Preview des Atlanta Hawks 2019-20 : c’est l’histoire d’une petite hype toute jeune qui monte… mais jusqu’où ?
Le 28 sept. 2019 à 12:33 par Bastien Fontanieu
Après un début de saison 2018-19 compliqué, les Hawks ont régalé leurs fans en explosant leur hype dans les rues d’Atlanta, notamment grâce à leurs jeunes et des résultats prometteurs. Ajoutez à cela une belle Draft 2019, un style de jeu funky, du sérieux dans le coaching staff et la question se pose dès maintenant : jusqu’où peut aller cette équipe cette saison ? C’est l’heure de la preview.
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Résumé des transferts de l’été
- Ils sont arrivés : Evan Turner, Allen Crabbe, Jabari Parker, Chandler Parsons, Damian Jones, Ray Spalding, Cam Reddish (Draft), Bruno Fernando (Draft), De’Andre Hunter (Draft)
- Ils ont prolongé : Vince Carter
- Ils sont partis : Kent Bazemore, Solomon Hill, Taurean Prince, Omari Spellman, Justin Anderson, Dewayne Dedmon, Miles Plumlee
Si les grosses têtes connues sont de retour, notamment le quatuor Young-Collins-Huerter-Carter, ça a beaucoup bougé à Atlanta cet été ! Au revoir les anciens qui traînaient dans la région mais pas dans les petits papiers du GM Travis Schlenk, bonjour les vétérans qui veulent encadrer le groupe et les rookies aux dents longues. Les Hawks, en restant sur leur principe de reconstruction excitante, ont fait un sacré ménage sans toucher à leur flexibilité financière. L’an passé, Melo était le poids lourd monétaire utilisé comme punchline. Cette saison, ce sera pour Chandler Parsons. Hormis une bouée envoyée à Jabari Parker et Damian Jones, Atlanta continue de tester ses talents à la Draft, en offrant à des joueurs en manque d’attention un peu d’exposition. On verra qui utilisera au mieux, à la Alex Len, ce type de plateforme.
Effectif pour la saison 2019-20
- Meneurs : Trae Young, Evan Turner
- Arrières : Kevin Huerter, DeAndre Bembry, Allen Crabbe
- Ailiers : De’Andre Hunter, Cam Reddish, Vince Carter
- Ailiers-forts : John Collins, Jabari Parker, Ray Spalding, Chandler Parsons
- Pivots : Alex Len, Damian Jones, Bruno Fernando
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
Bienvenue chez les Baby Hawks. Moyenne d’âge dans ce bordel ? On doit être entre le Brevet et le Bac blanc. Que des enfants entourés par trois trentenaires, épicétou. Dans le cinq majeur, deux modifications notables puisque le trio Huerter-Young-Collins sera intouchable : l’arrivée du très bon défenseur De’Andre Hunter, et la mise en avant d’Alex Len chez les titulaires. Barré par Dedmon l’an dernier, le pivot pourrait se régaler sur pick and roll, encore plus s’il met ses tirs de loin et espace le terrain. En sortie de banc, la grosse question se pose sur la mène, puisque deux clients semblent prendre les devants pour le coach Lloyd Pierce, Evan Turner et à moindre mesure Cam Reddish. Deux créateurs capables, mais pas dans un registre de poste 1 typique, qui vont alterner en tant que remplaçants. Hormis ça, comme mentionné plus haut, celui qui a le plus à prouver se fera le plus plaisir, notamment le duo Crabbe-Parker en manque de love sur le circuit NBA.
Question de la saison : peut-on croire à la hype de fin de saison passée ?
Si tu commences ta saison dernière par un bilan de 6 victoires pour 23 défaites, et que tu termines avec 29 victoires pour 53 défaites, ça donne quoi, mathématiquement parlant ? Et bien ça donne 23 victoires pour 30 défaites, soit un bilan quasi-équilibré, pour une équipe de jeunots qui découvrait la Ligue plus qu’autre chose. Les Hawks, et ça a été reconnu par de nombreux adversaires à partir de décembre 2018, ont surpris du monde. Orphelins de John Collins en début de partie, obligés de voir Trae Young galérer au démarrage, sans parler de Kevin Huerter blessé au poignet, les gars d’Atlanta ont eu une sorte de déclic vers le début d’année 2019 et ont ensuite offert un exercice intrigant. La question est donc là pour Pierce et ses hommes. Peut-on passer de petite équipe surprenante et peu scoutée à celle d’équipe sérieuse, qui vise les Playoffs et sera donc attendue au taquet tous les soirs ? Le passage d’un statut à l’autre est parfois difficile à assumer, et le coaching staff des Hawks doit faire avec beaucoup de mouvements (seulement 6 joueurs sur 15 retenus cet été), sans parler des améliorations adverses et du système à faire intégrer aux nouveaux. Les ambitions sont connues, Atlanta veut séduire et progresser. Mais entre excitation, précipitation, pas de défense et compétition, atteindre le Top 8 de l’Est sera sacrément couillu cette année. Dans quelle hype se situer ? Le jeu, les jeunes, les résultats, le projet ? La réponse est entre les mains de Trae Young et ses potes, eux qui seront regardés de bien plus près.
