Patrick McCaw a donc validé son three-peat : trois saisons, trois ballons touchés et trois bagues, le compte est bon

Le 15 juin 2019 à 20:57 par Arthur Baudin

Patrick McCaw
Source image : Twitter / Ballislife

On a tous déjà eu cette note miraculeuse équivalente à huit fois notre temps de travail fourni, tandis que notre voisin de classe qui travaille jour et nuit, récolte une note aussi dégueulasse que les chicots de Tyler Johnson. Sachez que c’est pareil dans tous les domaines, même en NBA. Ah on peut comprendre que ça fout les boules quand t’es un petit aux gros mollets qui bosse son tir comme un acharné mais que la seule récompense c’est une sixième place au tournoi de Bierry-les-Belles-Fontaines. Puis à côté il y a Jim qui n’en fout pas une mais qui se sert de toi comme barre de saut en hauteur. Bienvenue dans le monde de Patrick McCaw.

Normalement la draft permet aux équipes de sélectionner des joueurs qui tenteront de lui faire gagner un titre, mais Patrick McCaw n’aimait pas le concept. Non, le trente-huitième choix de la cuvée 2016 préfère sélectionner une équipe qui va lui faire gagner un titre. Un peu à la manière de Patoche en départ’ qui apporte les bières dans le vestiaire mais qui balance des pavés toute l’année (poke Guerschon Yabusele), peut-être qu’il porte bonheur au final Patoche avec ses tatouages tribaux. McCaw a passé trois saisons dans la Grande Ligue, pour trois bagues de champion et il n’est âgé que de 23 ans. Dès lors on se dit que ce type porte son équipe et ses cojones d’une manière remarquable et qu’il doit déjà penser au Hall Of Fame mais… on ne vous a pas tout dit. En réalité Patrick MichelVache passe la majeure partie de son temps à remplir les bouteilles et essuyer la sueur sur le boule de Kyle Lowry. Ses statistiques ? 2,7 points, 1,7 rebond et 1 passe de moyenne pour 26 rencontres disputées chez les Dinos ainsi il a efficacement participé à faire chuter la dynastie des Dubs dans un rôle primordial de troisième serpillière. Sur intendantstore.com sa blouse floquée est numéro 1 des ventes, il parait même que Decathlon pense à un casting Jordan Bell – Jeremy Lin et McCaw pour la promo des bancs de musculation. Depuis son arrivée en NBA on a l’impression que ses doigts ont touché plus de bagues que de ballons, alors que d’autres ont vraisemblablement emprunté le chemin inverse. Le duo iconique Malone/Stockton par exemple, avec aucun titre en quasiment 1500 matchs au Jazz. Mais la liste est longue tant un championnat est compliqué à gagner, même quand on est un joueur All-Time (poke Charles Barkley, T-Mac et Elgin Baylor). Ainsi, Patrick McCaw rejoint des légendes comme Jordan, Kobe, Bill Russel ou encore Shaquille O’Neal qui ont remporté trois titres consécutivement. Mais il se classe aussi avec son coéquipier Chris Boucher parmi les sept joueurs qui ont remporté deux titres à la suite, dans deux équipes différentes. Pas mal pour un type qui a trois photos sur Google Image.

CONGRATS TO THREEPEAT LEGEND PATRICK MCCAW pic.twitter.com/NBd6NDIINq

— #RingerNBA (@ringernba) June 14, 2019

M’enfin, on le taille mais il lui arrive de bien se débrouiller quand il foule un parquet, même s’il n’a débuté que 2 matchs cette saison. Il est toujours compliqué de se mettre à la place de ce genre de sportif pour savoir s’il savoure son titre comme un joueur lambda de l’effectif, ou s’il s’en contrefous. Ce qui est certain, c’est que beaucoup de joueurs anciens ou actuels lui envient son palmarès collectif. Être né sous la bonne étoile c’est aidant, mais le mérite de Pat McCaw ne se limite pas à ça, le shooting guard a failli voir sa carrière brusquement s’arrêter sur une chute atroce l’an dernier. Heureusement, il ne souffrait pas de blessure vertébrale ou neurologique. Sa force de caractère s’est alors illustrée puisqu’il a bossé pour revenir, et aujourd’hui l’ex Dub se porte à merveille. Il a même assisté à des rencontres NBA depuis le banc des joueurs pros, la classe.

Allez, on peut le vanner deux secondes mais Patrick McCaw reste un joueur à part entière de l’effectif des Raptors. Même s’il faut avouer qu’il l’a bordé de nouilles, et que la franchise pourrait lui faire payer sa prestation VIP. Bah oui parce que match tous les soirs au premier rang, avec rémunération et côtoiement de l’effectif pro, c’est beau. Au fait, vous savez pas ce qu’il fait dans la vie ?


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