Metta World Peace considère qu’il aurait sa place au Hall of Fame : celui de NBA ou celui de boxe anglaise ?

Le 07 août 2019 à 11:16 par Julien Dubois

Metta World Peace James Harden
Source image : Youtube

Connu pour beaucoup de dingueries en dehors du basket, notamment ses changements de noms, Metta World Peace débarque une nouvelle fois en plein été, au beau milieu de la saison des annonces dites “au doigt mouillé” avec une déclaration de plus, de quoi nous régaler. Alors comme ça, il y aurait une place au Hall of Fame pour lui, on en connaît qui font la moue rien qu’à y penser.

Rentrer au Panthéon du basket n’est pas chose aisée. L’ensemble (ou quasiment) des joueurs qui y sont ont connu des heures de gloires et ont accompli, pour la majorité, des choses remarquables. En l’occurrence, Ron Artest n’a qu’un palmarès et une liste de succès… limités : All-Star (une fois), champion NBA (une fois) et DPOY (une fois). Clairement solide pourrait-on penser, certes, mais de là à entrer au Hall of Fame, il y a un sacré pas à faire. Pour le principal intéressé, ça ne fait aucun doute, il le mérite. La raison : sa défense. Et voici sa réponse quand on lui demande s’il pourrait se retrouver à Springfield :

“Pour ma défense, clairement. Quand vous arrivez à faire dire à Reggie Miller “il est le meilleur défenseur de l’histoire”, quand Kobe dit “il est le meilleur défenseur de l’histoire dans l’aile”, quand vous quittez la Ligue et qu’à votre retour Kawhi Leonard dit “mec, où est-ce que tu étais ? J’suis trop content de te voir de retour”, ou quand Michael Jordan dit, au début de ma carrière, “il est l’un de mes joueurs préférés”… Je dis ça je dis rien”

Un point pour l’homme aux trois noms, qui est incontestablement un très bon défenseur, l’un des meilleurs de ces vingt dernières années, en témoigne son titre de meilleur de l’année en 2004. Pour autant, se faire adouber par d’autres NBAers n’est pas une fin en soi. Certes, il est reconnu par ses pairs mais cela ne veut pas dire qu’il a le niveau pour rentrer au Hall of Fame. Déjà, MWP n’affiche que 13,5 petits points de moyenne en carrière, accompagnés de 4,5 rebonds, de maigres statistiques pour quelqu’un qui prétend à la plus grande récompense individuelle possible. En effet, il n’a marqué plus de vingt points de moyenne qu’une fois dans sa carrière, ce qui prouve qu’il n’a jamais été un attaquant élite, ou de manière très éphémère. En défense, il est certes un elite player mais ce qu’il avance peut être un peu erroné ou, en tout cas, un peu choisi : Kobe a par exemple déclaré que le meilleur défenseur contre qui il ait joué est… Tony Allen. Enfin, on ne peut parler de Ron Artest sans mentionner Malice at the Palace, le plus grand barfight que la NBA n’ait jamais connu. MWP fut ce soir là un acteur principal d’un événement noir de la Ligue et cela risque fortement de jouer contre lui dans son dossier, poke Bill Laimbeer.

Alors, Hall of Fame ou pas pour l’homme aux trois (cent) visages ? D’un point de vue objectif, on se doit de répondre non. En revanche, il est vrai qu’il ne faut jamais oublier qu’il a été, un jour, un joueur très sérieux, aussi court que ce fut. Mais ne nous emballons pas sur le “sérieux”, on parle quand même d’un gars qui s’est un jour renommé officiellement fait appeler Panda’s Friend. Quand même.

Source texte : Bleacher Report


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