Les salaires des Charlotte Hornets pour la saison 2019-20 : disons que si ça passait au cinoche, ce serait un film d’horreur
Le 23 sept. 2019 à 08:07 par Giovanni Marriette
Qui dit nouvelle saison dit nouveaux chèques à faire tous les 30 du mois, et à ce petit jeu-là le comptable des Hornets devra se retenir de chialer à chaque fois qu’il paiera une partie de ses joueurs. Parce qu’à ce prix-là pour une telle dose de talent, on a presque envie de tenter notre chance en NBA.
Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions
- Qualifying Offer
- Player Option
- Team Option
- Non-Garanties
- Absent de l’équipe
- Early Termination Option
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Situation financière par rapport au cap
- Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 132,627,000$ cette année.
- Le Salary Cap de la NBA est fixé à 109,140,000$ cette année.
- Avec 122,439,171$ prévus contractuellement cette saison, les Hornets sont pas loin d’être dans le rouge, mais le pire dans tout ça n’est peut-être pas le montant des salaires mais bien le niveau des mecs qui les touchent…
- Hormis un Terry Rozier qui méritera – peut-être – sa paie, le Top 5 des joueurs les mieux payés par Sa Sainteté (pas là) Michael Jordan fait un peu peine à voir. Entre ceux qui ne méritent plus, ceux qui n’ont jamais mérité et ceux qui ne mériteront jamais de tels salaires (pour certains les trois à la fois), la banque de Charlotte fera grise mine pour encore un an minimum. Une succession de choix douteux qui conduit cette saison les Hornets à se bagarrer pour ne pas être la pire franchise de la NBA, en plus d’être la pire à l’étage du service paie. En espérant que les erreurs du passé serviront à ne plus en refaire, on en reparle quand les Hornets signeront Elfrid Payton pour 50 millions sur trois ans l’été prochain.
Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 4
- Terry Rozier
- Cody Zeller
- P.J. Washington
- Cody Martin
- Alleluia, les Hornets n’en ont plus que pour un an à se farcir Bismack Biyombo, Michael Kidd-Gilchrist et Marvin Williams. Viendra ensuite le moment de dire au revoir à Cody “Dawson” Zeller et Nicolas “Alfred” Batum, et ainsi tirer un trait sur une gestion financière à la Jacques-Henri Eyraud. On part sur un pari Rozier et on se dit pourquoi pas, alors que les jeunes Malik Monk et Miles Bridges auront un an pour prouver à leur employeur qu’ils font partie du projet de reconstruction… sans quoi c’est à une véritable démolition que l’on pourrait assister l’été prochain.
Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison
- Terry Rozier : on aime ou on aime pas Terry Rozier, mais force est de constater qu’aujourd’hui 20 millions est le prix à payer pour un meneur titulaire aspirant à un avenir de All-Star. L’ancien back-up de Kyrie Irving arrive en tout cas en Caroline du Nord avec une étiquette de patron à assumer, et il pourra le faire avec l’assurance d’un frigo blindé pour les trois prochaines saisons. De quoi se la jouer décontracté mais pas trop non plus, même s’il faudra faire très fort pour claquer un rapport qualité/prix pire que celui d’une bonne partie de ses teammates.
- Willy Hernangomez : arrivé en cours de saison 2017-18 à Charlotte, le jeune intérieur espagnol a depuis intégré timidement la rotation de James Borrego et cette nouvelle saison revêt d’une importance particulière. Plus qu’un an de contrat en effet pour Willy, et c’est donc cette saison que l’on saura si son avenir est plutôt en NBA ou de l’autre côté de l’Atlantique. Plutôt à l’aise sur ses entrées en jeu, il lui faudra trouver un peu plus de confiance de la part de son coach et une ligne de stats autour des 10 points et 7 rebonds pourrait lui permettre de trouver tranquillement un point de chute pour les prochaines années, peut-être même avec un contrat à huit chiffres.
- Le trio magique Biyombo/Williams/MKG : rajoutez deux autres mecs que l’on ne citera pas et vous obtenez la version NBA des Full Monty, sans la fin heureuse néanmoins. Pourquoi notre trio est-il dans une situation intéressante ? Car c’est assurément leur dernière saison à un prix aussi fou, alors on leur conseille clairement d’en profiter et de mettre un peu de maille à l’ombre car la période de vache maigre arrive en courant. A quelques centaines de milliers de dollars le panier marqué on ne va sûrement pas les plaindre, mais disons que ces trois chanceux n’ont rien volé, disons qu’ils n’auront fait que prendre l’argent si gentiment distribué par la Chèvre des proprios de NBA.