Les Clippers sont patients : peu importe l’issue de la free agency, les voiliers garderont le cap sur leurs objectifs

Le 15 juin 2019 à 19:34 par Arthur Baudin

Doc Rivers
source image : Twitter ESPN NBA

Tout le monde est bien assis dans son siège, on peut commencer ? Bah non, il faudra attendre encore 15 jours avant de pouvoir entendre les premiers “Kevin Durant signe au F.C Point-à-Pitre” et “Sylvain Wiltord rejoint la Dub Nation”, mais les rumeurs les plus folles circulent déjà, accélérant notre rythme cardiaque de jour en jour et celui des fans des Suns, s’il en reste. Néanmoins, attention à ne pas sacrifier son team spirit ou la relation que l’on entretient avec sa mère pour attirer un joueur prestigieux, et ça les Clippers sont au courant.

Être agent-libre est recommandé par le diable en personne puisque la free agency est terre de conflits et d’infidélités. Durant cette période, on peut observer trois attitudes de la part des franchises (même si ça ressemble à un début de podcast, ça n’en est pas un). D’abord l’institution qui trône déjà en tête de lice de sa Conférence, mais qui n’en a apparemment pas eu assez, avec le cas Cousins aux Dubs par exemple. Ensuite, l’équipe qui vide le pot de chambre d’Adam Silver et qui dépoussière la quinzième place, mais qui va tenter de relever la tête en attirant du gros poisson (poke les Knicks). Enfin, le roster qui joue les Playoffs sans énormes prétentions mais qui progresse de jour en jour à l’image des Los Angeles Clippers. Quelle saison de la part des voiliers qui sans All-Star, ont réussi l’impensable en accrochant les Playoffs. Blake Griffin, DeAndre Jordan et Tobias Harris ont quitté le navire mais ça n’a pas empêché les déglingués californiens de finir avec un bilan de 48 victoires et 34 défaites. Prenant ainsi la place d’équipes comme les Lakers de LeBron, les Wolves de Karl-Anthony Towns ou les Kings de De’Aaron Fox. Néanmoins, petit hommage à Tobi qui a largement contribué en ce magnifique parcours avec 55 matchs joués sous les ordres de Doc Rivers. Bref, le General Manager de la franchise californienne, Michael Winger, s’est déjà tourné vers la saison prochaine en faisant l’objet de rumeurs autour de Kevin Durant ou Kawhi Leonard. Aujourd’hui, on en parle tellement qu’il commence à devenir inenvisageable que les Clippers s’en sortent sans All-Star. La franchise du sympathique Steve Ballmer est même dans les plus faibles cotes pour remporter le titre l’an prochain, un peu de calme s’il vous plaît ! Johan Buva de The Athletic a pris la parole à ce sujet :

“Alors que se passe-t-il si les Clippers n’attrapent pas Durant, Leonard ou Davis ? Et bien, ils resteront patients et assidus dans la construction de l’effectif, mettant leur plan initial en œuvre qui est de développer le jeune noyau de l’équipe sur plusieurs saisons. En réalité, ils ne forceront pas et ne semblent pas être incités à intensifier leur course à la star.”

Tiens donc, en voilà des paroles bien sages, ça fait d’ailleurs longtemps que la franchise californienne n’avait pas été aussi calme dans ses choix. La plupart des fans de balle orange se souviennent de cette crise brusquement survenue en 2014 : l’affaire Donald Sterling. Ex-proprio des Clippers, Raheem Sterling avait été accusé de propos racistes lors d’une discussion avec sa petite amie. Le bonhomme lui reprochait la compagnie de Magic Johnson, pointant du doigt son ethnie. Sale histoire qui a plongé les Angelinos dans le doute, d’où la vente du club au propriétaire actuel, Steve Ballmer. Et franchement même si le bonhomme peut surjouer ou énerver, il est un fan absolu de Basket, et semble prêt à tout pour développer l’aspect sportif de sa franchise. De plus, après des années de galère en Playoffs, les voiliers ont fait le ménage mettant en avant une nouvelle génération remplie de talents comme Gilgeous-Alexander, Ivica Zubac ou encore Landry Shamet. Ainsi, le projet Clippers semble enfin solide et sa continuité parait aussi intouchable que les féministes en 2019 (oups).

La réflexion est mère des Playoffs, même si personne n’a jamais dit ça, les Clippers l’appliquent à merveille puisque Michael Winger et le front office sont en train de faire un boulot remarquable de reconstruction. Tels Westbrook qui cumule les briques pour renforcer son mur à l’approche de l’hiver (pas du tout), les co-locataires des Lakers sont en train de bâtir un projet sur la durée. S’o Biutifoule !


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