L’Avis du Psy – S07 Épisode 1 : hey Gregg Popovich, si ça t’emmerde d’être là il faut le dire hein
Le 29 nov. 2019 à 10:56 par Giovanni Marriette
Un gros mois désormais que la saison NBA a repris, pour le plus grand bonheur de nos yeux mais au grand détriment de notre rythme de vie. Mais c’est justement… la vie qu’on a choisi et les joueurs eux-aussi ont parfois des coups de moins bien, des périodes un peu moins fastes lors desquelles un passage chez l’illustre Psy TrashTalk devient une question de vie ou de maladie. Un Psy TrashTalk qui a passé le premier mois de compétition planqué, à regarder tout ou presque de ce qu’il se passe de l’autre côté de l’océan, et qui vous livre donc aujourd’hui ses premières consultations de la saison. Allez, envoyez le bousin.
Place | Patient | Le compte-rendu de la visite |
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10° | Giannis Antetokounmpo
| Chuuuut, y’a Bambi qui fait dodo… Vous connaissez tous cette réplique culte du film Les Trois Frères, rien à voir avec les Plumlee hein, et cette saison la phrase pourrait très bien s’appliquer au MVP 2019. On s’explique : depuis le début de saison Giannis Antetokounmpo évolue à un niveau stratosphérique et ses Bucks gagnent quasiment plus de matchs qu’ils n’en jouent, mais pourtant… Giannis ne fait plus la Une des journaux, dépassé au rayon hype par un jeune blondinet de vingt ans ou par un vieux chauve de 35. Et pour ça il a donc fallu rassurer le Freak, dans l’incompréhension la plus totale devant ce manque de reconnaissance alors que le type enchaîne quand même les 45/14/9 comme toi t’enchaînes les tacos. Bambi fait dodo car les Daims évoluent clairement sous les radars, malgré leur attaque surpuissante et le deuxième meilleur bilan de la Ligue, et selon le Psy… c’est peut-être pas plus mal. La fame c’est pour les autres et cette année le seul objectif pour Milwaukee reste d’atteindre les Finales NBA, avec ou sans spotlights. Et faut bien se le dire, c’est quand même plus pratique d’écrire Doncic ou James dans un titre qu’Antetopunto, ça repose au moins nos doigts en attendant le mois d’avril. Allez Giannis, comme dirait un grand homme de ce monde : seule la victoire gagne. |
9° | Damian Lillard | La convocation de Damian Lillard au cabinet avait un but précis : signaler au patient Lillou que la saison a bel et bien commencé. Si si, on vous jure. Dans tous nos souvenirs récents depuis l’annexion de l’Oklahoma en avril dernier et en première ligne tout l’été quand il s’agissait d’en remettre une couche, Dame doit désormais faite table rase de tout ça et se remettre au boulot. Car qu’on se le dise, on ne construit pas sa légende sur un tir rentré au premier tour des Playoffs, aussi fou que ce shoot ai pu être. Petit remontage de bretelles donc, il est demandé au franchise player des Blazers de secouer ses troupes et de se secouer lui-même, car Portland en queue de peloton à l’Ouest ça craint. Tout comme ça craint de regarder Anfernee Simons (il est bien hein le petit) tenter trop souvent de lui piquer la vedette, tout comme ça craint de se dire que l’arrivée de Melo peut être ce déclic pour gagner des matchs, tout comme il est impossible pour Hassan Whiteside de réciter l’alphabet sans se tromper. Tout ça c’est bullshit Damian, le seul qui réussira à faire gagner de nouveau Portland c’est toi, alors au boulot nom de Dieu. |
8° | LeBron James | Ah tiens, ils ont mis une image de NBA 2K chez Trachetolque. Bah ouais, et si vous voulez tout savoir on aurait même préféré mettre une statue du Musée Tussauds. Parce que, qu’on se le dise, LeBron est tellement parfait en ce début de saison qu’il parait être fait de cire véritable (ou de titane). Rien ne semble l’atteindre, aucune émotion qui ressort à part quelques sourires ça et là, bref la définition parfaite d’un… robot, d’un avatar trop bien réussi, d’un cyborg, d’une poupée maléfique, bref tout sauf un humain. Le Psy a donc voulu voir ça de plus près et a usé de toutes les techniques connues en matière d’interrogatoire. Coup d’annuaire de l’Arkansas sur la gueule, une chèvre qui lui lèche la plante des pieds, un assistant qui se risque à quelques pichenettes derrière l’oreille ou même un petit pinçage de téton… mais rien n’y fait, la bête ne réagit à rien, trop focus semble-t-il sur son objectif printanier. On espère juste qu’il ne tombera pas malade cette saison, car ce genre de profil sera sans doute difficile à soigner, à part peut-être avec de l’anti-rouille. |