Candidat sérieux au transfert : Allen Crabbe
Chandler Parsons ? Trop difficile à vendre sur le marché. Evan Turner ? Trop important quand on voit le manque d’options des Hawks à la création. Par contre, dans le spot du joueur que le circuit NBA adore et qui pourrait intéresser un prétendant au titre, Allen Crabbe se pose en sérieux client. Il y a un an, le crustacé décapode était un joueur qui tournait à 13 points de moyenne, 38% de réussite du parking tout en offrant une défense tenace sur l’homme. Un 3&D de qualité, en somme, mais qui a perdu toute sa cote à cause de pépins physiques et des rotations changées à Brooklyn. Lloyd Pierce le sait, il aura besoin de son vétéran pour aider les jeunes… mais aussi permettre au management de récupérer une belle contrepartie avec un Crabbe relancé en NBA. Une équipe playoffable le voudra en février, c’est quasi-assuré.
Candidat sérieux pour la surprise : Cam Reddish
Barré par la paire Zion Williamson – R.J. Barrett à Duke, en manque de confiance et de ballons sous Coach K, gêné par des blessures réglées après la Draft, on pourrait continuer la liste tant Cam Reddish n’a pas été aidé sur sa seule année passée en université. De quoi lui trouver des excuses toutes faites et le blanchir de toute critique ? Certainement pas. Mais les observateurs se rassemblent sur un point. Trop talentueux et en besoin de cuir, Reddish pouvait difficilement demander meilleure destination qu’Atlanta. Avec peu de créateurs doués derrière Trae Young, dans un système qui galope et responsabilise les jeunes, et venant d’un banc qui lui sera offert, Cam pourrait et devrait fermer la bouche de nombreuses critiques, qui oublient les projections réalisées avant sa saison NCAA. Attention au retour du phénomène.
Meilleur et pire scénario possible
- C’est plus qu’un envol, c’est carrément un décollage d’Airbus que nous offrent les Hawks nouvelle génération. Portés par des jeunes qui s’entendent à merveille, les petiots d’Atlanta sont la team NBA League Pass de la Conférence Est. Tout le monde s’arrache les contre-attaques 2 Fast 2 Furious de Lloyd Pierce, et le pick and roll Trae Young – John Collins ravive les souvenirs de la paire Nash – Stoudemire. Mieux que ça ? Les rookies ont un impact immédiat, notamment en défense où les rankings hideux de 2018-19 sont rectifiés. Mieux que ça ? Jabari Parker, Evan Turner et Damian Jones se régalent dans ce système rapidos. Mieux que ça ? L’image globale de la franchise est transformée, on s’arrache ces petits Hawks qui jouent avec insouciance et grattent une 8ème place impensable pour aller en Playoffs. Le premier tour est perdu, logiquement, mais le message est envoyé à l’Est. Ce projet est réel, il va falloir compter sur lui et ses enfants pour les années à venir.
- Scorer 115 points mais en prendre 120 par soir n’arrange pas les affaires d’Atlanta. Malheureusement, dans un sport où il faut un minimum défendre, les limites de Trae Young et ses copains de moins de 23 ans sont trop exposées. Certains soirs, les Hawks régalent et montrent qu’il y a bien du potentiel, mais d’autres soirs, c’est retour à la case départ. Du basket fun sans véritable résultat, pendant que les vétérans se plaignent de leur temps de jeu. Jabari, Turner, Parsons, tout le monde fait la gueule parce que c’est sa dernière année de contrat, donc il faut être sur le parquet. Sale ambiance dans le vestiaire, le groupe stagne et d’autres projets à l’Est leur passent devant. Et parce qu’il faut évidemment finir sur une note bien dégueulasse, Vince Carter se blesse et ne peut jouer pleinement sa dernière saison en carrière. Horrible jusqu’au bout.
Pronostic de la rédaction :
Entre 30 et 35 wins, soit quand même quelques unes de plus que la saison passée, mais ne mettons pas la charrue avant les Faucons car ça les ferait piquer. A la rédaction on s’attend à du mieux mais surtout sur le terrain, avant – peut-être – une invasion de pioupious que n’aurait pas renié Hitchcock.
Rédacteur |
Bilan |
Alexandre M. | 32-50 |
Alexandre T. | 35-47 |
Bastien | 35-47 |
Benoît | 30-52 |
David | 33-49 |
Giovanni | 32-50 |
Nicolas | 34-48 |
Il semble y avoir un commun accord sur un thème, ces Hawks seront surveillés de près car leur jeu et leurs jeunes sont excitants. Mais entre jump soudain et progression petit à petit, chacun son avis. Atlanta doit rester patient, ne pas sauter les étapes et respecter le temps pour retrouver l’élite dans quelques années. Pas quelques mois. Une nouvelle saison d’apprentissage, avec un peu de magie sur le terrain et de l’intrigue à foison.