Profil Draft 2019 : Zion Williamson, le monstre est prêt à tout péter dans la Grande Ligue
Le 16 juin 2019 à 11:04 par Louis Augry
Il fallait bien finir notre tour des prospects de la Draft 2019 par Zion Williamson. Tout simplement un phénomène connu de toute la planète basket, avant même d’avoir foulé un parquet NBA. Un phénomène, c’est exactement le mot qui caractérise cet ailier-fort qui vient de Duke, mais qui a plutôt l’air de venir d’une autre planète à vrai dire, avec un physique comme on en voit très rarement, et une aisance sur le parquet tout simplement épatante. Le bonhomme a 18 ans… Il a plus que fait ses preuves en NCAA, et il est maintenant prêt à terroriser la NBA.
PROFIL
# Age : 18 ans. On sait tous ce qu’est devenu le dernier joueur de cet âge aussi hypé.
# Position : Ailier-fort. Même s’il fait la taille d’un swingman.
# Equipe : Duke Blue Devils. Vous savez, le monstre à trois têtes de Coach K là ?
# Taille : à peine 201 centimètres. Ne vous inquiétez pas trop, le jump compense largement.
# Poids : 128 kilos… Ce cube, essayez de le bouger pour voir ?
# Envergure : 208 centimètres. Ça peut aider ça aussi.
# Statistiques 2018 : 22,6 points à 68 % au tir, 8,9 rebonds et 2,1 passes en 30 minutes de jeu.
# Comparaison : Un mélange entre Charles Barkley, Larry Johnson et Blake Griffin…
# Projection : Entre numéro 1 et numéro 1, on se mouille pas des masses.
QUALITES PRINCIPALES
- Des qualités athlétiques pas humaines
- Une dalle monstre avec une attitude exemplaire sur le parquet
- Un handle qui fait complètement oublier le physique du bonhomme
- Des qualités de finition assez effrayantes
- Une marge de progression qui fait bien flipper
Si on devait citer un joueur pour expliquer l’expression once-in-a-generation player, Zion Williamson serait un parfait exemple. Selon pas mal de monde, il ne devrait pas tarder à s’imposer dans la Grande Ligue, et ce pour très longtemps. Quand on voit ce qu’il réalise depuis plusieurs années et à quel point il a encore progressé en NCAA, on comprend assez le genre d’attentes qui tournent autour de Zanos. Dès le lycée, il n’était pas franchement passé inaperçu avec son physique bestial. C’est bien la première qualité du bonhomme, des qualités physiques qu’on voit tous les…. Bah on en voit quasiment jamais des comme ça en fait. Là, on est plus sur un beau bébé, on est sur du buffle, un vrai bon taureau, du vrai freak vous voyez ? Niveau force et explosivité, c’est tout simplement hallucinant. Du haut de ses 2 mètres à peine pour près de 130 kilos, on a un cube en face de nous, tout simplement. Mais avec l’aisance d’un meneur et la qualité technique balle en main d’un type qui ferait 20 kilos de moins. Pour ce qui est de faire le spectacle, il y a bien évidemment du monde. Zion ce sera du Top 10 assuré presque à chaque match. Un train de marchandise qui se retrouve sur le parquet, et que personne n’a franchement envie d’arrêter. Mais ses qualités athlétiques sont d’autant plus impressionnantes que le garçon les complète par un vrai handle, une vraie aisance balle en main, et une grosse facilité à distribuer la balle. Prendre le contact pour aller finir ? Pas vraiment un problème pour lui. Ça devient carrément effrayant lorsqu’on se rend compte qu’il est capable de sortir des pures passes décisives. Le garçon est altruiste en plus, sérieusement… Niveau finition c’est bien évidemment épatant, mais on a un gars qui est capable d’être chiant et dangereux de multiples manières offensivement. Ajoutez à ça le fait que le type soit monté sur des ressorts, prêt à te gober un rebond en partant de je ne sais où, et qui distribue cake sur cake en défense. Oui, parce que défensivement aussi c’est pas tout mal. Il a fait de vrais progrès défensifs cette saison sous Coach K. Il faut dire qu’on sous-estime pas mal la longueur de ses bras aussi, qui est sacrément correcte. Là, on commence à être vraiment pas mal. On passe sur le fait qu’il n’a que 18 ans et une marge de progression énorme? Oui, on passe, et on s’arrête aussi deux minutes sur la mentalité du garçon. Quand Zion est sur le terrain, Zion se donne (belle punchline), et il a même l’air d’avoir la tête sur les épaules malgré la hype qui l’entoure. Il aurait pu faire la star pendant un an, tu parles, une saison à écouter les conseils de coach de K et l’essai NCAA est déjà sacrément validé même s’il ne va pas chercher le titre qu’il aurait espéré. On a quand même l’impression d’avoir tous les numéros gagnants avec Zion, chapeau New Orleans, hein.
