Focus sur ces joueurs qui vont animer le marché des transferts : surpayés, à relancer ou en quête d’une bague, il y en a pour tous les goûts

Le 21 sept. 2019 à 08:46 par Alexandre Taupin

Andrew Wiggins transferts 2
Source image : Youtube

Cette semaine, nous avons relayé les propos d’un General Manager anonyme sur la folie qui pourrait s’emparer du marché des transferts en cette saison 2019-2020. Alors pour le “kif'” et en toute objectivité (ou presque) on a décidé de se pencher un peu sur ces joueurs qui peuvent préparer à l’avance leurs cartons de déménagement.

Une prison dorée. Voilà ce qu’ont dû penser Chris Paul et Andre Iguodala lorsque leurs franchises respectives ont décidé de les envoyer à Oklahoma City et Memphis. Un cadre tranquille (presque trop), un salaire rondelet à la fin du mois et aucune ambition à court ou moyen terme pour un titre. On ne fera pas les hypocrites, il y a pire dans le vie mais pour ces joueurs dans le dernier virage de leurs carrières, ce manque d’ambition sportive est un crève-cœur alors que la quête d’une bague (d’une quatrième pour Iggy) est leur unique motivation. Difficile alors dans ces conditions de les imaginer prendre racine dans l’Oklahoma et le Tennessee. Si CP3 devra se montrer en début de saison pour rebooster sa côte de popularité, Iggy a déjà la moitié des contenders à ses pieds. L’ancien sixth man des Warriors a successivement été lié aux Clippers, aux Lakers, à Denver ou encore à Houston durant l’été et nul doute que s’il négocie un buy-out, il aura l’embarras du choix. Encore faut-il convaincre Memphis, qui souhaite récupérer un tour de draft dans l’affaire. De là à imaginer Daryl Morey gonfler le contrat de Nene pour l’envoyer aux Grizzlies ? Oh, qu’allez-vous chercher là… On pourrait aussi mettre Kevin Love dans cette catégorie, lui qui a prolongé dans une équipe qui squatte désormais les bas-fonds de la Conférence Est et dans l’anonymat le plus total alors qu’il n’a que 31 ans et qu’il est encore un merveilleux joueur de basket. Sans doute que le téléphone de Koby Altman chauffera davantage lorsque l’intérieur aura prouvé que ses problèmes de santé (il a disputé vingt-deux matchs l’an dernier) sont de l’histoire ancienne.

Dans la catégorie des “je t’aime mais dégage”, donnez-nous maintenant Andrew Wiggins. Bonne pioche ! Arrivé en NBA en 2014 avec l’étiquette de “nouveau LeBron” (oui, on comprend le vomi dans votre gorge), le Canadien ne parvient pas à franchir un pallier. Ce n’est pas tant son scoring qui fait défaut puisqu’il tourne entre 17 et 23 points de moyenne depuis le début de sa carrière, mais c’est plutôt l’impression qui se dégage de ce joueur talentueux mais insupportable. Il a le physique pour être un vrai emmerdeur en NBA mais il est soft, il peut scorer quarante pions lorsque l’envie lui prend (ou lorsqu’il croise Cleveland) mais il peut aussi forcer et se tourner en ridicule. Il DOIT être un leader pour les siens mais il a le body language le plus déroutant de la ligue. Pas de défense, une nonchalance perpétuelle, pas étonnant du coup de voir Minnesota sonder le marché pour bazarder son ailier. A 24 ans, il a encore tout le temps pour fermer les bouches mais qui voudra assumer les 122M de dollars de son contrat qui court jusqu’en 2023 ? Bon courage pour trouver preneur. Dans le même registre mais à un tarif moindre, Reggie Jackson fait figure d’exemple. Débarqué du Thunder avec l’espoir d’une James Harden bis, le meneur de poche a fait plouf. Inconstant, capable du meilleur comme du pire, Redji ne transpire pas le leadership. On pourrait se répéter car le guard fait partie de toutes les rumeurs de trade depuis l’invention de l’écriture mais sans doute que les Pistons vont devoir se le coltiner jusqu’à la fin de son contrat en juin prochain.

Les contrats finissants, justement, sont souvent parmi les joueurs les plus faciles à échanger car le risque est limité. Pas mal de candidats dans cette catégorie mais pas forcément beaucoup qui intéresseront les GM. Soyons honnêtes, personne ne va se ruer sur Bismack Biyombo, Marvin Williams ou Michael Kidd-Gilchrist (désolé Charlotte) mais des profils comme Danilo Gallinari ou Goran Dragic pourraient par contre trouver preneur au juste prix, avec ou sans Lagaf’. Sam Presti peut faire genre mais son équipe est d’ailleurs en opération portes ouvertes, à l’exception de Shai-Gilgeous Alexander. Gallo sort de sa meilleure saison en carrière, il colle parfaitement avec le style actuel en NBA, sa polyvalence sur les postes 3-4 en fait un atout de choix pour une équipe ambitieuse, il y a clairement un deal à faire de ce côté là. Le Drag’ par contre est dans une situation plus complexe avec une contract year à gérer et l’espoir d’être enfin libéré des blessures. A 100%, l’ancien des Suns peut apporter en sortie de banc à un contender mais à 33 ans, ses jours en starter sont de l’histoire ancienne et le Heat ne se gênera pas pour donner carte blanche à Justise Winslow à la mène.

Enfin, et non des moindres, on va s’intéresser à ces profils de joueurs qui peuvent bouger parce que, dans le cas contraire, on aura vraiment mal aux fesses pour eux. Et Bradley Beal est évidemment le premier nom qui revient sur la table. Imaginer le compère de Boule faire son show en solo à la Kobe au milieu des années 2000 nous ferait bien kiffer, vraiment, mais l’arrière mérite mieux que de s’enfermer à D.C, dans une équipe qui jouera au mieux la douzième place. S’agissant de gros gâchis à éviter, on va faire un peu les chauvins et penser à Francky du côté des Knicks. Après un excellent Mondial avec nos Bleus, le French Prince doit prendre son envol et si possible loin de Big Apple où on lui fait pour l’instant couper les oranges, un rôle qui sera sans doute bientpot repris par l’un des 28 intérieurs signés cet été. On n’oublie pas non plus le copain Steven Adams qui risque de passer de longs étés en Nouvelle-Zélande s’il reste au Thunder à jouer la lose.

La Free Agency 2019 vient de se terminer mais le marché des transferts pourrait être au moins aussi dingue cette saison. Jeunes espoirs, vétérans confirmés, All-Stars en manque de wins, il y aura de quoi plaire à tout le monde, surtout que la prochaine Free Agency s’annonce assez pauvre en stars. Parieurs, à vos pronos. 


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