Preview Coupe du Monde FIBA 2019 – la Chine : à la maison, dans un groupe en carton, sur un malentendu ça peut marcher

Le 23 août 2019 à 09:03 par TrashTalk

Source image : YouTube

Tout au long de la période pré-Coupe du Monde, TrashTalk vous offre une présentation complète des 32 nations participant à la grande messe du basket mondial. Histoire de se mettre dans le bain, et aussi parce qu’un bain c’est bien, surtout en période de canicule. Allez, let’s go.

Ni hao, aujourd’hui preview spéciale car on parle ni plus ni moins que du pays organisateur de cette Coupe du Monde. Un pays qui possède une relation toute particulière avec la balle orange depuis les années 2000, la Chine.

Stephon Marbury, Gilbert Arenas, Metta World Peace, J.R. Smith, Tracy McGrady, Brandon Jennings… Nombreux sont les joueurs référencés en NBA qui ont fait dans leur carrière un passage par la CBA, la Chinese Basketball Association. Ce championnat, réputé pour mettre bien financièrement les joueurs ne trouvant plus leur place dans la Grande Ligue, leur permet également de revenir en NBA une fois la saison finie courant mars. Ce qui est assez pénalisant avec du recul pour la sélection nationale, car avec autant de responsabilités données aux joueurs US, les joueurs locaux servent souvent de faire-valoir à ces derniers, ce qui n’est jamais très épanouissant car seulement une poignée de joueurs chinois font partie des meilleurs de la CBA. De plus, les joueurs chinois ne s’exportent pas ailleurs qu’en NBA, il n’y a pas de joueurs chinois en Europe ou ailleurs en Asie. Parlons de l’équipe tiens, si historiquement l’empire du milieu était un mastodonte écrasant la concurrence en Asie, cette vérité diminue de plus en plus depuis la fin des années 2000, avec des nations comme l’Iran par exemple qui prennent du galon dans la zone. Le temps béni de Yao Ming n’est plus et la Team China ne possède plus autant de talents intrinsèques depuis la retraite de la légende des Rockets. Si la Chine a disputé les qualifications pour ce Mondial, nous n’en parlerons pas ici, car ces dernières se sont résumées à des matchs amicaux pouvant potentiellement fausser le classement.

Le joueur à suivre : Yi Jianlian

Drafté en sixième position de la Draft 2007 par les Milwaukee Bucks avec un palmarès plutôt pas mal pour un gamin de 20 piges (trois fois champion de Chine dont un MVP des finales en 2006), l’intérieur nourrissait de pas mal d’attentes surtout quand son compatriote Yao Ming commençait à briller avec les Rockets. Comment dire… bah il a tenu cinq saisons, dispatchées entre quatre franchises (Bucks, Nets, Wizards et Mavericks). Si ses stats en carrière sont dans le domaine du correct (7,9 points et 4,9 rebonds de moyenne sur 272 matchs), son adresse dépassant à peine les 40% a été rédhibitoire pour le poste 4. Revenu dans son Canton natal en 2012, le pépère a continué à bien agrandir son armoire à trophées, avec entre autres quatre titres consécutifs de MVP chinois de 2013 à 2016, deux titres de champion (2013 et 2019, MVP des finales à chaque fois) et un trophée de défenseur de l’année en 2019. Devenu figure du basket de son pays depuis la retraite du grand Yao, Yi Jianlian doit briller pendant ce Mondial, car tout le pays compte sur lui.

Le programme :

  • 31 août à 14h : vs Cote d’Ivoire
  • 2 septembre à 14h : vs Pologne
  • 4 septembre à 14h : vs Venezuela

Les mauvaises langues crieront au complot favorisant le pays organisateur, mais les faits sont là. La Chine a hérité d’un tirage assez clément entre les plus faibles nations qualifiées de leur continent (Côte d’Ivoire, Pologne) et une nation qui possède moins de talents purs que ses voisins avec le Venezuela. Ce qui pourrait permettre aux Chinois de ne pas paraître ridicules en passant un tour dans cette Coupe du Monde. En tout cas, la cote se tente.

La Chine évoluera à la maison, dans un groupe abordable. Sur un malentendu ça peut marcher comme dirait une légende du cinéma français. En tant que pays organisateur, les Chinois vont tenter de bien figurer dans cette compétition. Reste à voir s’ils arriveront à faire autre chose qu’organiser.

Article proposé par Luca Rastelli, qui attend d’ailleurs toujours d’être signé pour un two-way contract de pigiste.


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