Pascal Siakam met les Raptors et tout le Canada sur son dos : 44/10/4 pour tabasser les Pels, Franchise P veille au grain
Le 09 nov. 2019 à 09:44 par Benoît Carlier
Peut-on finir MIP deux années de suite ? Le règlement ne stipule rien à ce sujet et Pascal Siakam pourrait devenir un cas jurisprudence vu ce qu’il est en train de faire avec les Raptors cette année. La mixtape continue pour le Camerounais qui s’est fait cuir un pélican tout entier pour lui tout seul hier soir.
Que ceux qui avaient des doutes concernant les capacités de Pascalou de devenir franchise player suite au départ de Kawhi Leonard cet été lèvent la main. Vous êtes nombreux et c’est tout à fait normal car le natif de Douala n’a qu’une seule vraie saison de référence derrière lui. Difficile alors de lui faire confiance malgré des Playoffs solides pour soutenir le Klaw dans les quatre séries qui ont permis à Toronto d’accéder au premier titre de son histoire. Et non, un titre de MVP des Finales… de G League ne veut pas dire grand-chose lorsqu’il s’agit d’imaginer si un joueur a la carrure d’un leader en NBA. Pourtant, on aurait dû faire confiance à Masai Ujiri et à son flair habituel lorsqu’il a décidé de lui filer une prolongation de quatre ans au maximum salarial soit 130 millions de dollars juste avant le début de la saison. Le président sait ce qu’il fait et on est en train de s’en rendre compte un peu plus chaque soir. Spicy P avait déjà atteint la trentaine de points à trois reprises avant ce déplacement à NOLA hier soir et les Raptors se retrouvent déjà dans le quatuor de tête à l’Est grâce à leur nouveau boss sur le terrain. Ce n’est pas le match de la nuit dernière qui va remettre tout ça en question, ni Kyle Lowry qui a eu des mots forts hier soir au micro d’ESPN.
“Il est en train d’évoluer en superstar.”
Superstar, c’est ni plus ni moins que le mot à utiliser pour décrire le phénomène qui a récupéré les clés du camion d’une équipe à peine sacrée championne NBA sans la moindre crainte apparente. Tout a l’air extrêmement naturel pour Pascalou qui a tout de même dû faire sans son meneur, Kyle Lowry (fracture du pouce), et Serge Ibaka (entorse à la cheville) pendant toute la deuxième mi-temps ce qui ne l’a pas empêché de venir égaler son career-high au Smoothie King Center avec 44 points à 17/28 au tir dont 5/10 du parking agrémentés de 10 rebonds et 4 passes en 39 minutes. Une facilité à hausser son niveau de jeu qui laisse son coach et les fans dans l’expectative pour savoir jusqu’où il pourra monter dans sa courbe de progression qui ne fait que grimper de manière exponentielle depuis sa sélection en 27ème position de la Draft 2016. Capable de planter sa tente derrière l’arc, de driver, de poster ou de jouer le pick-and-roll, il a une arsenal offensif effrayant et il a même pu montrer ses qualités de playmaker en évoluant point forward au début du quatrième quart-temps. Le Camerounais sait tout faire et la route vers son premier All-Star Game semble dégagée. En tout cas, la défense poreuse des Pelicans n’a rien pu faire pour l’arrêter (122-104) et les Raptors en profitent pour retrouver la deuxième place au sein de la Conférence Est avec un bilan de 6 victoires et 2 défaites pour commencer la saison.
Un nouveau freak est en train de naître sous nos yeux du côté de Toronto. Repoussant à chaque fois un peu plus les limites qu’on lui met, Pascal Siakam s’affirme comme un leader tout à fait crédible chez un prétendant aux Finales NBA. Ne l’appelez plus Spicy P, maintenant c’est Franchise P alors autant s’habituer tout de suite.
Source texte : ESPN