Pour Marcus Morris, les Celtics ont privilégié les émotions de Kyrie Irving au détriment de l’équipe : Terry Rozier aime ça

Le 22 oct. 2019 à 12:43 par Nicolas Meichel

kyrie irving
Source image : NBA League Pass

S’il évolue désormais à San Antonio New York, Marcus Morris a fait partie de la saison chaotique des Celtics l’an passé. Une saison très compliquée durant laquelle les hommes en vert n’ont pas du tout répondu aux attentes, la faute notamment à un collectif en perdition. Morris est revenu sur cet épisode et possède sa théorie concernant cet échec cuisant. 

Le leadership et les changements d’humeur de Kyrie Irving ont souvent été mis en avant pour expliquer la saison très décevante des Celtics l’an passé. Mais pour Marcus Morris, c’est surtout le traitement de faveur accordé à Uncle Drew qui a fait dérailler le collectif de Boston, que l’on pensait pourtant très solide après les très gros Playoffs 2018. Lors d’une interview avec Stefan Bondy du New York Daily News, le joueur des Knicks s’est exprimé sur les galères des Celtics en faisant une comparaison entre sa nouvelle équipe de New York et celle de Boston l’an passé. C’est à ce moment-là qu’il a mentionné le cas Kyrie.

“Les équipes sont différentes (les Knicks et les Celtics, ndlr). Nous n’avons pas ce gars où c’est du genre, okay, il passe avant. Ce n’est pas une critique envers Ky, mais évidemment il est une superstar, il passe avant. Parfois, ses émotions sont passées avant l’équipe. […]

Quand Kyrie s’était blessé, nous avons terminé la saison avec beaucoup de jeunes joueurs. Chacun connaissait son rôle. Alors quand il est revenu, c’était difficile pour tout le monde de prendre du recul. Ici, dans cette situation (à New York, ndlr), nous avons tous faim. Tout le monde est prêt. En fin de compte, personne n’est plus grand que l’équipe.”

On le sait, les superstars NBA ont droit à un traitement à part (surtout quand elles sont en fin de contrat comme Kyrie) et habituellement, ça ne pose pas vraiment de problèmes dans un vestiaire car les grands joueurs possèdent une vraie légitimité. Mais dans le cas des Celtics, la situation était un peu particulière étant donné le scénario de la saison 2017-18, la première de Kyrie sous les couleurs de Boston. Quand on regarde dans le rétroviseur, on se souvient de la magnifique campagne de Playoffs des Verts cette année-là, quand ils sont passés à seulement une victoire d’une qualification en Finales NBA, le tout malgré les absences d’Irving et Gordon Hayward. Sans les deux All-Stars, blessés, les hommes de Brad Stevens avaient battu Milwaukee puis Philadelphia, avant de tomber contre le King LeBron James en sept matchs. Des jeunots comme Jayson Tatum, Jaylen Brown et Terry Rozier avaient notamment profité de l’occasion pour cartonner devant les yeux de la planète basket, le tout dans un superbe collectif. Mais la suite a donc été bien moins glorieuse, puisque les Celtics n’ont jamais vraiment réussi à retrouver cette alchimie avec les retours de Kyrie Irving et Gordon Hayward, qui ont obligé certains mecs à prendre un rôle moins important. Cela a provoqué des tensions et la manière avec laquelle les Celtics ont privilégié Uncle Drew est visiblement mal passée. Terry Rozier est sans doute celui qui a dû sacrifier le plus étant donné qu’il évoluait sur le même poste qu’Irving, et qu’il a dû retourner sur le banc. Le nouveau meneur des Hornets s’était d’ailleurs exprimé sur le sujet il y a quelques mois, en disant qu’une grosse adaptation était nécessaire pour évoluer aux côtés d’un joueur comme Kyrie.

Le traitement réservé à une superstar, ça peut parfois vous revenir dans la bouche. La preuve avec le cas Kyrie Irving à Boston. La grosse campagne de Playoffs 2018 associée aux retours d’Uncle Drew et Gordon Hayward ont provoqué un mélange dangereux qui a fait exploser les Celtics. 

Source texte : New York Daily News


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