Marc Gasol a bouffé du kangourou : 33 points et clutch comme pas permis, les Boomers n’ont rien pu faire
Le 13 sept. 2019 à 14:30 par Nicolas Meichel
Irrespirable, tendu, épique. Le match entre l’Australie et l’Espagne, deux nations invaincues depuis le début du Mondial, a tenu toutes ses promesses. En fin de compte, après une double prolongation et un combat de tous les instants, ce sont les hommes de Sergio Scariolo qui se sont qualifiés pour la finale. Et ils peuvent notamment remercier Marc Gasol, tout simplement énorme.
Marc Gasol est en train de vivre sa meilleure vie. Trois mois après avoir remporté son premier titre NBA avec les Raptors, le pivot espagnol va disputer une nouvelle grande finale, cette fois-ci avec son équipe nationale, qui vient tout juste de battre les Boomers dans une rencontre exceptionnelle d’intensité. Et si l’Espagne s’est qualifiée pour le match ultime de dimanche, c’est notamment grâce à lui. Parce qu’il a été grand, très grand le Marco. Déjà, sa ligne de stats pèse très lourd. Attention les yeux. 33 points, six rebonds, quatre passes décisives (certes quatre balles perdues) et deux contres, le tout à 11/19 au tir et 8/8 aux lancers francs en un peu moins de 39 minutes. Un monstre quoi, et les Australiens n’ont jamais vraiment trouvé de solution pour l’arrêter. Alors certes, il n’a pas porté tout seul son équipe sur ses larges épaules. Côté espagnol, il y a pas mal de mecs qui ont step-up pour permettre à la Roja de l’emporter après avoir été longtemps menée dans cette rencontre. On pense évidemment à ce diable de Sergio Llull, archi-décisif dans cette rencontre (17 points et des paniers qui ont tué l’adversaire), et puis également Ricky Rubio, qui a certes eu du déchet dans son jeu mais auteur tout de même d’une performance globale de haute facture avec son gros double-double (19 points et 12 caviars à 6/19 au tir, avec sept rebonds en plus dans la besace). Autrement dit, un véritable Big Three, mais on était obligés de mettre l’accent sur le frangin de Pau.
Ce qui rend sa performance encore plus belle, c’est qu’il a été huge dans les moments cruciaux de la rencontre. Quand l’Espagne avait besoin de lui pour rester en vie, Marco a parfaitement fait honneur à son statut, celui de leader et de champion NBA en titre. Et ce qui nous vient en tête en premier, c’est son calme sur la ligne des lancers francs. Quand vous jouez une demi-finale de Coupe du Monde, que vous vous retrouvez sur la ligne et que vous devez rentrer vos lancers pour espérer continuer la compétition, il faut avoir un sacré sang froid pour ne pas craquer. Mais Gasol avait de la glace dans les veines aujourd’hui. D’abord, à huit secondes de la fin du quatrième quart, il a fait un 2/2 quand l’Espagne était menée d’un point. Ensuite, Patty Mills a envoyé tout ce beau monde en prolongation. Et justement, durant la première prolongation, c’est encore Marc qui a permis à l’Espagne de survivre, en convertissant ses deux lancers alors que son équipe perdait 78-80 avec seulement quatre secondes à jouer. Enfin, dans la seconde prolongation, c’est le pivot des Raptors qui a définitivement fermé le couvercle en marquant un shoot ouvert à mi-distance qui a donné sept points d’avance aux Espagnols. Voilà pourquoi cette performance est spéciale, et on n’a même pas parlé de son superbe passage au milieu du quatrième quart-temps, quand il a enchaîné les paniers (sept points de suite) pour permettre à la Roja de rester au contact des Boomers. Bref, du grand Marco.
Une performance exceptionnelle, l’une des plus belles depuis le début du Mondial. Marc Gasol a répondu présent, en patron, pour permettre à l’Espagne de participer à une nouvelle grande finale internationale. Chapeau bas.