Isaiah Thomas a fait ses grands débuts avec les Wizards : défaite face aux Spurs mais l’essentiel est ailleurs, welcome back dude
Le 27 oct. 2019 à 10:38 par Giovanni Marriette
Troisième match de la saison déjà pour les Wizards, mais seulement le premier pour Isaiah Thomas, aka le chat, aka l’homme aux sept vies. Après une escale loupée dans l’Ohio, une en Californie et l’autre dans le Colorado (ah ouais, quand même), l’ancienne idole du TD Garden débarque dans la capitale pour se refaire une santé et c’est donc cette nuit que l’on a pu assister à ses grands débuts avec les Wizards. Au menu ? Une défaite sur le fil, mais beaucoup de bonnes choses, et ça fait du bien.
C’est en fin de premier quart-temps que l’AT&T Center voyait un gnome sortir du terrain (Ish Smith), et un gnome prendre sa place (Isaiah Thomas). Rotation de nains de jardin à la mène, ça mériterait presque que l’un joue sur les épaules de l’autre, Adam Silver si tu nous regarde… on tient peut-être quelque chose. Retour donc du héros de l’une des histoires les plus folles de ces dix dernières années en NBA, histoire en forme de montagnes russes ayant mené Mighty IT de l’anonymat jusqu’à la gloire et de la gloire jusqu’à… l’anonymat, la peine, la pitié, presque. Mais tout ça est désormais derrière lui, clairement on touche du bois en écrivant cette phrase, et c’est donc face aux Spurs que Thom-Thom a re-goûté à la grande vie. Spoiler, ça a bien failli tourner court, les cinq premières actions du meneur back-up ayant été… quatre boudins envoyés et une balle perdue. On a connu plus confortable comme retour mais Isaiah Thomas est un soldat et son coach aime ce genre de profil, du genre de ceux qui prennent le jeu à leur compte et qui ne l’obligent donc pas à dessiner des systèmes, ce qu’il est clairement incapable de faire. Isaiah Thomas donc, revenu au deuxième quart pour – enfin – montrer sa frimousse de troll et sa haircut tellement soin (ça se dit encore ça ?). Deux paniers primés coup sur coup dont l’un sur une seule jambe, Harden style mais version nanisme, puis deux autres au troisième quart pour monter le bilan chiffré à seize unités, pas dégueu pour une reprise.
16 points à 6/14 dont 4/10 du parking de Blanche-Neige, 3 rebonds et 5 passes en 20 minutes
Pas mal de gaspillage mais il fallait que la souris bleu et rouge se dérouille un peu, et le plaisir de revoir enfin Isaiah s’éclater sur un parquet l’emporte ce matin sur tout le reste. Une première qui aurait même pu se ponctuer avec une victoire heureuse mais DeMar DeRozan, LaMarcus Aldridge et une défense énorme du duo Derrick White – Dejounte Murray sur une dernière attaque de Bradley Beal en auront décidé autrement. Pour ces Wizards c’est en tout cas un début de saison satisfaisant malgré le bilan négatif (1-2), avec un Billou évidemment au rendez-vous, mais également des jeunes qui ont la dalle (Rui Hachimura, Thomas Bryant, Davis Bertans, Moritz Wagner, Isaac Bonga) et donc un lutin génial enfin de retour pour faire souffler Ish Smith après ses slaloms initiaux.
Courte défaite face à une équipe un peu trop complète et expérimentée, mais la grande nouvelle de la nuit tient donc sur 130 centimètres et porte un bandeau. Pourvu que ça dure parce que la NBA sans Isaiah Thomas ce n’est plus tout à fait pareil, et ceux que cette phrase fera sourire… ont simplement la mémoire très courte. Welcome back dude, see you soon, nous on aura le sourire.