Coby White a réussi à faire d’un Bulls – Knicks une belle soirée : 23 points dans le dernier quart, à Chicago, le clin d’œil est mignon

Le 13 nov. 2019 à 05:45 par Giovanni Marriette

On l’avait annoncé lors d’une preview que l’on vous invite à relire si vous voulez en savoir plus sur le début de saison des Bulls et des Knicks : ce match ne s’annonçait pas forcément comme une mixtape de basket champagne. Oh, surprise, ce ne le fut donc clairement pas, et si les trois premiers quarts-temps furent le théâtre d’une belle baston entre deux rosters qui se cherchent un but dans la vie, le dernier fut au contraire un sacré bol d’air frais dans une atmosphère un peu trop humide. Merci Coby, grâce à toi on a adoré rester jusqu’au bout

A l’aube du dernier quart donc, rien de bien exceptionnel à se mettre sous la dent. Un Frank Ntilikina discret et qui a cette nuit partagé ses minutes avec Dennis Smith Jr., un Marcus Morris toujours aussi altruiste (premier gerbillon), un début de match assez intéressant de René-Jean Barrette mais des Bulls plus solides, notamment grâce à un Wendell Carter Jr. diablement efficace dès lors que ses copains daignent le servir au poste. Un gros 14-0 des familles lâché par les Taureaux sur la fin du premier round, un écart qui se rapproche des dix points et un avantage que les Bulls réussiront à garder durant une bonne partie du match. Jusqu’à la fin du troisième quart exactement, lorsque R.J. Barrett encore lui sera cette fois-ci à la réception d’un alley-oop pour donner un point d’avance aux Knicks. Alleluia. A 11 minutes et neuf secondes de la fin du match Kevin Knox donne même deux points d’avance à New York, wow, et c’est à ce moment-là que… ce match va entrer dans une dimension que l’on qualifiera d’ultra-parallèle. Les Knicks mènent alors 89-87 et l’on se souvient du dernier “choc” entre les deux franchises de la lose, lors duquel Bobby Portis et les siens avaient validé leur victoire finale grâce à un étonnant… 15-0 dans les trois dernières minutes.

87-89 donc, et… 109-89 cinq minutes plus tard. On fait le compte très rapidement, voilà qui nous fait donc un 22-0 bien sympathique et loin d’être illogique dans un match aussi bizarre. Le héros de cette folle cavalcade des Taureaux ? Monsieur. Coby. White. 90 kilos dont 65 de cheveux et surtout… six paniers consécutifs du parking (!), accompagnés d’un septième un peu plus tard sur un step-back aussi laid que réussi. Sept énormes bombinettes en huit minutes, record de franchise et l’on vous rappelle que Chicago n’a pas vu passer que des bulots, 27 points au total pour le rookie dont 23 dans le seul dernier quart et un United Center qui scande des grands Coby, Coby à sa sortie, on vous avoue que l’entendre sans le voir peut procurer un sentiment assez spécial, on s’est compris. Le début de saison du meneur chevelu ? Il était plutôt satisfaisant mais mis sur l’éteignoir par les résultats claqués des Bulls, et la performance de la nuit, en plus d’être fort logiquement le career high du garçon, mettra peut-être un peu de lumière sur son talent.

Un 22-0 so Knicks-Bulls, un passage absolument stratosphérique de Coby White et une victoire qui fait du bien au mental des Bulls à défaut de faire du bien au classement. On se doutait bien qu’il se passerait quelque chose cette nuit dans l’Illinois, on ne s’est pas trompé, mais comme d’habitude… on n’aurait pas pu imaginer un tel scénario. L’avantage de regarder des équipes sans projet, probablement.

stats Knicks 13 novembre stats Bulls 13 novembre