La minute complètement folle de Kawhi Leonard : 10 points qui auraient dû définitivement faire basculer la rencontre
Le 11 juin 2019 à 07:29 par Arthur Baudin
Déjà qu’il fait froid au Canada, alors ce coup de climatisation avant de retrouver son lit est terrible. Les Warriors ont perdu Kevin Durant tôt dans le match mais n’ont jamais abandonné contre des Dinos incisifs par séquences. À l’image de Kawhi Leonard auteur d’un match plutôt moyen, mais qui a pris feu dans le clutch time. Focus sur une performance en demi-teinte de la part du Klaw qui aurait tout de même pu devenir mythique.
Mener 3-1 et jouer à la maison, le scénario semblait parfait mais il faudra encore attendre du côté canadien pour soulever le trophée Larry O’Brien. Au grand dam de ses coéquipiers, Kawhi Leonard n’était pas trop dans son match quand l’occasion de passer un blowout aux Dubs se présentait. Durant toute la rencontre, les Raptors ont tenté de remonter un écart allant jusqu’à 14 points. Les Dinos ont souvent été à 4 ou 5 points d’égaliser mais la réussite de l’équipe, en particulier celle de Kawhi, posait problème. Seulement, l’assassin silencieux n’est pas le seul coupable puisque la garde de nuit termine le match à 8/32 du parking (poke les cachous de Spicy P). Bref, peu d’actions à se mettre sous la dent avant le dernier quart-temps pour le franchise player de Toronto si ce n’est des points produits à l’arrache comme ce rebond gobé puis remonté dans le troisième acte. On se dit que, pour une fois dans ces Playoffs, Leonard ne va pas repartir avec la feuille de match sous le bras malgré ses 16 points, 6 rebonds, 6 passes, 2 interceptions et 2 contres au bout de trois quart-temps. Plutôt complet pour quelqu’un qui n’est pas dans sa rencontre mais pas suffisamment pour reprendre l’avantage. Du moins, c’est ce qu’on croyait avant qu’il ne commence un chantier XXL à 5 minutes 13 de la fin.
Enlevez les polaires car il va faire chaud. Kawhi Leonard prend un rebond défensif, remonte le terrain et s’arrête les deux pieds dans le plat : boum, un tir du parking qui permet à Toronto de repasser devant (96-95). Une vingtaine de secondes plus tard, le score n’a pas bougé et le bougre drive Iguodala : toujours un petit arrêt à l’entrée de la peinture pour finir avec la planche. Bon, sur ce coup accuser les arbitres d’un oubli de marcher n’est pas scandaleux, loin de là. Quoi qu’il en soit, les cinq points font du bien et placent les Dinos à trois longueurs des Dubs. 4 minutes et 5 secondes restantes et Leonard a la bonne idée de dégainer sur la tête du malheureux Cousins. Derrière l’arc ça fait trois points, c’est ça la règle, non ? 101-97 pour les Canadiens et l’ailier ne va pas s’arrêter là puisque la possession suivante est un copier-coller de l’action qui s’est déroulée une minute auparavant. Leonard drive et s’arrête à mi-raquette dans l’axe pour déclencher un petit tir sur Killa Klay. Les Raptors mènent 103-97 et on se dit que la messe est dite. Quel coup de chaud de la part de Klaw qui nous a tous fait mentir en une minute pour terminer avec des statistiques très correctes (26/12/6). Le Bill Russell Award est déjà prêt à être gravé une deuxième fois avec les initiales KL (et on ne parle pas de Kyle Lowry) mais l’issue de la rencontre est malheureuse puisque le numéro 2 négocie mal sa dernière possession et Calorie joue les boulangers en distribuant ses tranches de pain dans la Scotiabank Arena. Golden State survit (106-105) et le MVP des Finales 2014 manque là une première occasion de tout rafler. Il y en aura deux autres. On regrette quand même qu’il n’ait pas pris ce dernier tir car le pays n’attendait que ça pour s’embraser encore plus qu’après le buzzer beater contre les Sixers. Tant pis, ça sera pour la fin de semaine.
Kawhi just dropped 10 PTS in 2 mins to give Toronto the lead! 😱#WeTheNorth | #NBAFinals pic.twitter.com/amIZEUECY5
— NBA TV (@NBATV) 11 juin 2019
Qu’on les aime ces joueurs heat-check qui peuvent rajouter du charbon au barbecue en enfilant les perles en fin de partie. Kawhi Leonard nous a gratifié d’un moment à la T-Mac, embrasant la Scotiabank Arena. Bon, cette minute restera malheureusement anecdotique compte tenu de la fin de rencontre. Bah oui, foutre le feu à côté des Splash Brothers ça donne des idées bizarroïdes aux déglingués californiens.