Coup de tonnerre à Milwaukee : les Raptors braquent le Game 5, Toronto prévoit des records de température pour samedi
Le 24 mai 2019 à 06:21 par Giovanni Marriette
Ah les fameux matchs impairs… Ces tournants bien connus lorsque l’on parle de séries de Playoffs serrées, et qu’il vaut du coup mieux gagner histoire de souffler un peu. C’est ce genre de match qui nous était proposé cette nuit, entre des Bucks et des Raptors qui avaient jusque-là du mal à se départager. Deux victoires initiales et viriles pour Milwaukee à domicile, puis la réaction des Dinos à la maison, et donc ce Game 5 aux allures de virage souvent décisif…
Parce qu’on ne va pas se le cacher, mener 3-2 en Playoffs offre un confort certain à défaut d’être une assurance de qualification. Et à ce petit jeu là ce sont donc… les Raptors qui ont frappé un grand coup cette nuit en allant chercher une énorme victoire dans le Wisconsin, et en infligeant à Milwaukee une troisième défaite consécutive pour la première fois de la saison. Sens du timing bonjour, mais il faut dire que Nick Nurse et ses hommes ne sont pas étrangers à la prolongation de cette série aussi inédite que malvenue.
Les Bucks avaient pourtant pris ce match par le bon bout, foutant un zbeul phénoménal dans la défense canadienne dès l’entre-deux. Une entame énorme d’Eric Bledsoe, l’apport incroyable d’un Malcolm Brogdon titularisé à la place de Nikola Mirotic, quelques gros tirs du Splash Mountain Brook Lopez et un Giannis qui chauffe tranquillement, tiens y’a déjà 18-4. C’est le feu dans la défense des Raptors et Pascal Siakam et Kyle Lowry notamment s’emploient alors pour repartir avec les bonnes bases, à savoir ne pas prendre de panier, déjà, pour espérer en marquer quelques uns. Un Pascalou dans le mal en attaque, tout comme Marc Gasol d’ailleurs, ce dernier confirmant le fait qu’il se transforme en Marc Gasouse dès qu’il n’évolue pas dans ses ramblas. Un gros trois de Calorie plus tard Toronto est enfin dans son match et ce sont une fois de plus Kawhi Leonard et… le banc de Nurse qui vont ramener les Dinos dans le match, et même mieux que ça puisque c’est un 11-0 que les visiteurs vont rapidement passer à des Bucks balbutiants, histoire d’annoncer à tous que les mecs ne sont pas venus là pour faire des colliers de coquillettes. Les Raptors passent devant, chouette on a un vrai match.
49-46 Bucks à la mi-temps, et un écart de trois points conservé à l’aube du dernier quart, histoire de nous offrir une fin de nuit magique, dédicace à Catherine Lara et ses cheveux blancs depuis l’âge de 30 ans. Quand la pression monte ? Deux solutions pour montrer les muscles. S’en remettre à son leader, quand on en a un, ou bien étonner en sortant de sa boîte un mec que personne n’attendait. Mauvaise nouvelle pour les Bucks, Toronto a fait les deux à la fois. Car c’est bien le duo Kawhi Leonard… Fred VanVleet qui va passer la seconde pour commencer à faire douter salement les Daims. Heureux papa depuis quelques jours, Fredo est logiquement sur une autre planète et le joueur de quidditch aperçu depuis de trop longues semaines a désormais laissé place à un vrai basketteur. La soirée de FVV ? 21 points à 7/9 du parking, rangez votre Curry tout claqué. Vrai facteur X, dans un rôle qu’on lui demandait avant qu’il n’égare son talent on ne sait où, Fred a cette nuit outplay complètement ses defenseurs, et en premier lieu un Eric Bledsoe se perdant dans ses choix offensifs en deuxième mi-temps, se perdant du coup… tout court et au plus mauvais moment. Kawhi Leonard ? On en reparlera avec précision mais le garçon a une nouvelle fois montré de quel bois il était fait. Un match énorme des deux côtés du terrain, des tirs clutch comme jaja, bref une main-mise absolument merveilleuse sur ce Game 5 lorsque son adversaire principal, celui qui commence par Anteto et qui finit par Boumbo, butait et re-butait sur la défense de Toronto. Car elle est là la vraie raison de cette victoire des Raptors… Une défense absolument fabuleuse lors du dernier quart, seulement transpercée par des tirs à 3-points heureux de Giannis, Connaughton et Brook Lopez ou des drives soyeux de Brogdon. Cette défense tellement incroyable depuis le début des Playoffs, Nick Nurse pianotant avec un groupe capable de présenter quasiment pendant 48 minutes cinq top défenseurs sur le terrain. Un étau, un verrou, une porte blindée, appelez-ça comme vous voulez mais si vous désirez obtenir des informations, contactez Giannis et il vous expliquera sans doute le calvaire qu’il vit depuis le début de cette série.
Un Giannis qui aura pourtant bien tenté d’enflammer ce match et son public grâce à quelques unes des fulgurances dont il a le secret, mais ce soir les patrons nous venaient encore une fois du grand nord. Une victoire 105-99 qui sonne comme le break parfait, avec l’occasion de fermer le couvercle dès demain soir à la maison. Et à part l’idée de voir Drake faire le gamin encore quelques semaines, on ne voit absolument rien qui nous dérange là-dedans. Saturday night fever incoming, préparez vos plus belles bananes.