Preview Coupe du Monde FIBA 2019 – la Pologne : la dernière fois que les mecs étaient au Mondial ? Manu Macron n’était pas né
Le 18 août 2019 à 10:58 par TrashTalk
Tout au long de la période pré-Coupe du Monde, TrashTalk vous offre une présentation complète des 32 nations participant à la grande messe du basket mondial. Histoire de se mettre dans le bain, et aussi parce qu’un bain c’est bien, surtout en période de canicule. Allez, let’s go.
Cześć, nouvelle preview de cette Coupe du Monde 2019 et on parle cette fois-ci d’une nation assez méconnue historiquement niveau basket, et qui retrouve cette année le plus haut niveau mondial… 52 ans après sa dernière participation.
1967, Les Douze Salopards de Robert Aldrich sort dans les salles obscures, les 76ers d’un certain Wilt Chamberlain remportent le titre NBA au détriment des San Francisco Warriors et la légende du foot anglais (et des bistrots) Paul Gascoigne vient au monde. Ça rajeunit pas hein. 1967, c’est donc aussi l’année où la Pologne disputait sa dernière Coupe du Monde, au cœur d’une époque dorée où les aigles raflaient carrément trois médailles consécutives à l’EuroBasket entre 1963 et 1967. La Pologne a ensuite commencé à sombrer dans l’anonymat dans les années 80 avant de tomber totalement aux oubliettes à la suite de l’éclatement des superpuissances yougoslaves et soviétiques, qui ont laissé place à une multitude de nations talentueuses (Russie, Lituanie, Serbie, Croatie,…). De retour peu à peu dans les compétitions européennes majeures à partir de la seconde moitié des années 2000, leur qualification pour ce Mondial relève cependant de la demi-surprise. Comme vous le savez, la FIBA a eu deux ou trois petits conflits de rien du tout et les joueurs NBA ainsi que les joueurs d’Euroleague n’ont pas tous pu rejoindre leurs sélections respectives pour les qualifications. Ces histoires ont clairement plus pénalisé des sélections que d’autres, et la Pologne a été relativement épargnée. Profitant de leur effectif au complet, les Polonais ont du coup gagné au total huit matchs sur douze et ont pu prendre la troisième place de leur poule derrière l’Italie et la Lituanie. Un roster composé en majorité de joueurs issus du championnat polonais, avec quelques joueurs issus de championnats plus référencés comme celui d’Espagne ou d’Italie. Pour la French Touch, le Franco-polonais Aaron Cel et l’ancien shooteur de l’ASVEL A.J. Slaughter seront de la partie. Pas de Marcin Gortat cependant, le Polish Hammer étant en retraite internationale depuis l’EuroBasket 2015.
Le joueur à suivre : Aaron Cel
Il y aura donc une petite touche française dans cette équipe polonaise avec la présence d’Aaron Cel. Né à Orléans, Cel possède aujourd’hui la double nationalité et jouera ainsi la Coupe du Monde sous les couleurs de la Pologne. Passé notamment par Le Mans au tout début de sa carrière professionnelle, puis Monaco et Gravelines plus récemment, l’ailier fort de 32 ans évolue actuellement dans le championnat polonais, où il a déjà joué entre 2011 et 2015. Avec le maillot de Toruń (son club actuel), il a été nommé dans le meilleur cinq du championnat en 2018, année où il a également remporté la coupe de Pologne. Cel avait déjà réalisé ce joli doublé trois années plus tôt avec l’équipe de Zielona Góra. Donc disons qu’il est plutôt bien au pays le garçon. Son statut particulier fait qu’on gardera un petit œil sur lui.
Le programme :
- 31 août à 10h : vs Venezuela
- 2 septembre à 14h : vs Chine
- 4 septembre à 10h : vs Côte d’Ivoire
“LA CHAAAATTE” ! Si c’est de la bouche de Benoit Paire qu’est sorti ce grand moment de poésie, ce dernier peut aussi s’appliquer à la sélection polonaise au vu de leur tirage très clément au premier tour. Chine, Côte d’Ivoire et Venezuela au programme, autant dire que la qualification pour le deuxième tour est très jouable. Avec des adversaires potentiels comme l’Argentine, le Nigeria où la Russie au deuxième tour, on pourrait même assister à une victoire surprise qui pourrait potentiellement envoyer la Pologne… en quarts de finale.
Énormément de lettres k dans ce roster, ça résulte d’une grosse enquête interne, mais en tout K de belles chances de se glisser jusqu’en quarts si les mecs choisissent les soirs où ils doivent être bons. Au moins deux lors du premier tour et un au second et on pourrait donc retrouver Natacha Polony dans les huit meilleures nations mondiales, pas mal pour une équipe qui n’avait pas mis les pieds à ce niveau depuis l’entrée de mon père au collège.
Article proposé par Luca Rastelli, qui attend d’ailleurs toujours d’être signé pour un two-way contract de pigiste.