobe avec deux matchs de plus dans les étoiles, et l’autre cinglé de Wilt Chamberlain, auteur de – asseyez-vous – 32 matchs au dessus des 60 pions. Voilà à quelle genre de table le Barbu des Rockets s’assoit aujourd’hui, et ce malgré les critiques qu’il continue à attirer de par son jeu parfois énervant et sa boulimie de tirs et de possessions pouvant parfois faire défaut à son équipe. Cette nuit ? Mais cette nuit ? Le décor était juste parfait. Des Hawks dont la défense est à peu près aussi poreuse qu’une éponge, un Trae Young en pleine forme en face et qu’il fallait à tout prix challenger, un mood pour Harden qui sentait la poudre depuis quelques matchs, et ce match justement qui devint très rapidement une course aux records tant pour Ramesse que pour ses coéquipiers qui ne vivèrent très vite que pour donner la gonfle à leur génial coéquipier. La suite ? Trente minutes de pure extase offensive, et que peut-on bien dire de plus…
60 points à 16/24 au tir dont 8/14 du parking et 20/23 aux lancers, 3 rebonds, 8 passes, 3 contres et 1 steal en 31 minutes
Deux quarts-temps et demi, voilà le temps qu’il aura fallu à James Harden pour lâcher sa dernière mixtape. 31 points à la mi-temps, 29 lors d’un troisième quart qu’il aura joué en entier car il y avait une marque à aller chercher (quand d’autres coachs/joueurs auraient décidé qu’il était temps de dire stop), boucherie sans nom que les coéquipiers du n°13 auront fermé avec la manière, en l’emportant finalement… 158-111 face à une équipe d’Atlanta qui perdait là son dixième match de suite et qui n’en finit plus de prendre des baffes chaque soir que la NBA fait. Oh il y avait bien un nouveau gros match individuel de Trae Young (37 points et 7 passes), il y avait aussi une nouvelle soirée sur les planches pour l’immortel Vince Carter que James Harden étreindra d’ailleurs en fin de match ou une soirée à 24 points et 13 rebonds pour l’étonnant… Ben McLemore, sauf que cette nuit le paysage entier était mis dans l’ombre par la présence du phénoménal gaucher des Rockets. De loin comme de près, subissant ou non les trop tardives prises à deux de la “défense” d’Atlanta (à moins 35 et un Harden en feu il était temps), le MVP 2018 n’aura pas rencontré l’ombre d’un souci dans sa quête de chiffres et il l’aura fait le regard détendu, à deux doigts de siffler en jouant. Facile à +50 me direz-vous, mais dîtes-vous, vous, que ça fait beaucoup de vous mais surtout que le bonhomme continue juste d’enfiler des perles en se grattant le paquet alors qu’il est l’attaquant le plus réputé de la planète. Et ça, si c’est pas une performance, on veut bien savoir comment vous y appelez.
Another day at the office pour James Harden, et une place à la table des légendes qui se confirme soir après soir, semaine après semaine. James Harden gagnera-t-il un jour autre chose que le prix de l’incendiaire le plus inarrêtable de son époque ? Ceci est un autre débat car aujourd’hui le sujet est celui-ci : James Harden est bien l’incendiaire le plus inarrêtable de son époque, et l’un des plus inarrêtables de toute l’histoire de ce sport.