Ron Artest pète un câble et change de nom : Metta World Peace est né il y a huit ans, et depuis… il n’est jamais redescendu
Le 17 sept. 2019 à 09:55 par Giovanni Marriette
Nous sommes le 17 septembre 2011, et la communauté NBA va se réveiller avec l’une des news les plus WTF de la décennie. Ron Artest n’est plus, vive Metta World Peace. Un craquage tellement adéquat à la folie de l’un des enfants terribles de la Grande Ligue, et qui a même été sublimé depuis par d’autres reset de l’ancienne star des Lakers ou des Pacers. Mythique.
Metta, World Peace. Avant toute chose, tentons une explication/traduction rapide du sobriquet. Metta ? Un terme bouddhiste évoquant l’amour bienveillant, l’amitié, la gentillesse, la bonne volonté, la camaraderie, la bonne entente, l’harmonie, la douceur et la non-violence. World Peace ? Fallait prendre angliche en LV1. Pour récapituler, on a donc en 2011 l’un des plus gros bad boy ever en NBA, épicentre humain de la plus grosse salade de phalanges de l’histoire de la Grande Ligue et connu pour ses agressions à mains non armées sur les parquets… qui décide qu’il faudra désormais l’appeler Paix dans le monde. Le troll est immense, même si à l’époque Feu Ron Artest explique que ce nom correspond plus que jamais à son état d’esprit, ce que, au hasard, cette vidéo explique très bien. Derrière lui les brawls, derrière lui le Palace, derrière lui Serge Ibaka ? Gerald Wallace ? Kobe ? Hell no, disons que cette nuit-là les substances inhalées étaient peut-être simplement plus pures que d’habitude. Sur le terrain en tout cas, MWP a déjà offert ce qu’il avait de meilleur mais en off… le meilleur reste à venir.
Le 7 août 2014, Metta World Peace deviendra cette fois-ci… The Panda’s Friend suite à sa signature chez les Baleines Bleues de Sichuan, faut-il vraiment commenter ce choix. Un an plus tard ce génie des temps modernes s’exilera en Italie du côté de Cantu et s’y fera remarquer notamment au cours d’un match lors duquel il prendra cinq fautes en 110… secondes. Retour ensuite dans la maison Lakers, retour aux sources également en 2018 puisqu’il décidera de récupérer son nom initial, Ronald William Artest, pour terminer dans l’anonymat sa carrière NBA et se concentrer par la suite sur la BIG3 League et, qui sait, réfléchir à son prochain ti’ nom. Une carrière unique, démarrée sur les chapeaux de roue en 1999, dont les sommets sportifs intervinrent en 2004 avec un trophée de DPOY, en 2010 avec son unique bague de champion à Los Angeles et fin 2004 à l’aube d’une saison qui s’annonçait exceptionnelle… avant qu’un gobelet dans la tronche ne vienne lancer l’un des pugilats les plus all-time du sport mondial.
Comme quoi une carrière ne tient pas à grand chose. Le lundi t’es un mec qui s’annonce comme l’une des superstars de la NBA pour les dix années à venir, le mardi tu te frites, le mercredi tu prends 73 matchs de suspension, le jeudi tu changes de nom, le vendredi aussi, le samedi aussi, et le dimanche tu te dis que t’es peut-être passé à côté de quelque chose. Non Ron-Ron, pas d’un nom encore plus cool.