Souvenirs de Draft, 8/10 : Draft 2016, tu sais que la cuvée est chelou quand ton Rookie Of the Year a été drafté… 36ème

Le 20 juin 2019 à 16:08 par Giovanni Marriette

malcolm brogdon
Source image : NBA League Pass

Dans quelques heures se déroulera la tant attendue NBA Draft 2019, virage essentiel de la fin de saison pour commencer à taffer la prochaine. L’occasion aujourd’hui de revenir sur les dix dernières remises de casquettes, histoire de faire rejaillir quelques souvenirs. Quels sont les derniers first picks, qui sont ces mecs dont on pensait le plus grand bien mais qui sont aujourd’hui devenus carreleurs, pêcheurs à la ligne ou vendeurs de produits bio, qui sont les derniers Français à avoir fait le grand saut vers leur plus grand rêve ? Embarquez sans plus attendre dans la Delorean spéciale Draft, et vous allez très vite vous rendre compte… que l’on n’est jamais sûr de rien.

Le fait principal

Ben Simmons absent pour l’intégralité de la saison, c’est à un drôle de duel que nous assistons en 2017. Ou plutôt à un triel, oui ça existe, puisque les deux teammates de Benny – Joel Embiid et Dario Saric – assurent pour faire vivre le Process, alors qu’un petit bonhomme sorti de nulle part va s’imposer comme un grand parmi les joueurs qui comptent en NBA. Ce joueur c’est Malcolm Brogdon, tronche difforme et n°36 de la Draft, titularisé à 28 reprises par les Bucks et très vite authentifié comme l’un des baromètres de son équipe grâce à une propreté à rendre sale Mr Propre en personne. Joel Embiid trop souvent blessé, Dario Saric trop croate, et voilà comment le frère de Dewey va se retrouver propulsé ROY, le ROY drafté le plus loin all-time, au sein d’une promo finalement pas super sexy. N’empêche qu’aujourd”hui le garçon fait partie du haut du panier et amène toute sa science à des Bucks qui devraient bien galérer à le conserver cet été. Started from the nulle part now we are here.

Le Top 10

  1. Ben Simmons (Sixers)
  2. Brandon Ingram (Lakers)
  3. Jaylen Brown (Celtics via Nets)
  4. Dragan Bender (Suns)
  5. Kris Dunn (Wolves)
  6. Buddy Hield (Pelicans)
  7. Jamal Murray (Nuggets via Knicks)
  8. Marquese Chriss (Kings, transféré aux Suns)
  9. Jakob Poeltl (Nuggets via Knicks, puis Raptors)
  10. Thon Maker (Bucks)

Les steals

C’est à partir de la vingtième place que quelques noms nous font tiquer. La sélection de Caris LeVert en 20 par les Nets confirme ainsi le très bon travail du front office de Brooklyn depuis quelques années, alors que le traditionnel pick 29 des Spurs a cette fois-ci donné lieu à l’arrivée de Dejounte Murray dans le Texas, mlui qui va commencer à mettre tout le monde d’accord dès le mois d’octobre… 2019. On a également mentionné le cas Malcolm Brogdon un peu plus haut, mais on ponctuera surtout ce paragraphe avec un champion NBA. Il est grand, il est beau, Camerounais et il sent le sable chaud, veuillez accueillir Pascal Siakam et son pick 27. Démarche frauduleuse et blase de défenseur central du Stade Lavallois, Pascalou est pourtant reconnu unanimement aujourd’hui comme l’un des meilleurs joueurs de la Ligue. Ni plus, ni moins.

Les busts

En partant du principe que Kris Dunn, Jakob Poeltl ou Thon Maker restent à ce jour des Process en cours, attardons-nous sur trois joueurs qui sont – déjà – devenus des Process mais dans d’autres sports. Connaissez-vous Dragan Bender ? Non ? Sachez qu’il a plus ou moins la te-tê d’un acteur d’American Pie mais qu’il n’st pas vraiment doué au jeu que l’on appelle basket-ball. Cauchemar des Suns depuis trois ans, l’intérieur a un corps de rêve mais des mains en peau de pêche et ça n’aide clairement pas pour pratiquer notre sport, surtout lorsque l’on t’associe à Tyson Chandler ou Alex Len dans une raquette. Pas d’intérieur, pas de coach, pas de meneur, tu m’étonnes que le Cactus actuel pique encore plus que les précédents. Ah oui, le Draganito a été drafté en quatrième position, voilà, c’est tout. Autre légende contemporaine ? Marques Chriss. Plutôt pas mal durant son année de rookie, d’un pur point de vue statistique hein, il a ensuite complètement disparu (et grossi) pour faired ‘une baston avec Serge Ibaka son plus beau highlight depuis deux ans. Et c’est donc sorti en 8 à la Draft, viva la vida. On termine avec un gros nounours que les fans des Kings ont longtemps cru être le futur de la Ligue au poste de pivot : Georgios Papagiannis, sélectionne par Vlade Divac avec le pick 13. Ils y ont cru, ils y ont cru deux semaines et sont ensuite rentrés dans la phase du déni en le voyant galérer à poser un pied devant l’autre. Dur dur.

Les Frenchies

Cocorico : record national de joueurs draftés en cette année 2016 ! Oulah tu te calmes Yvan, attend un peu la suite… Guerschon Yabusele en 16 ? On attend toujpours de pouvoir en parler pour une autre raison que les bouées naturelles qui se sont formées autour de sa taille et pour son adoration pour les cheveux rouges et les albums de Jul. Itche. Timothé Luwawu-Cabarrot en 24 ? Le départ fut presque canon avec une belle participation au projet Sixers mais depuis c’est devenu beaucoup plus compliqué, avec quelques tirs rentrés mais surtout un peu trop de franchises fréquentées pour devenir sérieux où que ce soit… la suite niveau Frenchie est encore moins réjouissante puisque les légendaires David Michineau (39), Isaia Cordinier (44) et Petr Cornelie (53) n’ont à ce jour jamais foulé les plus belles lattes basketballistiques du monde.

Plus de français que de potentiels All-Stars dans cette Draft, le chiffre est assez incroyable et témoigne finalement du faible niveau de la cuvée. A ces messisurs de nous faire mentir, notamment les Jamal Murray, Buddy Hield ou Jaylen Brown, à quelques marches seulement de passer du niveau de jeune qui monte à celui de vrai joueur NBA qui compte.


Tags : Draft 2016
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