Draft 2016 : Hield, Dejounte, Sabonis, Brown ou Ingram, qui sera prolongé dans son équipe d’ici lundi soir ?

Le 20 oct. 2019 à 02:02 par Bastien Fontanieu

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C’est une date dont très peu de monde parle, et pourtant elle fait l’actualité avant que la NBA et ses matchs reprennent leurs droits. En effet, en ce qui concerne les copains de la Draft 2016, ce lundi 21 octobre 2019 commence à en faire suer plus d’un.

On rappelle la règle, pour celles et ceux qui ne seraient pas au courant, ou qui débarqueraient dans le game depuis peu de temps. Comme on le voit chaque saison, il existe deux dates phares qui concernent les mouvements de joueurs. Celle de la trade deadline, et celle de la free agency. Mais si la Ligue devait tourner autour de deux périodes seulement, ce serait un massacre inévitable. Pour mieux fluidifier les choses, la NBA a donc mis une deadline particulière en ce qui concerne les joueurs en plein contrat rookie. C’est-à-dire ? Lorsque vous arrivez dans la Ligue, que vous êtes drafté au premier tour et que vous atteignez un solide niveau après trois années professionnelles, vous avez la possibilité de négocier un nouveau deal avant le début de la quatrième. C’est pour cela, notamment, que des prolongations ont lieu entre septembre et mi-octobre, juste avant que la nouvelle campagne démarre. L’an passé, par exemple, Karl-Anthony Towns, Devin Booker et Myles Turner avaient mis la daronne à l’abris en paraphant un nouveau deal de plusieurs dizaines de millions de dollars. Cette exception est réservée aux rois de la balle orange, à ceux qui offrent le plus de garanties. Sinon ? S’il n’y a pas de prolongation ? Et bien rendez-vous l’été suivant pour une free agency restreinte, permettant aux franchises possédant les joueurs de matcher n’importe quelle offre. Exemple, les Mavs qui ont récupéré Kristaps Porzingis et lui ont mis une blinde dès le 1er juillet, ou bien Kelly Oubre qui s’en est mis plein les poches à Phoenix.

Du coup, au moment où ces lignes sont écrites, quelques jeunes crackitos de la Draft 2016 ont eu droit à leur prolongation, et ils sont au nombre de 4 :

  • Ben Simmons (170 millions de $ sur 5 ans)
  • Pascal Siakam (130 millions de $ sur 4 ans)
  • Jamal Murray (170 millions de $ sur 5 ans)
  • Caris LeVert (52,5 millions de $ sur 3 ans)

Dans la même cuvée, on sait que Malcolm Brogdon (2nd tour) a été prendre la grosse valise verte dans l’Indiana, Marquese Chriss s’est trouvé un nouveau toit pour pas cher à Golden State, Dragan Bender a posé ses affaires à Milwaukee, et d’autres copains ont eu ce qu’ils souhaitaient. Mais qui n’a pas été encore satisfait ? Et où en sommes-nous sur leur dossier ? Petit checkpoint à quelques heures, oui oui quelques heures, de cette deadline pouvant accélérer pas mal de choses… et en ralentir d’autres en coulisses.

  • Dejounte Murray

Comme mentionné en détail ici récemment, le meneur des Spurs fait bonne figure et sait ce qui l’attend. Ultra-solide lors de sa saison sophomore, Murray a malheureusement loupé sa troisième campagne suite à l’explosion de ses ligaments croisés. Dommage, car le dragster aurait certainement touché le pactole à San Antonio. Mais il peut encore l’avoir, façon Porzingis, s’il rassure le staff texan dans les mois à venir. Une grosse saison, la défense qu’on connaît, du progrès en attaque et en leadership et le tour est joué. Les Spurs l’adorent, Dejounte aime évoluer sous Popovich, difficile de croire que la franchise prendra un énorme risque. Pas d’extension prévue d’ici lundi, on reparle de tout ça pendant la free agency restreinte de Murray en juillet prochain.

