NBA Flashback 2018-19 #11 : ce jour où LeBron James a salement rappelé au Heat qui était le King
Le 11 juil. 2019 à 09:03 par Giovanni Marriette
La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ?
Arnold Palmer est le King du Golf, Elvis Presley celui du rock’n roll, Mufasa celui de la jungle. Eric Cantona est celui de Manchester, Kingo celui de l’Astroballe et Tyreke Evans Pablo Escobar celui de la coke. The King est également un film avec Robert Pattinson, sans parler de ce magnifique groupe de R’n’B : les trous d’balle King. Mais si de King nous parlerons aujourd’hui, c’est bien de celui de notre merveilleuse NBA. Bernard King ? Stacey King ? Billy King ? Don King ? Stephen King ? Allez, stop à la vanne, et passons tout de suite aux choses sérieuses. Car LeBron James aka King James, cette saison, c’était encore quelque chose. Même si les résultats des Lakers et une saison tronquée par… le trop plein d’envie de passer à la suivante a donné l’impression que le mec était rincé. Spoiler ? C’est toi qui est rincé, LeBron lui, il va très bien.
Nous sommes le 19 novembre 2018 et les Lakers se rendent à Miami afin de confirmer un début de saison bien mais pas top, les vrais auront la référence. Le Heat est lui déjà dans le dur, encore très loin de penser que la franchise floridienne devra réaliser un run énorme au printemps pour… rien. Huhu. Côté Lakers tout le monde est présent sauf Rajon Rondo blessé, sauf Mike Beasley car il est nul, et sauf Moritz Wagner car il a opéra à la Scala de Milan. LeBron James ? Pfiou, le Chosen One est là et bien là, et le public qui l’adulait jadis va très vite s’en rendre compte, et se précipiter au stand de Kleenex le plus proche. Car la domination est totale et le manque de respect pour son ex est aussi palpable que les poignées d’amour de Jared Dudley. 19 points au premier quart, déjà 28 à la mi-temps, et LeBron s’est mué le temps d’un instant en un parfait mélange entre Shaquille O’Neal, Charles Barkley et Reggie Miller. Josh Richardson a préféré s’écarter de peur d’être perforé par tant de puissance, le ballon occasionne des cloques pour quiconque touche le ballon tellement LBJ brûle la gonfle avec ses grandes paluches en feu. Retour des vestiaires ? 14 pions de plus dans la tronche d’Horatio Caine et donc 9 derniers pour clore le massacre, dont un dernier tir du parking du parking du parking histoire de monter son score à 6/8 from downtown. On avait dit Reggie Miller ? Sorry, Kyle Korver plutôt. 51 points au final pour la bestiole, DOUZIÈME match en carrière au dessus de la cinquantaine, time.
51 points à 19/31 au tir dont 6/8 du parking et 7/10 aux lancers, 8 rebonds, 3 passes, 2 steals et 1 contre en 38 minutes
Mais s’en tenir à cet énième retour en grâce à South Beach pour résumer la saison de LeBron James serait réducteur. LeBron a semblé tiré la guuele et jouer avec le frein, notamment à partir de janvier et l’épisode Anthony Davis or not Anthony Davis ? LeBron a montré des signes de lassitude et un body language de mec blasé jamais vu auparavant ? D’un mec qui a squeezé les Finals pour la première fois depuis 2010 ? D’un type qui a même raté – dans les grandes largeurs – les Playoffs pour la première fois depuis quatorze ans ? Soit. On parle donc d’un mec qui n’en avait foutrement rien à secouer mais qui a quand même tourné la saison dernière à… 27,4 points, 8,5 rebonds et 8,3 passes, soit ni plus ni moins que quasiment sa meilleure moyenne au scoring depuis presque dix ans. Pas mal pour un mec qui décroche non ? 35 points, 42 points et 35/8/11 contre San Antonio pour se remémorer la belle époque, 44/10/9/3 face à Portland, 38/9/7 contre les Pacers, 36/13/8 à Brooklyn ou encore 36 pions à Chicago pour montrer qui est le GOAT, bref c’est encore une saison pleine que LeBron James nous a offert, malgré les bras qui pendent en défense et les SMS à AD pendant les temps-morts. Ah oui au fait, LeBron James aura 35 ans au mois de décembre. C’est tout.
Une saison mi-figue mi-raisin, mais les deux fruits restant de putains d’AOP. C’est comme ça avec le Chosen One, quand le mec est à la limite du détestable, il reste l’un des meilleurs joueurs du monde, peut-être même le meilleur. On vous laisse imaginer ce que ça pourrait donner la saison prochaine avec un regain de motivation, et nous en attendant… on file se planquer dans une grotte, très loin. Parce que ça pourrait faire très mal.