La brocante de TrashTalk, épisode 5 : la rédac partage ses souvenirs de basket, devoir de mémoire oblige
Le 29 juil. 2019 à 12:26 par Julien Dubois
C’est officiel, la canicule est passée par là et l’été est déjà bien entamé alors en attendant que la NBA reprenne ses droits dans notre quotidien, on recharge les batteries comme on peut. Entre deux matchs de Summer League pour survivre, on a même le temps d’enlever ses oeillières pour porter un regard différent sur notre sport préféré. Alors sortez vos lunettes de soleil et votre appareil à pression, TrashTalk vous accompagne en cette saison estivale avec des thèmes variés sur le monde de la grosse balle orange pour se changer un peu les idées. Allez, petit détour par la Brocante.
Chacun d’entre nous se souvient du début de sa relation avec la grosse balle orange. Comme Obélix, on est tombé dedans étant petit et on ne s’en est jamais remis. Aujourd’hui, la rédac’ ouvre son cœur et partage avec vous ses débuts dans le monde du basket. C’est une façon pour partager nos histoires et surtout de se renseigner sur celles des autres pour découvrir des matchs old-school ou des grands moments du sport qu’on aurait loupé. Allez, on se met en place et personne ne lâche une larme nostalgique hein !
Premier souvenir de basket ? Donc de basket basket pur… J’ai reçu un ballon pour mon anniversaire et j’ai joué par curiosité au terrain d’à côté. Je dois avoir 8 ans ou quelque chose comme ça, car derrière ça va aller très vite. Inscription au club de basket du coin, premier match de NBA vu sur Pathé Sport (à l’ancienne) et surtout NBA Live qui débarque à la maison pour ce qui officialisera le début de cette incroyable relation amoureuse. J’ai vraiment le souvenir d’avoir été jusqu’au terrain avec mon ballon, pensant que j’allais pouvoir jouer, puis je me suis assis sur le côté et j’ai regardé jouer ces types incroyablement grands, un peu émerveillé. J’ai attendu que tout le monde parte pour jouer seul, le reste c’est l’histoire comme ils disent là-bas.
TrashTalk vous conseille : de sortir jouer, parce que l’ambiance du playground est incroyable et qu’il faut oser y aller pour kiffer. Seul ou à plusieurs, profitez de la période estivale pour jouer au basket, à défaut d’en regarder. Un stand de la brocante s’attelle d’ailleurs à parler de ces fameux playgrouds.
Mes premiers dribbles IRL et sur NBA Live furent anecdotiques mais je me rappellerai toujours de ce 2 juin 2007. Finale de Pro A à Bercy entre Roanne et Nancy. Après 40 minutes de souffrance et un retard de 16 points effacé, ma petite ville devient championne de France malgré son budget ridicule. Derrière un JD Choulet possédé depuis son banc, Dewarick Spencer, Marc Salyers et Aaron Harper sont nos héros. Nous sommes plus de 10 000 à les attendre à la gare cette nuit-là pour fêter notre équipe sur le parvis de l’Hôtel de Ville à 2 heures du matin. Adrien Moerman est encore tout jeune et nous tend le trophée qui pèse plus de la moitié de mon poids dans des rues noires de monde, des fumigènes sont craqués un peu partout et les fontaines sont envahies. La scène est irréelle, même douze ans après. Ma passion était née et plus rien ne pourrait l’arrêter.
TrashTalk vous conseille : ce documentaire de la LNB sur le titre de Roanne en 2007.
Mon histoire d’amour avec la NBA a commencé un soir de mars 2003. J’avais 11 ans à l’époque. Après les cours, chez mes grands-parents, je suis tombé par hasard sur une rediffusion d’un match de saison régulière entre les Kings et les Mavericks, le tout sur une chaîne allemande (les commentaires allemands, que du bonheur). Et là, boum, le coup de foudre. A l’époque, Sacramento et Dallas étaient deux poids lourds de l’Ouest et les deux équipes ont livré une bataille de malade, qui s’est finalement terminée en prolongation sur le score de 129-123 en faveur des Mavs. Une rencontre de folie avec beaucoup de suspense, un ARCO Arena chaud bouillant et des grands joueurs qui se répondent du tac au tac. Dirk Nowitzki, Steve Nash, Nick Van Exel, Michael Finley d’un côté, Chris Webber, Peja Stojakovic, Mike Bibby de l’autre, du beau monde quoi, et surtout du très beau basket. Impossible de ne pas tomber sous le charme. Depuis ce match-là, je me suis intéressé de très près à la NBA et 16 ans plus tard, ma passion pour ce sport et cette ligue est toujours très présente. I Love This Game.
TrashTalk vous conseille : à défaut de pouvoir regarder le match en question, voici un résumé d’un match de Playoffs Kings – Mavs de la même année. Sans spoiler, on peut vous dire que c’est du très lourd.
