TrashTalk Award – S02 E02 : Joel Embiid a une nouvelle fois tout détruit sur son passage
Le 02 nov. 2019 à 12:28 par Clément Hénot
Chaque semaine de NBA apporte son lot de grandes gueules, de phrases choc, de provocation, de tacles à la gorge et de joutes verbales en tous genres. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?
La précédente édition du TrashTalk Award a été remportée par l’infernal Patrick Beverley
Candidat n°1 : Jamal Murray veut voir Ricky Rubio shooter de loin
On commence avec Jamal Murray donc, qui s’est illustré face aux Suns lors du premier match de la saison au Pepsi Center, tant bien par ses statistiques avec 23 points, 7 rebonds et 3 passes, que par ses highlights en envoyant Devin Booker nettoyer le sol sur un cross très sale, que par son trash-talking face à Ricky Rubio. Si le meneur des Suns est connu pour savoir distribuer le jeu, il ne l’est pas vraiment pour son shoot extérieur, en témoignent ses 32% en carrière à 3 points. Et ça, Jamal Murray le sait bien, il a d’ailleurs une façon très particulière de lui signifier.
Jamal Murray was just daring Ricky Rubio to pull up. 👀😂 pic.twitter.com/OrztyURihb
— House of Highlights (@HoHighlights) October 26, 2019
Jamal Murray incitait Ricky Rubio à shooter
Alors que Ricky Rubio monte tranquillement la balle et s’apprête à guider une attaque posée, bien loin du run-and-gun d’antan, Jamal Murray, sans omettre de se positionner à environ 2 kilomètres de son vis-à-vis, va alors mimer plusieurs fois le geste de shoot, semblant intimer l’ordre à son homologue de tenter sa chance de loin pour voir l’étendue des dégâts ensuite. Malheureusement pour le joueur canadien, récemment signé au maximum, Rubio n’a pas obtempéré. Murray se consolera aisément avec la victoire 108-107.
Candidat n°2 : Ja Morant dit “au revoir” aux Nets
D’ores et déjà en lice pour remporter le titre de Rookie de l’Année, Ja Morant semble n’avoir peur de rien ni de personne. Une confiance dont les Grizzlies auront besoin pour leur avenir, qui ne s’annonce pas si crade que ça avec son rookie et Jaren Jackson Jr. Morant a signé 30 points, 4 rebonds et 9 passes décisives face aux Nets pour répondre aux 37 points, 7 rebonds et 7 passes de Kyrie Irving. Mais au-delà des statistiques, le gamin se met déjà le FedEx Forum dans sa poche.
Morant qui dit au revoir aux Nets, j’avais pas vu. 😭 pic.twitter.com/iMoPyVpDYD
— Grizzlies France (@GrizzliesFR) October 28, 2019
Alors que les Grizzlies semblaient se diriger vers une défaite, Jae Crowder surgit de nulle part pour offrir la victoire aux siens, sur le score de 134-133. Tout le monde court pour célébrer son héros, mais Ja Morant a voulu ajouter sa petite touche personnelle : l’ancien de Murray State va alors faire un signe de la main pour dire au revoir aux Nets après cette victoire arrachée in extremis. “On est peut-être censés tanker, mais la victoire c’est pas pour ce soir les gars !”
Candidat n°3 : Chris Paul et son autodérision
S’il est parti à Oklahoma City dans le trade permettant de faire venir Russell Westbrook à Houston, Chris Paul a néanmoins rendu de fiers services aux Rockets pendant deux saisons, et ce même s’il n’y a pas eu de bague à la clé et que CP3 a empoché un contrat clairement trop élevé. Westbrook avait quant à lui fait toute sa carrière à OKC avant ce transfert et il était donc normal pour lui d’aller voir ses anciens coéquipiers après le match pour les féliciter. Un geste qui a rappelé des souvenirs à Chris Paul qui a lancé une petite pique indirecte à la NBA en s’adressant à Westbrook.
Russell Westbrook est passé dans le vestiaire du Thunder à la fin du match pour saluer ses anciens coéquipiers, Chris Paul lui a dit : “Les Clippers ont essayé de me faire suspendre pour ça, tu dois sortir maintenant.”
MAIS 😭😭😭😭😭
— Rockets Nation FR (@RocketsnationFr) October 29, 2019
CP3 fait ici référence à son embrouille avec Blake Griffin lors du match entre Clippers et Rockets en janvier 2018, les Clippers l’avaient finalement emporté à domicile et une petite embrouille avait éclaté entre Chris Paul et Blake Griffin sur le terrain. Sauf que Paul n’avait pas l’intention d’en rester là et a essayé de rentrer régler ses comptes dans le vestiaire de ses ex coéquipiers par une porte annexe. Tout simplement grandiose.
