Devonte’ Graham a pris un coup de chaud : 35 points face aux Pacers, elle est sacrément sexy cette Charlotte finalement
Le 06 nov. 2019 à 10:45 par Giovanni Marriette
Il y a encore deux semaines de cela, le simple fait de prononcer le mot Charlotte dans une discussion NBA causait des fous rires incontrôlables chez les observateurs. Des fous rires ou alors… un étrange sentiment de gêne. Ça parlait même de record potentiel de défaite en Caroline du Nord, car il faut dire qu’une franchise drivée de main de maître par Terry Rozier ne confère pas spécialement à la zénitude. Quinze jours plus tard ? Les Hornets ont joué sept match et en ont gagné… quatre, ah bon.
On dit merci qui ? Pas à Terry Rozier en tout cas. Petite punchline introductive, c’est le jeu, mais autant vous prévenir que ce sera la dernière (peut-être) car cette équipe des Hornets est diablement excitante depuis le début de saison. Comme quoi. Un premier match assez psychédélique face aux Bulls, puis trois défaites face à des équipes en pleine bourre (les Wolves de Hulk-Anthony Towns, les Lakers et les Clippers) puis… trois victoires consécutives à Sacramento, Golden State et donc cette nuit face aux Pacers. Les héros de la nuit ? Bismack Biyombo tout d’abord, et le simple fait de mentionner que Bismack Biyombo a scoré quinze points dans un match NBA devrait d’ailleurs suffire à rétrograder les Pacers en G League, même avec JaKarr Sampson et le fils de Gheorge Muresan dans la raquette adverse. Un Bismack qui aura donc profité des absences de Myles Turner et Domantas Sabonis pour lâcher un good old days game, mais également un trio Rozier / Bridges / Washington au rendez-vous. Un Scary Terry qui apprend tranquillement le rôle de patron, un Miles Bridges en train de se transformer en vrai two-way player dominant, et un P.J. Washington qui n’en finit plus de bousculer la hiérarchie des meilleurs rookies de la ligue, on croirait rêver. Mais au delà de la performance collective de Hornets qui ne lâchent décidément rien de rien, au-delà du fatissime match du duo Malcolm Brogdon / T.J. Warren ou des belles promesses du géant Goga Bitadze pour Indiana, c’est bel et bien la différence d’envie qui a choqué cette nuit. Une envie de croquer dans le match côté Charlotte, symbolisée par un écart probablement all-time aux lancers puisque les hommes de James Borrego se seront rendus 42 fois sur la ligne quand ceux de Nate McMillan n’auront connu les joies de la réparation qu’à… sept minuscules reprises.
Des Pacers qui ont rendu le jeu rugueux mais qui connaissent finalement toujours le même problème, avec ou sans Myles Turner : leur défense est aussi perméable qu’une putain d’éponge.
Au milieu de tout ça ? Un homme a donc tiré son épingle du jeu, une surprise de plus cette saison dans cet effectif chelou des Hornets. Devonte’ Graham pour ne pas le nommer, apostrophe inutile au prénom mais incendiaire dont on devrait reparler très vite ici ou là. Les stats du garçon cette nuit ? 35 points à 10/21 dont 4/9 du parking et 11/15 aux lancers, 4 rebonds, 6 passes et 3 interceptions en 42 minutes, en sortant du banc s’il vous plaît. Terry Rozier ne chauffe que quand il a Eric Bledsoe en face de lui ? Pani pwoblem, Devonte’ se chargera des fins de match. Une occasion loupée en fin de quatrième quart d’ailleurs, mais pas en fin de prolongation puisque ce sont évidemment deux lancers malicieusement obtenus par le meneur au bandeau qui donneront finalement la win aux Frelons. Une conclusion parfaite pour un show incroyable, un show qui devrait en amener quelques autres vu le talent du bonhomme, et un show qui pourrait surtout participer à faire de la saison de Charlotte autre chose que le pugilat annoncé, dans une Conférence Est où la course aux places 5 à 8 s’annonce aussi ouverte qu’une huître le 25 décembre.
Mixtape ultime de Devonte’ Graham, démonstration d’envie des Hornets. Sept matchs seulement et déjà une nouvelle darling montre le bout de son nez à l’Est, et si d’aventure le squad de James Borrego devait redevenir l’équipe de boulets à laquelle on s’attendait, on pourra au moins se souvenir que les mecs nous ont régalé pendant deux bonnes semaines, ce qui n’est toujours pas le cas des Knicks ou des Bulls. Punchline introductive, punchline pour conclure, le compte est bon, allez, café.