Mon premier lien avec le basket remonte à… 1995. Cette année-là je suis l’un des leaders incontestés des… Poussins de la JL Bourg, aux côtés notamment du frère d’Antoine Diot, wollah moi aussi j’ai joué avec des re-stas. Lors d’un tournoi à Ambérieu-en-Bugey, j’avais promis de tout dire hein, je me retrouve à hériter d’un album Panini sur la NBA, remis en main propre par Eric Nordmann, star de l’équipe locale, la JL Bourg évoluant à l’époque en Nationale 2, équivalent aujourd’hui de la N1. Deux résultantes à ceci. 1) je vais devenir fan de la JL Bourg, les suivre partout jusqu’à leur accession en Pro B quelques mois plus tard lors d’un match d’appui à Saint-Jean de Maurienne face à Tourcoing (on a dit que je disais tout) et devenir abonné à la JL pendant plus de quinze ans, et 2) mon album Panini sera la première page de ma bibliothèque perso. Très vite je deviens fan des… Bulls, puis des Spurs, je découpe soigneusement tous les résultats NBA dans l’équipe puis Basket Hebdo pour me les coller sur des cahiers achetés pour l’occasion. Aujourd’hui encore je garde tout ça comme un trésor de guerre, alors merci Eric Nordmann.
TrashTalk vous conseille : de venir goûter la température de Bourg-en-Bresse, afin d’y offrir une raclette au plus stylé de ses ressortissants.
Ça va paraître très bateau, mais mon premier souvenir remonte à 1992, une soirée d’été. Est-ce que c’est en attendant ou à la suite de la finale du tournoi de foot, c’est un peu flou, mais je vais tomber sur la Dream Team désossant la Croatie le même jour. Une claque. La graine est semée. Mais le virus ne prend pas tout de suite. Il se propage doucement, l’intérêt grandit jusqu’à un coup de pouce scolaire. 1995, exposé à faire sur les sports US avec des potes pour le cours d’Anglais. J’hérite du basket. J’achète au hasard un magazine de basket au bureau tabac pour m’imprégner du sujet. Le 5 Majeur qui revient sur le All-Star Weekend. Je deviens accroc. Quelques jours plus tard, j’apprends le retour de Michael Jordan en NBA. Plus rien ne me séparera de cette belle Ligue, même si les lock-outs et les études tenteront de nous faire casser.
TrashTalk vous conseille : de regarder ou de re-regarder le parcours de la Dream Team parce que c’était franchement quelque chose.
All-Star Game 2001, j’ai 6 ans, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe dans ma télé mais je sais que ça me plait. Je comprendrais bien des années plus tard qu’il s’agissait en fait de l’un des plus beaux matches des étoiles de l’histoire. C’est la première fois de ma vie que je comprends l’aspect spectaculaire de ce sport. Je vois Carter partir en ligne de fond et claquer un 360 venu d’ailleurs, je vois des mecs qui ont un vrai désir de victoire, si, si ça a existé. Je me mets à croire (pas longtemps hein) que Stephon Marbury fait partie des meilleurs joueurs de la ligue. Allen Iverson me bluffe aussi par sa capacité à ne pas lâcher et à donner la victoire aux siens dans un quatrième quart d’anthologie. C’est aussi l’une des dernières saisons où chaque joueur portait le maillot de sa propre franchise, l’un des derniers all-star game où l’on avait vraiment l’impression que tout le monde jouait pour quelque chose.
TrashTalk vous conseille : de regarder les highlights de ce All-Star Game légendaire.
Joël
Pendant que mon grand-frère jouait déjà au basket en club, j’étais un petit garçon de 10 ans, footballeur, qui restait sur le côté à attendre que les entraînements de mon frère se finissent. Puis un jour, j’ai décidé de m’aventurer sur YouTube et de regarder des vidéos NBA. On était en 2009 et depuis je n’ai plus lâché. C’est sur les fadeaways et les shoots miraculeux au buzzer de Kobe Bryant que mon intérêt pour le basket a grandi, tout en étant fan des contres de Dwight Howard à l’époque. Premier match que je regarde en direct, bim Kobe met un buzzer-beater à trois points sur un pied devant Dwyane Wade. C’est là que tout s’est accéléré. Très vite j’ai voulu acheter NBA Live 09 sur ma PSP à l’époque, pour connaître tous les joueurs et toutes les équipes. Le foot qui prenait une place importante dans la famille a très vite vu le basket lui voler la vedette, même pour mes parents qui à ce moment-là n’y connaissaient rien du tout. Et dix ans plus tard, l’amour pour ce sport est toujours présent, avec d’autres personnes que j’ai pu contaminer avec moi, exactement comme l’a fait mon grand-frère.
TrashTalk vous conseille : de remater les meilleurs moment de Kobe, parce que ça fait pas de mal, et de contaminer vous aussi les gens autour de vous.
Enfant des années 2000, mon premier contact avec le basket est la voix de George Eddy qui sort de ma télé devant un match de l’équipe de France. Peu initié au sport, son énergie rendait la chose addictive et une hype est né en moi. Ce gars-là restera toujours une référence du commentaire pour moi à tel point que quand je joue ou regarde du basket, des phrases mythiques ressortent. Je ne citerai que “il a sorti le gadgetobras” pour décrire une énorme bâche où “il est rentré dans la twilight zone” pour dire que le mec prenait feu, un régal. C’est peut être son accent qui rendait le truc hyper américain et qui alimentait le rêve mais une chose est sure, toute ma vie je veux me repasser des compilations de lui. Bizarre dit comme ça.
TrashTalk vous conseille : cette compilation de certains des meilleurs moment de Eddy par le journal 20 minutes.
Voilà pour ce tour d’horizon, histoire de partager avec vous d’où vient notre passion. N’hésitez pas en parler avec vos amis, la passion doit continuer à exister et l’histoire aussi, alors partageons nos expériences. Ça commence à faire long sans NBA alors aller piocher dans des vieux highlights, c’est sympa aussi, et ça passe le temps.