Candidat n°4 : Charles Barkley détruit DeMar DeRozan
Cette semaine, on a également eu des retrouvailles entre Kawhi Leonard, néo Clipper et fraîchement champion NBA en titre avec Toronto, et les Spurs, qui ont vu leur ex franchise player faire une dernière saison totalement vierge de matchs et qui a clairement fait savoir ses velléités de départ, avec un tonton un peu chelou aux commandes. Toujours est-il qu’à l’époque, DeMar DeRozan avait été “sacrifié” par les Raptors pour faire de la place à Kawhi, et les deux se retrouvaient donc pendant ce match. Au beau milieu du troisième quart-temps, Leonard réalise une interception sur DeRozan et il n’en fallait pas plus pour que Charles Barkley lâche un petit taquet totalement gratuit.
Kawhi steals ball from DeMar DeRozan
Charles Barkley “Took a ball and a country from him”
😂😂😂😂 pic.twitter.com/0UpxbeZvwm
— gifdsports (@gifdsports) November 1, 2019
Il lui a pris la balle et un pays entier.
En effet, Kawhi Leonard a réussi en un an ce que DeMar DeRozan n’avait jamais réussi à faire en neuf ans chez les Raptors, si le néo Spur a gardé une certaine cote de popularité à Toronto, comme étant un joueur qui a toujours tout donné pour la franchise, on peut dire que The Klaw lui a volé la vedette parmi les meilleurs joueurs de l’histoire des Raptors, cet échange a donc été un crève-coeur avant d’être un véritable coup de maître par Masai Ujiri, et c’est donc DeRozan qui en a fait les frais.
Candidat n°5 : Patrick Beverley et Stephen Curry s’envoient des piques
Si pendant longtemps, Stephen Curry était chez le favori et Patrick Beverley chez l’outsider, les rôles se sont inversés cette saison. La faute aux départs de Kevin Durant et DeMarcus Cousins et à la blessure de Klay Thompson chez les Warriors, mais aussi grâce à l’arrivée de Kawhi Leonard et Paul George aux Clippers, qui ont réussi le coup de maître de garder Lou Williams et Montrezl Harrell, leurs dynamiteurs de la second unit. Du coup, Patrick Beverley le sait bien et ce n’est surtout pas dans ces moments là qu’il va fermer sa gueule, il s’en est donc pris à Stephen Curry mais ce dernier a également du répondant.
Patrick Beverly reportedly told Stephen Curry “You had the last five years, the next five years are mine.”
Steph’s response: “Aren’t you 31?” 💀
(Via @SeanDeveney ) pic.twitter.com/2exDkjg0er
— NBA Central (@TheNBACentral) October 28, 2019
Beverley : “Les 5 dernières années étaient à toi, les 5 prochaines sont à moi”
Curry : “Mais t’as pas 31 ans ?”
Effectivement, Beverley est en parfaite position pour aller glaner le premier titre de sa carrière, et il en profite pour de nouveau chambrer les Warriors qui sont redevenus une équipe “normale” en NBA. Toutefois, petit bonus pour la réponse de Stephen Curry, qui semble bien être au courant également que Beverley ne sera peut-être plus le même joueur qu’aujourd’hui dans cinq ans. Petite réponse la force tranquille pour Steph, sans pour autant mettre en lumière ses titres et un petit taquet subtilement glissé au chien de garde des Clippers, vivement le prochain round.
Candidat bonus : ça bastonne dur entre Karl-Anthony Towns et Joel Embiid, les Sixers s’en mêlent
On le sait, Joel Embiid est un joueur qui aime bien parler par tous les moyens, que ce soit en live ou sur les réseaux sociaux. Il s’embrouille fréquemment avec certains autres pivots, notamment Andre Drummond et Karl-Anthony Towns. Et c’est ce dernier qui était déterminé à en venir aux mains avec le pivot camerounais récemment. Mené de 20 points, le Timberwolf a craqué sur une action un peu trop disputée entre les deux gonzes, Towns tente une prise de catch sur Embiid qui lui envoie un doigt dans l’œil discrètement. L’affaire se termine au sol avant que Ben Simmons ne vienne faire un étranglement façon Khabib Nurmagomedov sur le dominicain. Les deux joueurs sont expulsés, ça file aux vestiaire et on en parle plus (à part quand la daronne de Towns veut intervenir pour régler son compte à Embiid… LOL)…
Enfin ça, c’est ce que la NBA pensait. Car après cette embrouille, les joutes verbales vont se poursuivre sur Instagram. Dans les grandes lignes, ça donne des échanges salés sur les réseaux, des insultes dans un langage fleuri, une implication de Jimmy Butler et un Joel Embiid encore vainqueur. Pour l’histoire complète, ça se passe ici. Mais clairement, Joel Embiid semble une fois de plus avoir achevé le game, avec un Mike Scott qui semblait kiffer cette petite baston et a célébré ça comme un buzzer-beater. On a hâte d’être à leur prochain match tiens.
LOL MIKE SCOTT’S FACE WATCHING THE FIGHT REPLAY pic.twitter.com/XqNFKaMecB
— Drew Corrigan (@Dcorrigan50) October 31, 2019
LA TÊTE DE MIKE SCOTT QUI REGARDE LE RALENTI DE LA BASTON
Du lourd donc pour cette semaine de NBA, avec de la punchline et du tacle en veux-tu en voilà ! La réponse à la question suivante vous revient : qui a eu la plus grande gueule sur cet épisode ? A vous de nous le dire.