DeMarcus Cousins et… Andrew Bogut en mode facteur X cette nuit : annoncé par personne mais validé par les Warriors

Les grandes équipes se construisent souvent dans la douleur, et les belles histoires se fabriquent parfois dans l’inattendu d’une série mettant en lumière quelques invités surprises. C’est exactement ce qu’il s’est passé cette nuit à Toronto, car si pour ce Game 2 les Splash Brothers ont fait leur habituel chantier, ce sont d’autres brothers qui ont pesé pour GS. Ca se passe dans la raquette, et on souhaite la bienvenue aux Badass Brothers.

On l’avait annoncé en début de série, le poste 5 des Warriors pouvait bien être l’une des clés de cette Finale. Jordan Bell titulaire pour commencer, un Kevon Looney néanmoins beaucoup plus impactant, le retour de DeMarcus Cousins dans les cartons, et toujours ce bon vieux Andrew Bogut en gardien du temple, disponible en cas de besoin pour venir mettre quelques cartouches.

Ding ding ding, après deux matchs… ce postulat est encore plus d’actualité que prévu, d’autant plus avec la sortir prématurée cette nuit de Kevon Looney, touché à l’épaule après dix minutes de jeu seulement. Que faire alors avec un Looney sur le flanc et un Jordan Cloche dénué de cerveau ? Relancer DeMarcus Cousins évidemment, en même temps le gonze semble prêt, et donner des minutes au pivot australien, un Drew Bogut au frigo depuis quelques matchs mais toujours prêt pour se fighter et croquer dans de la viande fraîche. Comme un alignement de planète qui tombe à pic, ce Game 2 correspondra aussi à une bonne grosse contre-performance de Marc Gasol, lui qui avait pourtant fait déprimer DMC lors de son retour au Game 1. Sauf que ce soir Big Spain est tombé sur un os ou plutôt deux, et qu’avec ce duo de babars revenus aux affaires les Raptors vont devoir trouver très vite des solutions.

DeMarcus Cousins ? Titularisé d’entrée malgré le fait que ce soit un pléonasme, et si l’adresse ne fut pas toujours au rendez-vous, l’intensité aura été la bonne tout au long de ses 28 minutes passées sur le parquet de la Scotiabank Arena. Toujours aussi mobile, toujours aussi technique balle en main et goûtant à nouveau au bonheur de prendre des tirs de loin, Boogie a croqué pour de bon et pour la première fois dans ces Playoffs, lui à qui ses quadriceps avaient joué un mauvais tour juste avant le début de la postseason. Présent en attaque, évidemment, mais également en défense (ni Gasol, ni Ibaka, ni Siakam n’ont trouvé la clé), DeMarcus est enfin devenu cette nuit le facteur X qui rend cette équipe des Warriors imbattable, malgré l’absence de Kevin Durant, malgré un jauge de forme pas encore au max. Bonheur pour un homme que le mauvais œil a pris pour cible depuis quelques années, désespoir pour des Raptors qui pensaient peut-être avoir trouvé le moyen de freiner ces barjots depuis le Game 1…

Andrew Bogut ? On l’avait presque oublié tant il avait disparu de la rotation comme Melo a disparu du paysage NBA. Très utilisé au premier tour face aux Clippers, un peu moins face aux Rockets et beaucoup moins contre Portland en Finales de Conférence, Boggy n’avait même pas déboutonné les pressions de son futale lors du Game 1 de ces Finales. Emergence de Looney + retour de DMC, trop pour un seul homme mais pas grave, l’Australopithèque est là pour répondre présent quand on lui demande, l’important étant finalement de gratter une bague supplémentaire, rien de plus finalement. Sauf que la nuit dernière Jordan Bell a hérité des minutes qu’il mérite, sauf que la nuit dernière Kevon Looney a pris un bump un peu trop viril, alors on a re-déboutonné les pressions et on s’est rappelé au bon souvenir de 2015, lorsque l’international australien était le pivot titulaire incontestable des Dubs version imbattables. Sept petites minutes, c’est pas grand chose, mais sept minutes d’un niveau que l’on jugera… utile pour son équipe. Deux passes lobées et une claquette de filou océanien au cœur d’un énième temps fort des Warriors et la preuve, une nouvelle fois, que ce gars-là répond présent quand on lui demande et quelque soit le temps dehors. Des souvenirs d’automatismes nous revenaient alors en tête, avec un Draymond Green ou un Shaun Livingston le trouvant les yeux bandés, symbole d’un collectif qui tourne chaque soir à plein régime et ce depuis déjà un paquet d’années…

DeMarcus Cousins nous lâchera peut-être une énorme mixtape dans ces Finales et ce sera d’ailleurs mérité pour lui au vu des secousses traversées ces dernières saisons. Andrew Bogut ? Il ne jouera peut-être… plus une seule minute dans cette série mais on sait désormais qu’il est toujours – largement – au niveau de ce genre de rendez-vous. Quoiqu’il en soit Nick Nurse est devant un sacré problème, et le pire dans tout ça c’est que l’on a même pas pris le temps aujourd’hui de parler de… Quinn Cook. Intenables les types, une solution à tout…