Rajon Rondo revient sur l’impact du fiasco Anthony Davis à L.A. : bienvenue dans le vestiaire le plus bordélique de la NBA

Le 09 juin 2019 à 17:04 par Nicolas Meichel

Anthony Davis Lakers
Source image : YouTube

Quand on se remémore la saison cata des Lakers, on ne peut pas s’empêcher de penser à cette fameuse trade deadline, qui a contribué à l’écroulement de la mythique franchise californienne. Récemment, Rajon Rondo est revenu sur cet épisode et quand Rajon ouvre sa bouche, c’est souvent intéressant. Extraits. 

Avec l’arrivée de LeBron James l’été dernier, on pensait que les Lakers allaient à terme retrouver leur standing habituel, c’est-à-dire celui d’un candidat de titre. Evidemment, pas en l’espace d’une saison, surtout au sein d’une Conférence Ouest toujours aussi compétitive, mais on imaginait quand même la franchise de Los Angeles atteindre les Playoffs pour la première fois depuis 2013. Encore raté. Les Lakers ont terminé leur campagne avec seulement 37 victoires pour 45 défaites et une pauvre dixième place à l’Ouest. Pas vraiment ce qui était prévu. LeBron a maté l’intégralité de la postseason à la TV et ça doit lui faire bizarre de ne pas jouer en juin après huit Finales NBA consécutives. Cet échec, il s’explique par plusieurs paramètres. La blessure du King à Noël bien évidemment, qui a plombé les résultats d’une équipe de Los Angeles qui avait pourtant réalisé un bon début de saison, mais aussi et surtout les rumeurs autour d’un potentiel transfert d’Anthony Davis avant la trade deadline. Lors d’un entretien avec Ric Bucher de Bleacher Report, Rajon Rondo s’est exprimé sur ce tournant qui a précipité la chute des Lakers en foutant un bordel monstre dans le vestiaire. Il confirme sans surprise les dégâts causés par cet épisode, en particulier auprès des jeunots de l’effectif qui considéraient LeBron comme un modèle.

“Tous les gars dans l’équipe, LeBron était leur joueur favori en grandissant. Tout le monde avait ses chaussures, son maillot. Tu es son plus grand fan. C’est comme si tu joues avec MJ, et puis tu arrives ici, et c’est comme si ta mère ou ton père, ou la personne que tu idolâtrais, ne veut pas de toi.”

Des mots forts de la part de Rondo, mais qui résument sans doute très bien le ressenti de certains mecs comme Brandon Ingram, Kyle Kuzma ou Lonzo Ball, souvent au cœur des rumeurs de transfert et donc plongés dans l’incertitude. La proximité entre LeBron James et Anthony Davis, qui partagent notamment le même agent en la personne de Rich Paul, et le rôle joué par le King dans ce bordel (à travers certaines déclarations par exemple) a forcément déstabilisé les joueurs, qui ne savaient plus vraiment sur quel pied danser.

“Les gars se disaient peut-être, ‘Oh, je dois prouver ce que je vaux pour ne pas être transféré’ ou ‘Ils vont me transférer de toute façon.’ A chaque match, on ne savait pas quelle était la mentalité pour ces gars. ‘Est-ce que je dois tout donner pour une organisation qui va me transférer dans deux jours ?’

Pour Rondo, tout cela a non seulement affecté les jeunes, pas forcement armés selon lui pour avoir “une conversation d’homme à homme afin de régler les problèmes”, mais aussi certains vétérans, dont il ne cite pas le nom. En clair, une vraie situation à la con qui a perturbé l’ensemble du vestiaire pour le résultat qu’on connaît.

Les déclarations de Rajon Rondo ne sont pas surprenantes mais elles décrivent bien l’ambiance pourrie qui a régné du côté de Los Angeles à partir du moment où Anthony Davis a annoncé ses envies de départ. Cela a provoqué une véritable faille et les Lakers n’ont jamais réussi à s’en remettre.  

Source : Bleacher Report