  • Domantas Sabonis

Disons que ça chauffe entre l’intérieur et les Pacers. Et ça chauffe en mode transfert. Domantas pense qu’il mérite une bonne grosse prolongation, vu son talent, son importante dans l’Indiana et sa probable titularisation cette saison sous Nate McMillan. Le management de la franchise, lui, pense certainement du bien de Sabonis, mais il y a déjà pas mal de bouches à nourrir, le Lituanien a de grosses limites défensives, et il a été leaké justement que les Pacers passaient des coups de téléphone en ce moment dans les coulisses de la NBA. Transfert d’ici mardi ? Possible, mais tendu à concevoir. Si Domantas reste, ce sera pour cartonner cette saison puis demander une blinde l’été prochain, ce qu’Indiana ne matchera pas. Attention, cette affaire pourrait s’envenimer d’ici lundi soir.

  • Buddy Hield

C’est le ronchon de la semaine, celui qui a fait l’actu suite à ses déclarations sérieusement épicées. Les Kings auraient proposé 90 patates sur 4 ans à Buddy, et ce dernier a gentiment décliné en s’attendant plutôt à… 110 millions. Hield le dit lui-même, quels sont les gros agents libres qui sont venus poser leurs valises à Sacramento ces dernières années ? Silence de mort, mais le silence pourrait se retourner contre le sniper. Car en forçant la main de Vlade Divac et son staff, Buddy a peut-être démarré un gentil shitstorm qui pourrait suivre les Kings tout au long de la saison. Au moins, on est sûr d’un truc : Hield veut sa thune, Sacramento veut certainement le garder… mais pas à un prix hallucinant. Attention, à suivre de très près.

  • Jaylen Brown

Il a été rapporté, cette semaine, que les Celtics auraient proposé un deal aux alentours de 80 millions le total réparti sur 4 ans. Une offre qui n’aurait pas trop plu à Jaylen et ses représentants, conscients qu’il y a encore mieux – et plus – à faire. Bon, déjà ça a forcément fait réagir du monde dans les bars de Boston, mais ça a surtout mis le viseur sur Brown qui va devoir nous sortir une saison complète. On le sait, Danny Ainge ne sort pas le chéquier très facilement, donc il y a de bonnes chances pour qu’on retrouve l’ailier sur le marché de juillet 2020. Et là, que dire si Jaylen a fait une année de dingue et demande un énorme paquet de thunes ? Encore un garçon qui pourrait, au final, quitter le Massachusetts malgré des débuts prometteurs. On n’espère pas, mais il va falloir suivre cette histoire dès le mois de juin prochain.

  • Brandon Ingram, Kris Dunn, Malik Beasley

Compliqué pour les trois gaillards. Faisons cas par cas. Beasley, représenté par Rich Paul, a gentiment repoussé les 30 millions sur 3 ans que les Nuggets auraient apparemment posé sur la table. Un sacré pari, mais Malik peut réaliser une grosse saison et demander une blinde en juillet 2020. Dunn, qui se bat dans la rotation des Bulls, a appris récemment qu’il allait officiellement laisser sa place dans le cinq majeur à Toto Satoransky, ce qui ne doit pas plaire à Kris. Une seule solution, se défoncer sur les parquets et espérer qu’un trade prenne place, si ce n’est pas une bonne étoile qui tombe juste avant l’ouverture de la free agency. Enfin, Ingram était promis à une belle extension vu le talent déployé chez les Lakers, mais son trade à New Orleans a ralenti beaucoup de choses. Nouveau en Louisiane, Brandon va devoir refaire ses preuves, et s’il cartonne c’est ce bon David Griffin qui lui tendra une prolongation bien épaisse.

L’horloge est-elle réglée ? Faites-le, pour deux choses. Déjà pour la reprise de la NBA, mais aussi pour cette deadline des extensions qui pourrait nous réserver encore quelques surprises au buzzer. On garde un oeil ouvert jusqu’à lundi soir, promis.


Tags : Draft 2016
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