C’est l’heure du test pour les Sixers : 14 matchs sur 20 à domicile jusqu’à Noël, le Process doit rugir à Philadelphie

Le 18 nov. 2019 à 02:55 par Bastien Fontanieu

Joel Embiid - pari
Source image : NBA League Pass

Après un début de saison tambours-battant, puis une grosse chute de tension début-novembre, les Sixers sont aujourd’hui de retour à Philadelphie et vont désormais aborder une des parties les plus importantes de leur saison 2019-20 : la fin d’année civile, avec une belle opportunité à saisir à domicile.

Quelqu’un se souvient de Philly et de son bilan impeccable il y a deux semaines ? Exactement. Peu de monde se rappelle, avant qu’on leur dise de quel match il s’agit, que les Sixers étaient invaincus après 5 matchs dont une dernière victoire épique à Portland. Un parfait 5-0, en y intégrant la bagarre Towns – Embiid, qui permettait à la cité de l’amour fraternel de bomber le torse à peine sortie des starting blocks. Sauf que depuis ? Il y a eu du moins bien, et du franchement moins bien. Seulement 3 victoires en 8 matchs, dont 2 contre Cleveland donc en gros contre personne (elle est facile), mais surtout un jeu loin des attentes et de celui proposé en octobre. Défensivement ? Moins d’efforts. Offensivement ? Plus de désordre. L’occasion idéale, pour Phoenix, Utah, Denver, Orlando et Oklahoma City, de prendre une petite victoire en plein automne. Bousculés, malmenés, les hommes de Brett Brown n’ont pas su répondre au challenge, que ce soit avec ou sans Ben Simmons. Le meneur de jeu, blessé à l’épaule, a dû laisser les siens se démerder et ce n’était pas jojo comme dirait l’autre. Auto-proclamés nouveaux leaders à l’Est, n’est-ce pas Joel, les soldats de Philly ont tellement déplu qu’ils se retrouvent aujourd’hui dans le ventre mou des rankings, à l’image de leur bilan de 8 victoires pour 5 défaites. La 13ème meilleur défense de toute la NBA et la 22ème meilleure attaque, quel est le fuck ? Nombreux sont les éléments de réponses, mais un seul constat s’impose : c’est inacceptable pour une équipe visant la première place à l’Est et surtout le mois de juin 2020. La bonne nouvelle, c’est la suivante. Après quelques déplacements compliqués sur ce mois de novembre, les Sixers rentrent au bercail pour quelques temps. Et hormis un ou deux matchs on the road placés ici ou là, Josh Richardson et compagnie passeront de nombreuses soirées au Wells Fargo Center, où un public déchaîné les attend plus remontés que jamais. Jugez plutôt le calendrier en question, jusqu’au petit matin de Nowel.

Vingt matchs jusqu’à l’arrivée de Santa dans la cheminée, 14 à domicile, 6 à l’extérieur dont 2 dans la catégorie easy (Washington et New York), il y aura du beau monde en visite du côté de la Pennsylvanie, mais là n’est pas le plus important. Il n’est pas dans les quelques back-to-back ou les bonnes formes de ceux qui pénétreront sur le parquet des Sixers. Non, le plus important, c’est ce que cette équipe de Philadelphie va et doit nous montrer sur cette fin d’année 2019. Car jusqu’au soir de la reprise, tout ce qu’on a entendu était ceci : à nous la première place à l’Est, on veut la première place à l’Est, peut-être le meilleur cinq majeur de toute la NBA, peut-être la meilleure défense de toute la Ligue, le mois de juin c’est pour eux, Joel Embiid MVP et Défenseur de l’année, et patati et patata. Beaucoup de blabla, et pour le moment de bullshit vu les actes qui ont suivi les paroles, ce qui nous mène à ce gentil petit coup de pression. Il y a ceux qui assument leur rôle de favori, et jouent tous les soirs avec l’intention de rouler sur leurs adversaires, et ceux qui ne sont pas encore prêts, donc se font secouer par moment quand il n’y a pas la motivation quotidienne nécessaire. Embiid et Simmons, surdoués et bien entourés, n’ont pas vraiment le choix. S’ils veulent être dans la catégorie des très grands, et ainsi rentrer dans de nouvelles discussions, ils doivent montrer sur cette fin d’automne que la suite leur appartient. Une série de victoires impressionnante, une défense en béton-armé, du triple-double dans la victoire, des confrontations dominées ou bouclées dès le premier quart-temps. Voilà ce qu’on a toujours pas eu de la part de ces Sixers, ce dont ils sont capables, et ce qu’ils vont devoir montrer pour aller taquiner les Celtics, Bucks ou Heat actuellement darlings de la Conférence Est. S’ils y arrivent, well, l’année 2020 démarrera de la meilleur des façons, avec une montée en température idéale jusqu’aux Playoffs. Mais s’ils n’y arrivent pas, on veut bien voir le nombre de requêtes qui auront lieu autour des termes “Brett” et “Brown” en janvier prochain.

Les grands équipes profitent de leur calendrier et démolissent leurs adversaires quand l’opportunité se présente. Les Sixers, après un début de saison d’abord impeccable puis mitigé, sont de retour à domicile et doivent en profiter. Que les grandes bouches de septembre laissent place aux grands joueurs de novembre. On se retrouve à Noël pour faire le point.


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