L’Espagne s’est fait peur, un peu, mais l’Espagne reste l’Espagne : victoire face à la Tunisie, nos amis sont arrivés à l’heure en Chine
Le 31 août 2019 à 16:14 par Giovanni Marriette
Nous serions des menteurs si l’on n’assumait pas ce petit côté tunisien ressenti en début d’après-midi. L’espoir de voir la Tunisie mettre à terre nos copains espagnols était mince voire nul, mais on a tout de même rêvé quelques minutes en début de match. C’est déjà ça, et puis c’est gratuit.
Dès les hymnes, l’inimitié ressortait de nos veines gonflées. Des souvenirs de guerres de tranchées voire de pugilats, de quelques victoires historiques mais surtout de nombreuses défaites rageantes. L’histoire d’amour entre deux nations de basket en somme, et quelque chose nous dit que ce n’est peut-être pas fini. Notre bonheur du jour ? Avoir vu les Tunisiens tenir tête à la Roja l’espace d’un quart-temps, grâce à l’abattage de ce grand (nigaud de) Salah Mejri, au four, au moulin et – as usual – au flopping. Makram Ben Romdhane faisait alors péter les cross et répondait à un Ricky Rubio en mode KD, Mourad El Mabrouk faisait tourner la boutique, et voilà que l’Espagne terminait le premier quart-temps de sa Coupe du Monde avec quasiment dix points de retard. WTF. Mais appelons un chat un chat, ces Espagnols sont de merveilleux joueurs de basket et la Tunisie une nation de seconde zone, dans le plus grand des respects bien sûr. Résultat des courses ? Colom, Rudy Fernandez (ce chien galeux, oups) et surtout Sergio Llull allaient se mettre à jouer leur vrai basket et une tornade de tirs du parking plus tard les voilà qui repassaient devant.
14-0 dans les chicots, et la Tunisie ne reverra plus jamais l’Espagne, pourtant pas si loin à la nage.
Un deuxième quart en guise d’accélération donc, et une deuxième mi-temps à sens unique, Llull, Ribas, Victor “Christian” Claver, Rudy ou Ricky punissant les mauvais replis tunisiens à grands coups de tirs longue distance. Répétition géante avant de jouer de vrais matchs de basket, aucune surprise finalement mis à part ce petit retard à l’allumage. Le score final sera anecdotique, preuve de plus des quelques divisions d’écart entre les deux nations, entre une Espagne qui jouera clairement l’or cette année encore et une Tunisie qui tentera surtout de ne pas rentrer au pays avec un score rappelant le Brésil en finale de la Coupe du Monde 98.
Score final 101-62, et un match qui n’aura duré que dix minutes. C’est déjà pas mal me direz-vous, et si les Français pouvaient être aussi inspirés demain face à l’Allemagne on ne dirait pas non. Pas de problème donc pour la Roja qui démarre tranquillement son Mondial, vivement dans dix jours qu’on se les tape à l’apéro.