Preview Argentine – Espagne : choc immense, joueurs immenses, nations immenses, on vous laisse deviner comment sera cette finale

Le 15 sept. 2019 à 08:54 par Giovanni Marriette

finale
Source image : FIBA

C’est donc aux alentours de 16h que l’on connaitra les champions du monde 2019, ceux qui trôneront tout en haut de la planète basket pour au moins un an. Argentine, Espagne, quatorze matchs et quatorze victoires depuis le 31 août, et une impression de perfection laissée sur tous les parquets foulés en Chine. Absolument tous les ingrédients sont réunis pour un match fantastique, y’a plus qu’à attendre sagement 14h.

Et pourtant la cote de cet Argentine – Espagne en finale devait être bien croustillante. Merci l’Albiceleste bien sûr, nation toujours au rendez-vous des compétitions internationales mais que l’on ne voyait peut-être pas aussi belle cette année. On parlait ainsi beaucoup de Team USA, de la Serbie, de l’Espagne évidemment, un peu de la Grèce ou de la France, mais beaucoup moins de ces Argentins menés par un vieillard sur la fin, faut pas pousser non plus. Sauf que, comme toujours, la science, le talent, l’envie et la malice de ces Argentins a fait le reste, et voilà qu’après des poules gérées au ralenti… ces cinglés nous sortaient deux masterclass consécutives pour sortir la Serbie et la France et se frayer un chemin vers une finale de Coupe du Monde finalement… logique. Logique lorsque l’on voit l’intelligence de ces douze joueurs et de ce coach capable de dessiner des plans aussi machiavéliques que victorieux, logique quand on s’aperçoit que les Campazzo, Garino, Brussino, Delia, Laprovittola ou Deck sont de merveilleux joueurs de basket, constat que l’on avait du mal à se faire il y a quinze jours, obnubilés que nous sommes par la NBA et donc pas toujours au fait du talent de ces mecs-là. Pour résumer ? Cette équipe d’Argentine est à la fois une addition de superbes (voire légendaires) joueurs et un groupe uni collectivement et psychologiquement, le genre de bande de badass capables de faire une zone press tout terrain dans le money-time de leur demi-finale alors qu’ils étaient à +16. Des chiens.

Mais aujourd’hui les chiens seront bel et bien face à leur plus grand défi : passer outre les ordres des dresseurs espagnols. Et ils en ont vu d’autres nos voisins pyrénéens. Au sommet du basket mondial depuis 2006 et l’avènement de la génération Gasols/Navarro/Chacho/Rudy/Ricky et consorts, la Roja n’en finit plus de fermer des bouches et ne meurt finalement jamais. Les patrons ont changé, Ricky, Sergio, Marc ou Victor ont pris la place des Pau, Juanca, Felipe ou autres Jorge… mais au bout du compte le résultét est toujours le même : les Espagnols font l’amour à la planète basket, avec ou sans préliminaires. Toujours là même quand on sent que la fin est proche, toujours assez vicieux pour faire basculer un match en leur faveur, et tout simplement toujours aussi forts pour s’en sortir au bout des 40 minutes. Cette Espagne-là n’est pas un pays de basket c’est une institution, génération après génération. Sur le podium des trois derniers Jeux Olympiques, champions du Monde en 2006 et vainqueurs de trois des cinq derniers Euros, les Espagnols ne font pas partie du gratin du basket mondial depuis treize ans, ils en sont carrément le fromage qui gratine le plat. Rien d’anormal finalement que de les voir une fois de plus jouer une finale mondiale, même si l’on aurait évidemment adoré que ce soit… la France qui les challenge aujourd’hui.

Luis Scola face à Marc Gasol, ça c’est pour le choc des titans. Ricky Rubio face à Facundo Campazzo, ça c’est pour le combat des chefs d’orchestre. L’heure de la bagarre ? 14h heure française, deux heures après avoir célébré, on l’espère, une… médaille de bronze française. Allez, derniers rebonds chinois, et ensuite on repasse en mode NBA.