DÉFAUTS MAJEURS
- Un physique qui fait peur pour le futur
- Un shoot améliorable à mi-distance
- Un petit manque de discipline en défense
- La question de la hype qui pèse sur ses épaules
On vous le dit tout de suite, il n’y en aura pas 56. On a plus des points d’interrogations et des doutes que des gros points noirs pour le profil de ce bon Zion. D’abord, forcément, quand on voit le bébé, ça suscite quelques questions. Comment tout ça va évoluer sur la durée ? Est-ce que les chevilles et les genoux vont suivre le rythme d’un style de jeu aussi explosif avec 130 kilos ? On a du mal à voir comment, avec un rapport taille/poids comme celui de Zion, il peut ne pas y avoir de petits pépins physiques à un moment ou à un autre. Bien évidemment, on lui souhaite tout le contraire, mais perdre quelques kilos pourrait peut-être ne pas faire de mal à ses articulations à l’avenir, vu son style de jeu. Ensuite, on pourrait pointer une mécanique de shoot qui est améliorable, et un joueur qui peut clairement progresser sur les tirs extérieurs. Il doit taffer sur son tir mi distance, pour arriver en NBA en étant moins dépendant de ses qualités physiques. C’est évident, il va moins pénétrer dans la Grande Ligue, donc il va falloir être plus à l’aise avec son shoot. Il doit encore un petit bosser sa palette offensive là-dessus, qu’il taffe sur ses capacités à être décisif hors de la raquette. Défensivement, on peut aussi lui reprocher ce qu’on pourrait finalement reprocher à pas mal de rookies, c’est-à-dire des petits problèmes de discipline, une tendance à un peu trop en faire. On l’a dit, le garçon aime distribuer du cake à tire larigot, ah là-dessus c’est un sacré cuistot le Zion. Mais en NBA, il faudra qu’il fasse attention à cette volonté de souvent chercher le contre, de couper les lignes de passe, et il devra rester plus solide sur ses jambes, moins se jeter. Dans tous les cas, quand il se sera mangé deux-trois feintes bien sympas, il devrait arrêter assez rapidement. On peut clairement mettre ça sur le dos de l’âge. Un autre petit souci d’âge, c’est peut-être le caractère émotif de Zion. On l’a dit, le garçon a une vraie attitude sur le parquet, il se donne à 300%. Mais une saison NBA, c’est 82 matchs, donc il va falloir qu’il soit capable de s’investir tout en montrant qu’il peut rebondir après une défaite (et on doute que New Orleans tape une saison à 75 wins l’année prochaine). Pour finir, forcément, il y a aussi la question de la hype qui tourne autour de lui. Le garçon a une espèce de pression sur les épaules, c’est assez effrayant. Depuis LeBron, on a rarement vu un type qui a autant fait parler de lui avant même de commencer en NBA. Il va falloir transformer l’essai maintenant, être capable d’assurer. Mais franchement, on n’a pas énormément de doutes là-dessus.
CONCLUSION
Cela faisait un petit moment qu’un futur rookie n’avait pas suscité pareille excitation. Cela permet de mesurer toute l’ampleur du phénomène Zion. A moins qu’une météorite ne tombe sur la salle de Draft, Zion Williamson sera le first pick le 20 juin prochain, au grand bonheur des Pelicans. Rien de plus logique, quand on voit l’impact marketing que pourrait avoir l’arrivée du garçon dans une franchise qui n’a pas franchement le meilleur visage. Et puis le côté sportif, pour toutes les raisons qu’on vient de vous citer. Pfiou. Quand on se dit que le garçon a 18 ans, c’est évident que sa marge de progression atteint à peu près la stratosphère, et qu’il pourrait tout simplement devenir l’un des meilleurs joueurs de la NBA assez rapidement. La question est évidemment de savoir avec qui il va évoluer en Louisiane ? Avec le départ d’Anthony Davis, on commence à se faire une petite idée de qui il devrait y avoir sur le parquet des Pels l’an prochain, et ça pourrait ne pas être vilain. Dans tous les cas, Zion devrait faire se lever pas mal de monde la nuit, pour regarder New Orleans, et ça déjà c’est un exploit. Il n’a plus qu’à confirmer toute la hype qui plane autour de lui, mais on ne doute pas trop trop de ses capacités, on l’avoue.
