Terry Rozier peut-il passer un cap dès cette saison à Charlotte ? L’environnement dit non, le petit doigt pareil… mais sait-on jamais

Le 23 sept. 2019 à 10:40 par Giovanni Marriette

Terry Rozier
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C’est l’une des grandes questions que la communauté NBA se pose en cette période de pré-saison. Comment un meneur de jeu à 9 points de moyenne la saison passée peut-il devenir le patron d’une franchise, comment peut-il le faire, de surcroît, lors d’une saison que tout le monde s’accorde à penser qu’elle sera galère puissance mille… Un homme et un seul peut répondre à ces questions, et fermer par la même occasion des milliers de bouche : Terry Rozier.

Pour beaucoup d’entre vous, rien d’illogique à cela d’ailleurs, le nom de Terry Rozier évoque surtout les Playoffs 2018. A l’époque, Scary Terry offre à Eric Bledsoe l’un des tangos les plus dingues de ces dix dernières années avant de lui planter un énorme tir sur la tronche. Rico fait trois fois le tour de son slip, Khris Middleton nous fera oublier ça quelques secondes plus tard à peine, mais le meneur back-up des Celtics a définitivement gagné ses lettres de noblesse. Elle est comme ça la NBA de nos jours, quelques matchs à haute température, une action d’éclat, et voilà qu’il faudrait prendre Yogi Ferrell pour Isiah Thomas. Un peu précipité donc que ces réactions en chaîne, ou plutôt ces conclusions qui font de Terry Rozier l’un des meneurs les plus dingues de la Ligue alors qu’il n’a finalement pas encore prouvé grand chose. Rien à redire mine de rien sur cette campagne de Playoffs réussie pour Boston, et on se dit alors que le jeune point guard est déjà une valeur sûre quand les combats se font rude au printemps. Un an plus tard ? Le constat n’a pas forcément pris du plomb dans l’aile mais disons que la carrière de l’homme-épine n’a pas forcément décollé. Pas facile d’être meneur de jeu derrière un Kyrie Irving dont le souhait – à l’époque – était d’être le tronpa de sa franchise, pas facile d’entrer en jeu avec chaque soir des millions de personne qui n’attendent que de voir le prochain crime orchestré par le crosseur fou. A l’arrivée Terry jouera moins que la saison précédente, ses stats en pâtiront logiquement, toujours en lien avec un Kyrie qui attire sur lui l’essentiel des minutes à son poste même si Rosire peut à l’occasion évoluer aux côtés d’un poste 1.

Aujourd’hui ? Le jeune meneur de 25 ans a eu ce qu’il voulait : un contrat à la hauteur du talent… que certains pensent qu’il a, à la hauteur du niveau que certains pensent qu’il peut atteindre. Un chèquos à 48 millions sur trois ans qui aurait d’ailleurs être plus conséquent (les Suns notamment étaient sur le coup et les Knicks ont longtemps été dans la boucle), mais qu’il faudra malgré tout assumer dès la reprise. Futur superstar de la Ligue qui n’avait besoin que de plus de place pour s’affirmer en tant que tel ? Lubie de plus de Michael Jordan et d’une franchise qui n’avait finalement pas d’autres choix que de tenter ce compliqué pari ? Aujourd’hui on imagine en tout cas Terry Rozier dans la peau d’un potentiel… Eric Bledsoe (tiens, justement), d’un Reggie Jackson, dans la peau et la situation de ce genre de meneurs doués mais pas forcément taillés pour être de vrais franchise players. Et ça… c’est dans le meilleur des cas. Cette saison 2019-20 nous donnera raison ou nous donnera tort, elle offrira à l’ancien Celtic l’occasion de prouver ou non sa valeur, mais avant que quoique ce soit de concret ne soit acté sur le terrain, on reste donc sur cet immense pari, celui d’un joueur qui n’a rien prouvé et à qui on demande de le faire au plus vite. Il faudra de surcroît le faire accompagné d’un roster limité, épine de plus dans le Rozier, et en tentant de faire oublier au Spectrum Center qu’il arrive pour remplacer l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de sa franchise. Osé, osé Joz épine.

Premières réponses annoncées dans un mois, pour savoir si le Terry Rozier 2019-20 aura plutôt une tronche de MIP ou de… Trey Burke version Charlotte. Le défi est immense, la motivation probablement proportionnelle, et nous on attend de voir.