Preview Raptors – Warriors, le duel des ailiers-forts : Pascal Siakam vs Draymond Green, l’intensité à son apogée
Le 30 mai 2019 à 13:56 par Giovanni Marriette
Troisième épisode de notre série de previews poste par poste à l’aube de la Finale NBA que l’on n’en peut plus d’attendre attend tous. Focus cette fois-ci sur le poste d’ailier-fort, entre un Pascal Siakam en mode MIP et un Draymond Green en mode… MVP des Finales. La jeunesse contre l’expérience, les skills contre les coups de pute, on va se régaler.
Peut-être l’un des duels les plus excitants de cette série entre la révélation de la saison et… la révélation de ces Playoffs. Car si pas grand monde ne pouvait imaginer à quel point Pascal Siakam deviendrait l’un des leaders de Toronto, on n’imaginait pas forcément non plus revoir Draymond Green à un tel niveau sur ces Playoffs. Ce qui nous donne à l’arrivée… un duel entre deux hommes qui jouent peut-être le meilleur basket de toute leur carrière. Ça donne faim non ?
# Pascal Siakam
Qui pouvait décemment annoncer une telle saison de l’intérieur camerounais ? Déjà en vue la saison passée avec un rôle grandissant sous Dwane Casey, Pascalou était alors le principal catalyseur de l’un des bancs les plus efficaces de toute la Ligue. Cette année ? Dîtes bonjour au principal lieutenant offensif de Kawhi Leonard, tout simplement. Bénéficiant de ses bras tentaculaires, Spicy P attaque le cercle comme un mort de faim et s’est même trouvé un petit tir qui, ajouté à son spin-move devenu un classique, fait de son arsenal l’un des plus efficaces de toute la NBA. Rien que ça. Jamais avare d’efforts, Pascal transfère également cette intensité en défense, secteur du jeu où il a pu apprendre chaque jour aux côtés de l’élite pour devenir aujourd’hui l’une des valeurs sûres de la Ligue dans sa partie de terrain, au point carrément de gratter des votes dans la course au DPOY. C’est donc d’un joueur en pleine explosion dont on est en train de causer, un peu en dedans sur ces Playoffs après une saison jouée à 400%, mais qui sera à n’en pas douter l’un des protagonistes principaux de cette finale. Tout doux Pascalou, tu vas quand même pas devenir le… meilleur camerounais de la Ligue quand même, si ?
Ses statistiques face aux Warriors cette saison :
13/12/18 : 13 points à 5/10 au tir dont 1/2 du parking et 2/2 aux lancers, 3 rebonds, 3 passes, 2 steals, 1 contre et 5 balles perdues en 35 minutes (victoire 113-93)
30/11/18 : 26 points à 8/10 au tir dont 3/4 du parking et 7/8 aux lancers, 2 rebonds, 1 passe, 1 contre et 1 balle perdue en 42 minutes (victoire 131-128)
# Draymond Green
Que dire sur Draymond Green, si ce n’est qu’au moment de fabriquer un roster pour des Playoffs… c’est peut-être vers lui que l’on se tournerait en premier. Pas forcément le mec qui va scorer 40 pions, pas non plus lui qui prendra le dernier tir, quoique, mais alors dans le rayon du mec qui fait tout et très bien… Toujours aussi précieux mais plus discret depuis l’arrivée de KD, Dray sait en tout cas accélérer le temp quand le besoin s’en fait ressentir, en Playoffs par exemple. Point forward par excellence, Draymond est en réalité le vrai meneur de jeu des Warriors de par sa vison de jeu exceptionnelle, tout en étant son combattant le plus viril lorsqu’il faut montrer les muscles et faire parler la testostérone. Gueule ouverte et tout coudes dehors, si vous voulez un rebond il faudra y laisser un morceau de peau. Depuis que Durant est absent c’est même le plus beau basket de sa carrière que Draymond Green nous offre, le genre de partition qu’il est capable de valider en Finale avec un 18/14/14/4/4, le shoot clutch fesses en arrière et 45 fautes provoquées, le tout avec la gueule de Shrek version Pegi 18. Un cancer pour l’adversaire, une bénédiction pour ses coéquipiers, et un vrai spectacle pour nous.
Ses statistiques face aux Raptors cette saison :
- 13/12/18 : 2 points à 1/5 au tir dont 0/3 du parking, 5 rebonds, 7 passes, 2 steals, 3 contres et 4 balles perdues en 25 minutes (défaite 93-113)
DU COUP, AVANTAGE QUI ?
Les dynamiques ont parlé, l’expérience a parlé, et c’est donc… Draymond Green qui aura nos faveurs cette fois-ci. Sur ces Playoffs Pascal semble se reposer – un peu – sur les performances de Kawhi Leonard, qui ne le ferait pas, mais semble surtout un peu en deçà de ses performances en régulière. Une campagne de Playoffs demande une intensité maximale et au contraire de son adversaire Pascalou a beaucoup donné cette saison, quand Draymond Green et tous les Warriors pouvaient se permettre de jouer la régulière au ralenti. Une finale sensationnelle de Spicy P est évidemment possible mais pour cela il faudra donc se fader le joueur le plus intelligent et malin de la meilleure équipe de la Ligue depuis cinq ans. Sacré programme…
Voilà pour ce troisième duel qui s’annonce comme donc comme l’un des plus intéressants – et décisifs – de cette Finale. La fougue face à la malice, la fraîcheur face à la roublardise, faîtes vos jeux.