Preview Coupe du Monde FIBA 2019 – La République Dominicaine : bon, soyons honnêtes, ça a moins de gueule que sur la photo
Le 25 août 2019 à 21:52 par TrashTalk
Tout au long de la période pré-Coupe du Monde, TrashTalk vous offre une présentation complète des 32 nations participant à la grande messe du basket mondial. Histoire de se mettre dans le bain, et aussi parce qu’un bain c’est bien, surtout en période de canicule. Allez, let’s go.
Hola Todos, dans cette nouvelle preview de la Coupe du Monde, on va parler de la République Dominicaine, l’un des adversaires de nos Bleus adorés. Une équipe qui, pour être poli, se retrouve en tenue d’Adam avec les forfaits de Karl-Anthony Towns et Al Horford.
Surprenants lors du dernier Mondial, où ils avaient accroché les Slovènes de Goran Dragic avant de s’incliner (61-71) en huitième de finale, les Dominicains avaient fait relativement bonne impression pour une équipe dont la star Al Horford était absente, et qui revenait en Coupe du Monde pour la première fois depuis 1978. Historiquement, la République Dominicaine est une nation respectée en Amérique centrale et dans les Caraïbes, mais qui a toujours fait preuve de timidité à une échelle plus grande, quand les nations sud-américaines ramenaient leurs grands sabots. Mais on va pas se mentir, ça reste pas mal quand ta population est de 10 millions d’habitants et que tu es clairement plus branché baseball que basket. Comme Porto Rico et le Nigeria, quelques joueurs de l’effectif sont nés aux Etats-Unis et représentent avec la RepDom le pays de leurs parents ou grands-parents. Avec l’expansion de la Coupe du Monde à 32, on pouvait s’attendre à un éventuel retour de l’équipe dominicaine à la grande messe du basket mondial. Ce fut pas mal compliqué mais les Dominicains y sont arrivés à l’arraché, accrochant la place de meilleur quatrième de groupe de la zone Amériques au détriment de l’Uruguay, avec un bilan de sept victoires contre cinq défaites. Revenons à l’effectif, et on va pas se mytho, il a pris un sacré coup derrière la tête avec les forfaits successifs d’Al Horford et de Karl-Anthony Towns. Ce qui aurait pu être l’une des paires d’intérieurs les plus dominantes et chiantes à jouer de tout le Mondial, et bah le pays de Saint-Domingue devra faire sans. Bon, il y a quand même un effectif pas si immonde avec quelques joueurs jouant ici et là en Europe et une assise locale jouant en Amérique latine, que ce soit au pays ou chez le voisin Porto Rico.
Le joueur à suivre : Eulis Baez
Le papa, l’ancien, le vétéran de l’équipe. Oui, car Eulis Baez a soufflé en mars dernier ses 37 bougies. Il a vécu une saison pour le moins schizophrène avec son club de Gran Canaria en Espagne. S’il a eu la joie de découvrir l’EuroLeague pour la première fois, il a également eu le droit de connaître pour la première fois… la lutte pour ne pas descendre en deuxième division. Et ouais, une trentaine de matchs en plus sur le calendrier a forcément des conséquences quand on n’est pas un mastodonte gonflé aux sous sous. Si son compère de la génération 82 Tony Parker a pris sa retraite en juin dernier (faut l’accepter les gens…), lui a certes mis fin à sa collaboration avec Gran Canaria après sept ans de bons et loyaux services mais a signé un deal avec Manresa, une autre écurie de Liga ACB. Expérimenté du haut niveau, le poste 4 pas très moderne sera un élément important de la sélection avec les absences d’Horford et Towns.
Le programme :
- 1er septembre à 10h30 : vs Jordanie
- 3 septembre à 10h30 : vs Allemagne
- 5 septembre à 14h30 : vs France
Avec Al et Le Chat, on aurait bien mis une pièce sur une éventuelle qualification au deuxième tour. Mais avec l’absence des deux loustics, c’est l’élimination dès le premier tour qui se profile méchamment pour la République Dominicaine. Les Allemands et les Français sont plus talentueux, et un bilan d’une victoire face à la Jordanie pour deux défaites contre les deux favoris est à prévoir pour la RepDom pendant ce Mondial.
Dommage, on aurait bien aimé voir cette République Dominicaine avec Al Horford et Karl-Anthony Towns, mais d’un autre côté c’est pas plus mal pour les Bleus. Les Dominicains vont donc faire avec les moyens du bord, mais leur aventure devrait s’arrêter au premier tour.
Article proposé par Luca Rastelli, qui attend d’ailleurs toujours d’être signé pour un two-way contract de pigiste.