Gros test pour les Celtics : Gordon Hayward absent six semaines, qui va step-up pour maintenir la série en vie ?

Le 12 nov. 2019 à 16:58 par Benoît Carlier

Celtics Gordon Hayward Jayson Tatum
Source image : NBA League Pass

Alors que les fans des Celtics commençaient à peine à découvrir le joueur que Danny Ainge avait signé au prix fort à l’intersaison 2017, une facture à la main gauche est venue stopper net Gordon Hayward. Opéré ce week-end, il devrait être de retour dans six semaines, pile à temps pour partager un bout de bûche de Noël avec les Raptors pour le Christmas Day. Un léger contretemps qui ne doit pas empêcher Boston de surfer sur son bon début de saison

Plus de peur que de mal si l’on peut dire. Connaissant les antécédents médicaux du garçon et après la blessure similaire de Stephen Curry il y a quelques jours, les plus pessimistes craignaient déjà le pire concernant le rouquin. Finalement, c’est une absence estimée à un mois et demi pour l’ailier de 29 ans qui réalisait jusque-là sa meilleure entame de saison depuis au moins trois ans. Pas très difficile en même temps, étant donné qu’il s’est pété la jambe au bout de cinq minutes lors de sa première campagne avec les Celtics et que son retour l’année dernière a été un long et laborieux processus. Mais après un été au programme chargé dédié à sa condition physique et à son jeu, c’est le Gordon Hayward dans sa version All-Star 2017 qui était en démonstration du côté du TD Garden depuis le 23 octobre. Leader de son équipe au rebond (7,9 prises), deuxième à la passe (4,6 assists) et troisième au scoring (20,3 points) lors des sept premiers matchs, il a enfin donné au GM ce pourquoi il lui avait filé le max deux ans plus tôt. De retour dans le cinq majeur, le beau gosse a retrouvé la confiance qui va avec et il s’est même offert un career-high égalé à Cleveland avec 39 points en 33 minutes à 17/20 au tir il y a une semaine. Malheureusement, ce retour en forme a été de courte durée puisque sur un écran litigieux de LaMarcus Aldridge le natif d’Indianapolis était forcé de sortir avec une nouvelle fracture, cette fois-ci à la main. Rebelote, sauf que pour le coup son indisponibilité sera beaucoup moins longue et le processus mental à affronter n’est pas du tout le même. En revenant fin décembre, Gordie aura encore les deux tiers de la saison pour aider ses coéquipiers à faire un coup à l’Est avant d’attaquer la postseason. On est loin du scénario catastrophe des Warriors où le MVP unanime n’est même pas sûr de rejouer de la saison.

Maintenant que l’on est un peu rassurés sur la santé de l’ex du Jazz dont le cadeau de Noël devrait être un retour sur les planches, Brad Stevens va quand même devoir faire fonctionner un peu ses méninges pour assurer la transition en attendant le retour de son ancien protégé à l’époque de Butler en NCAA. Auteurs d’un faux départ à Philadelphie, les Leprechauns n’ont plus perdu depuis ce season-opener et sont donc en tête de la NBA après deux semaines et demie avec huit succès d’affilée. La volonté est certainement de continuer sur cette voie pour s’assurer l’avantage du terrain le plus loin possible lors des prochains Playoffs. Mais pour cela, le technicien va devoir faire des choix à commencer par son starting line-up où il va falloir remplacer le numéro 20 pendant quelques semaines sans trop déséquilibrer la second unit pour autant. Le jeune cerveau à la tête du banc des Celtics a tranché dans le vif en réintégrant Marcus Smart dans le cinq majeur pour la réception des Mavericks hier soir. Une formule gagnante puisque le pitbull a compilé 17 points à 4/7 du parking et 6 assists dans la victoire de la Green Nation mais il faudra que les remplaçants montent d’un cran si Boston ne veut pas voir sa série de W s’arrêter trop vite. Avec près de 14 tirs par match et un jeu très complet, Gordie laisse tout de même un gros trou derrière lui que le dernier capitaine de Team USA à la Coupe du Monde en Chine peinera à combler tous les soirs. Surtout qu’avec sa promotion chez les starters, le coach du All-Star Game 2017 perd sa seule vraie garantie sur les ailes en sortie de banc.

On pourrait donc avoir droit à plus de Brad Wanamaker et Carsen Edwards pendant six semaines, le premier ayant un peu plus d’expérience que le second mais ce dernier a montré en pré-saison que l’on pouvait largement compter sur lui pour faire monter le score au tableau d’affichage avec une belle adresse extérieure lorsqu’il commence à prendre confiance. Un domaine où il va falloir du soutien de la part des benchers alors que l’équipe doit jusqu’à présent beaucoup compter sur ses stars. Kemba Walker s’est intégré remarquablement facilement dans sa nouvelle équipe et sur les ailes la doublette de Jay-Jay tourne déjà à plein régime. C’est tout de même sûrement de leur part que va être attendu le plus gros step-up sur les ailes jusqu’au retour de Gordon Hayward alors que Grant Williams, Semi Ojeleye et Javonte Green n’ont pas encore l’air d’être considérés comme des options viables pour obtenir un gros temps de jeu pour le moment. Avec quatre joueurs à 18 points de moyenne et plus, les Celtics peuvent compter sur l’un des quatuors les plus complets de la Ligue et quelqu’un va devoir augmenter ses chiffres pour pallier l’absence de l’un des membres de ce Fantastic Four. Que ce soit un statement de Jayson Tatum pour montrer qu’il est le vrai franchise player de l’équipe ou la percée d’un rookie venu du banc, Brad Stevens est ouvert à tout si cela peut permettre à Boston de poursuivre cette bonne entame de saison.

La blessure de Gordon Hayward va nécessiter une petite gymnastique de la part des Celtics pour conserver un équilibre entre les titulaires et le banc et ne pas stopper leur série de victoires. Le roster du Massachusetts n’est pas le plus profond de la NBA mais cela représente un bon test en sachant qu’il n’y aura rien de rédhibitoire puisque la mèche de l’Indiana sera de retour dans le groupe avant le début de l’année 2020.

Source texte : ESPN et The Athletic


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