Terrence Jones s’est mangé la patate de l’année : on ne touche pas les balloches d’un Philippin, maintenant il saura
Le 05 juin 2019 à 10:05 par Giovanni Marriette
Loin de nous l’idée de faire des généralités, mais depuis quelques années les images reçues des Philippines nous offrent plus souvent des scènes de pugilat que des véritables highlights. Évidemment ça buzz beaucoup plus, mais quand même… C’est cette fois-ci l’ancien joueur des Rockets ou des Pels Terrence Jones qui est au cœur du cyclone, après avoir pris le sang chaud philippin de plein fouet et en pleine gorge. C’est aussi tragique que… drôle, et vous allez vite comprendre pourquoi.
Terrence Jones fait partie de ces gars talentueux, peut-être un peu fainéants, qui ont choisi ces dernières saisons d’aller tenter leur chance en Asie, histoire de ramasser un gros chèque et de se prendre pour des Hall Of Famers. Aucun jugement de valeur sur le championnat philippin hein (un peu), mais mentionnons simplement que T-Jones tourne cette saison à 35 points, 15 rebonds et 5 passes de moyenne avec les TNT KaTropa, ce qui peut éventuellement vous donner une idée du bail. Quoiqu’il en soit, la TNT – qui porte aujourd’hui merveilleusement bien son nom – se déplaçait il y a quelques jours sur le parquet des Phoenix Pulse Fuel Masters, de mieux en mieux, et un fait de jeu… particulier s’est donc déroulé en début de quatrième quart alors que le squad de T-Jones et ses grosses fesses menait largement. Cachez les gosses, c’est hardcore.
Premier acte de cette pièce de théâtre un peu violente, Terrence Jones souhaite poser un screen à son meneur mais le dénommé Calvin Abueva l’en empêche de manière assez virile. Comment déplacer un gros bonhomme de 120 kilos quand on doit en peser approximativement 90 ? Une bonne poussette des familles, dans la plus grande tradition des fins de bal bourré à la bière bon marché. Gros Terrence au sol mais gros Terrence pas content, alors gros Terrence viser les coucougnettes d’Abueva en se relevant. Bobo coucougnettes, on sait que vous savez hein, et voilà notre beau T-Jones qui se pavane en dansant alors que le petit Calvin se tord de douleur sur le parquet.
Acte 2, le meilleur reste à venir.
Après avoir fait quelques longueurs pour s’étirer les balls, entertainment quand tu nous tiens, on repart de l’autre côté avec dès la remise en jeu quelques accrochages qui nous rappellent à quel point le championnat des Pilipinas est plutôt du genre viril. Abueva est excité comme une puce, quelque chose nous dit qu’il va se passer… quelque chose. Carlos Abueva tente tout d’abord le fade-away le plus claqué de l’histoire, clang, Terrence Jones profite de ses trente centimètres de plus pour prendre le rebond et s’écarte un peu de son cercle pour relancer… et là c’est le drame. Calvin Abueva arrive comme une furie derrière Terrence et dans la plus grande tradition Batumienne nous lâche le brelan langue sortie / bras tendu / poing serré / grosse gouache. Nico avait visé les couilles de Navarro, décidément, mais pour Abueva ce sera plutôt la gorge, on fait ça bien ou on ne le fait pas. Méga coup de la corde à linge, la glotte à deux doigts d’exploser, mais Terrence n’est pas du genre acteur et se relève illico pour déglinguer son assaillant. De barfight il n’y aura pas car les deux hommes seront soigneusement éloignés l’un de l’autre, mais la scène finale de l’accrochage reste… mythique.
Car Calvin Abueva est un petit rigolo, en plus d’être un combattant UFC. Se souvenant du trashtalking de son nouvel ennemi intime, Calvinounet va lui aussi se mettre à danser en imitant Terrence, poussant le vice jusqu’à effectuer sa danse debout sur la table de marque. Un moment magique d’animation, et encore une preuve de plus que ce championnat mérite bien d’avoir le mot “exotique” accolé à sa réputation.
Les deux joueurs seront finalement expulsés, quelle indignation, et nous on dit merci – ou pas – à ce merveilleux championnat pour nous offrir toujours plus de kiff quand on est en manque de grosses mandales. Allez, rendez-vous dans quelques semaines pour voir un affrontement au sabre entre deux coachs, on a vraiment hâte.