Officiel : Cameron Payne s’engage pour deux ans avec les Raptors, on a rarement vu un lendemain de cuite aussi difficile
Le 18 juil. 2019 à 07:45 par Giovanni Marriette
Souvenez-vous. Il y a un peu plus d’un mois les Raptors terrassaient Golden State et devenaient champions NBA au terme d’une Finale magnifique. Kawhi Leonard était au sommet de son art, Fred VanVleet jouait les facteurs X et quelques jours plus tard Marc Gasol était fin bourré sur un char en plein cœur de Toronto. Des images de liesse quasiment sans précédent au Canada qui nous faisaient forcément sourire, tout heureux que nous étions de cette redistribution des cartes dans une NBA dominée par les Warriors depuis quasiment cinq ans. 34 jours plus tard ? Les effluves d’alcool se dissipent lentement, la vie reprend son cours, et à Toronto la gueule de bois continue d’être sponsorisée par Efferalgan.
On ne l’oubliera jamais ce titre, et Toronto ne l’oubliera évidemment jamais non plus. Le printemps 2019 restera à jamais comme une parenthèse enchantée, gravée dans le marbre, pour l’éternité. Malheureusement, depuis la fin des festivités le retour sur Terre est rude, en cause une Free Agency aux allures de pillage pour les Raptors. En premier lieu, bien sûr, le départ de Kawhi Leonard, que la franchise canadienne se devait néanmoins d’imaginer, maintenant que l’on connaît la manière de procéder du dernier MVP des Finales. Une demi-surprise donc, mais à laquelle il convient également d’ajouter le départ de Danny Green, parti lui aussi à Los Angeles mais pour jouer en jaune aux côtés de LeBron James. Deux artisans majeurs du titre qui déménagent, dont l’un des deux ayant façonné en grande partie le trophée, disons que ça fait mal au cul et ça c’est la version spéciale politesse. La Free Agency des Raptors ? Centrée sur le départ des deux anciens Spurs donc, mais les arrivées en ville témoigneront ensuite des quelques étages redescendus par les Raptors cet été. Stanley Johnson, Rondae Hollis-Jefferson, Terence Davis, Dewan Hernandez et Matt Thomas, voilà pour les arrivants… De la jeunesse et deux joueurs que l’on qualifiera de “middle”, de quoi faire la tronche, sans pour autant néanmoins se noyer dans les larmes car hormis Kawhi Green et Danny Leonard le reste du roster ne bouge pas et la colonne vertébrale reste solide. Une colonne vertébrale solide qui ne caractérise pas forcément… Cameron Payne, meneur désarticulé sur le terrain et dans sa tête, lequel a donc rejoint la franchise canadienne hier pour hériter d’un petit contrat de deux ans à Toronto.
Guard Cameron Payne has agreed to a two-year deal with the Toronto Raptors, league sources tell @TheAthleticNBA @Stadium.
— Shams Charania (@ShamsCharania) July 17, 2019
Cameron Payne débarque dans le Grand Nord pour jouer les rotations des rotations puisque le duo Kyle Lowry – Fred VanVleet est pour l’instant intouchable. Après des expériences hasardeuses à Oklahoma City, Chicago et Cleveland, Cameron Payne emménage au Canada avec une réputation de joueur plutôt faible, là aussi on reste poli, bien incapable en tout cas de n’être plus qu’un briquet qu’on allume dans le garbage time. Pas vraiment distributeur, pas vraiment scoreur, pas loin d’être vraiment nul, le garçon possède en tout cas l’avantage d’être encore jeune (24 ans) et d’avoir le temps – qui sait – de se construire un vrai CV de joueur NBA avec les Raptors. Son contrat de deux ans va dans ce sens, même si seule la première saison est apparemment garantie, et Cameron pourra donc apprendre à devenir quelqu’un qui compte aux côtés de deux champions NBA, on a connu pire comme situation. C-Payne devient le seizième joueur du roster de Nick Nurse, son quatorzième contrat garanti, et en attendant d’autres mouvements dans le groupe… Malcolm Miller et Chris Boucher se disputent aujourd’hui le dernier spot officiel du roster.
Être champion NBA le 14 juin et signer Cameron Payne le 18 juillet, on avait pas vu pareille chute d’ascenseur depuis celle de Bruce Willis dans ses nanards des années 90. La descente est rude, on compte sur les cadres des Raptors pour remonter tout ça à la force des poignets, et pas sûr que le petit Cameron fera partie de la cordée.