Preview Thunder – Warriors : l’histoire d’une rencontre caviar qui ressemble désormais à de la purée mousline
Le 27 oct. 2019 à 16:47 par Alexandre Taupin
Une affiche Thunder-Warriors, à la Chesapeake Energy Arena, à 20h30, créneau horaire plus qu’acceptable en France. Qui n’a pas rêvé ces dernières années d’un scénario comme celui-ci ? Dommage que la rencontre ait perdu tout intérêt entre temps…
Rappelez-vous 2016, ce tir de légende de Steph Curry, ce match de dingue de Klay Thompson pour sauver son équipe, alors mal engagée. Rappelez-vous ces duels Westbrook-Durant contre Curry-Thompson (et Green). Rappelez-vous aussi cette haine qui a débuté suite au départ du Snake vers la baie et les prises de tête qui ajoutaient une épice supplémentaire à un cocktail déjà explosif. On ne vous donne que quelques bribes mais vous savez déjà ce que représentait il n’y a pas si longtemps un Thunder – Warriors. C’était l’occasion de voir deux des cinq meilleurs équipes de la ligue dans un vrai fight avec l’intensité d’un match de Playoffs dès le mois d’octobre. Du trashtalking, des contres balancés en tribunes pour envoyer un message, des fautes plus ou moins propres. La seule équipe qui pouvait jouer les Warriors les yeux dans les yeux (avec Cleveland). Un beau souvenir qui nous semble désormais bien loin au vu des événements estivaux et de l’absence de ceux qui ont fait de cette affiche, jadis, un match de gala.
Adieu tout d’abord Kevin Durant, parti se faire aimer à Brooklyn pour copier LeBron James et briller dans un grand marché. Adieu aussi Paul George, nouveau joueur le plus détesté de l’Oklahoma et meilleur copain de Kawhi Leonard. Enfin, et surtout, adieu Russell Westbrook, Monsieur Triple-Double et vraie incarnation de cette rivalité côté OKC. Un joueur qui entourait chaque affrontement avec les Dubs sur son casier. On peut aussi citer la longue blessure de Klay, qui a marqué de son empreinte les nombreux affrontements de ces dernières années. Ne restent finalement que Steph, Dray et Steven Adams pour raconter aux plus jeunes les joutes de Playoffs, les shoots au buzzer et l’ambiance de Game 7 de l’Oracle Arena, autre vestige du passé. A leurs côtés, de nouvelles têtes : des jeunes aux dents longues (Shai-Gilgeous Alexander, D’Angelo Russell) mais aussi des vétérans encore en quête de sensations fortes (Chris Paul, Danilo Gallinari). Mais sans doute ne vivront-ils pas de rencontres aussi animées que celles qui ont précédés cet affrontement du 27 octobre 2019. Le talent des rosters est évident, il n’égale pas celui des précédents mais finalement on s’en balance pas mal. On sait que le plat de résistance ressemblera plus à un cordon bleu qu’à du homard, alors charge à eux de ne pas nous donner la gerbe.
Le Thunder reçoit les Warriors ce soir et on ne s’attend qu’à une simple rencontre de saison régulière, rien de plus. Les plus nostalgiques sauront ce qu’ils ont perdu, les petits nouveaux n’y verront qu’un match lambda. Et nous, on sait déjà dans quelle catégorie se mettre.