7° | Jim Boylen | Bon nour les petinenfants ! C’est en cs termes que “Coach” Boylen s’exprime probablement lorsqu’il arrive à la salle de Chicago, pensant passer pour un mec cool auprès de ses joueurs, après leur avoir imposé depuis un an une discipline semblable… à celle de Pascal le Grand Frère corrigeant une gamine qui crache sur sa mère dans les Hauts-de-France. Mais trop c’est trop et aujourd’hui la fracture est palpable entre le sosie chauve de Jeff Daniels et ses joueurs, qui ne daignent d’ailleurs même plus le saluer quand ils le croisent. Consultation express donc pour un homme à deux doigts de basculer en mode Joker 2019, tant les gamins lui lancent des tomates au gré des branlées reçues par leur franchise pourtant adorée. Le Psy a été clair, il faut partir maintenant, partir loin et ne plus jamais revenir. Pour ceux qui ont la référence Jimbo n’a pas contribué à faire écraser son père par une troupe de gnous mais c’est peut-être bien pire puisque depuis le début de la saison c’est à une castration de Taureaux peut-être sans précédent à laquelle participe le bonhomme. A tous les coups le mec est pour les corridas, mais débarrassez-moi vite de ce mec bon sang… |
6° | James Harden | Tiens tiens, Monsieur Harden, ça faisait longtemps. Habitué au cabinet depuis quelques saisons déjà, la barbe la plus connue de la Ligue a de nouveau besoin d’être aidée… Loin du Psy l’idée de remettre en cause son immense talent bien sûr, mais le patient de Sedan va devoir rapidement réfléchir à de nouvelles manières de faire gagner son équipe. Talent monstrueux, roster incroyable, potentiel quasi-illimité mais résultats et surtout projections toujours aussi peu optimistes pour un groupe qui ne va que dans un sens, celui de l’attaque à outrance jusqu’à en faire vomir l’adversaire. Mais tout ça Ramesse, ça ne marche que deux fois sur trois, et même une fois de moins en moyenne lorsque le mois d’avril pointe le bout de son nez. Crois-tu vraiment arriver à tes fins en exhortant tous tes potes à s’écarter pour “te laisser gérer” ? Crois-tu vraiment que le mode Harden vs World peut s’inscrire comme une stratégie payante sur le long-terme ? Sache simplement que dans “stratégie” il y a “stratège”, et que c’est désormais sur ce créneau que la NBA t’attend, histoire de voir si tu es capable de t’adapter aux défenses qui te connaissent, histoire de voir si tu es capable, un jour peut-être, de responsabiliser les copains et de prendre moins de trente tirs dans un match. La bague passe par là, alors à toi de voir. |
5° | Steve Kerr
| En terme météorologique, cela s’appelle une amplitude thermique de bâtard. Pas sûr que Louis Bodin n’emploie régulièrement cette expression mais on s’est compris et c’est l’essentiel : le Steve Kerr 2019-20 n’a plus mal au dos mais il a terriblement mal aux fesses. Habitué à la victoire depuis le premier jour de son arrivée en Californie, et globalement depuis le début de sa carrière, Stevie est aujourd’hui dans l’obligation de regarder des joueurs de G League, valeureux il ets vrai, se faire découper huit fois sur dix dans des matchs qui ne ressemblent même plus à des matchs mais plutôt à des exhibitions servant à régaler chacun leur tout quelques no names contents d’être là. Passer de Stephen Curry à Jordan Poole, de Kevin Durant à Glenn Robinson III ou encore de Klay Thompson à Alec Burks, pas sûr qu’on n’aie déjà vu pareille descente depuis Trainspotting et le Psy a donc voulu s’assurer que le coach des “Warriors” n’était pas en train de nous faire une petite déprime. Son diagnostic ? Trop de sourires et de décontraction traduisent forcément la première étape d’une grosse décompensation, alors rendez-vous dès le mois prochain pour entamer un traitement au long cours. On t’oublie pas mec, on t’oublie pas. |
4° | Patrick Beverley
| Que quelqu’un me ramène des calmants, et que ça saute. A peine débarqué à la clinique, le patient Beverley avait déjà attaqué le chien des vigiles sur le parking, avant de fracasser le distributeur de Red Bull à coups de tête et de finir sa folle cavalcade en mettant un énorme chassé à un interne car il ressemblait je cite à “Russell Esbrouffe”. Incorrigible Patoche mais surtout dangereux personnage, qui devait donc et de manière incontestable venir recevoir sa dose de Midazolam dans les seufs. Parce qu’on ne peut plus continuer comme ça Monsieur Beverley, personne ne survit à une fréquence quotidienne de 240 pulsations cardiaques par minute, personne n’est censé hurler plus durant un match de basket que lors d’un concert de Rammstein, surtout alors que la saison n’a commencé que depuis un mois et des brouettes. faut se calmer Patoche, faut vraiment se calmer, parce que tu risques d’être servi dans les prochains jours si t’as encore jamais vu débarquer le Psy au Staples Center avec une camisole. Ou alors avec une laisse, mais ce foutu cinglé serait capable de la ronger. |
3° | Joel Embiid | Encore un acteur de la NBA qui a décidé de se déguiser en clown et là encore ça ne fait pas vraiment rire le Psy, et ça ne fait d’ailleurs pas rire grand monde. Car si une partie de la communauté NBA attendait cette saison le grand Jojo parmi les candidats légitimes à la course au trophée de MVP, disons que pour l’instant… le garçon ne donne pas entière satisfaction à sa fanbase. Présent en défense, youhou, talentueux et dominant par séquence en attaque, merci on le savait, mais c’est à peu près tout, et si le Process n’a pour l’instant lâché de perf absolument monstrueuse, il s’est par contre fait remarquer à plusieurs reprises pour… son comportement, alors amène donc tes oreilles que je les tire. Un beef devenu une référence avec Karl-Anthony Towns, un accrochage avec l’âne Morris, un renoncement incroyable face à la défense des Raptors, bref on parle de Jojo tous les trois jours en ce moment et pas toujours en bien, c’est qu’à un moment donné il va falloir grandir, parce qu’aujourd’hui tu n’es même plus le meilleur… Camerounais de NBA, wow. Alors on met son smartphone sous écrou, on se tabasse un peu et on remet l’église au centre du village, à savoir que t’es le meilleur pivot de la Ligue mais qu’il faudrait surtout penser à le rappeler aux gens. Deal ? |
2° | Kyrie Irving | Attention, dossier sensible. Dossier sensible car c’est un Kyrie atteint et éteint qui a mis les pieds de matin au cabinet. Atteint et éteint par les insultes descendues d’un TD Garden qui n’a rien oublié, si tant est que les souvenirs existent, éteint et atteint de voir que les Nets tournent aussi bien voire mieux sans lui, éteint et atteint de voir son nom cité dans les éternels débats autour de son leadership ou, pire, de sa condition en tant qu’être humain. Alors… il y a deux écoles et le Psy a évidemment prendre des pincettes pour en faire part à son fragile patient. Tout d’abord… il faut se bouger cher Monsieur. Il faut se bouger sur le terrain et devenir le leader qui cartonne chaque soir et qui fait gagner son équipe, sinon t’es un D.J. Augustin en plus rapide épicétou. Bouge. Toi. Maintenant. Ensuite ? Apaisons le patient. Tu sais Kyrie, et tu l’as très bien dit sur tes réseaux, la NBA est un business qui prend parfois beaucoup de place dans la vie de ses acteurs, mais ce business tu l’as choisi et tu dois aujourd’hui être capable de t’en servir comme d’en faire abstraction. Parce que ça fait partie du jeu, comme le… jeu en lui-même finalement. Et puis merde d’ailleurs, ce serait si grave que ça si… Kemba Walker était vraiment meilleur que toi ? |
1° | Gregg Popovich | Stupeur au cabinet, Gregg Popovich est dans la place et ce n’est pas pour livrer du vin au Psy. Non, car cette fois-ci c’est bien à une vraie consultation à laquelle le druide des Spurs a été gentiment convié, histoire de tenter de comprendre ensemble ce qu’il se passait depuis un mois. Performances ridiculesques de son équipe mais toujours des sourires, comme si finalement le pépère avait fait le tour de la question et que la motivation et la haine de la défaite n’étaient plus là. Pas de surprise finalement au fil de la discussion, Papy Mougeot arrive au bout de son chemin, il n’a juste plus la force de forcer des mecs à se bouger et franchement, on peut bien lui accorder ce léger coup de mou. Mais le Psy connait la bête et après une dégustation de piche à la française (non mais vous croyez vraiment qu’on n’allait pas y penser ?) c’est un Grégory plein de vigueur qui a quitté le cabinet, prêt à botter le cul de LaMarcus, DeMar, Dejounte et tous les fainéants qui font semblant de jouer depuis le 22 octobre. Habitants de San Antonio tendez l’oreille, car le prochain entraînement des Spurs s’annonce mythique. Et si les résultats ne suivent pas, c’est avec le patient Gregg et… 30 GM que la prochaine consultation aura lieu. parce qu’à un moment donné, il faut bien mettre le feu à la fourmilière. |
C’est tout pour ce premier épisode de la saison, avec déjà quelques cas pas loin d’être désespérés. Mais n’ayez crainte, le Psy est peut-être moins présent que dans ses années fastes mais il reste aux aguets, prêt à dégainer ses plus belles ordonnances.
PS : Lance Stephenson, J.R. Smith, Michael Beasley et Ron Artest me manquent.