Le banc des Blazers a répondu présent : grosse perf’ dans le Game 7, on est deep à Portland

Le 13 mai 2019 à 15:48 par Matthieu Angosto

Zach Collins
Source image : YouTube

Pointé comme l’une des grandes faiblesses de l’équipe depuis quelques années, le banc des Blazers a eu un impact énorme dans la victoire de Portland face à Denver (100-96). Symbole d’une équipe qui a mûri ensemble.

Quand on pense aux Blazers, on pense d’abord au duo de Damian Lillard et C.J. McCollum. Le premier a assassiné le Thunder au premier tour, d’un buzzer beater d’environ 46 mètres, tandis que le second a été fantastique la nuit dernière, portant son équipe à la victoire dans le Game 7 face aux Nuggets, avec ses 37 points. Mais derrière ce backcourt monstrueux, on avait tendance à penser que c’était tout. Que si le Power Duo de Rip City ne scorait pas 60 points par match, alors Portland ne pouvait pas espérer grand-chose. La nuit dernière nous a prouvé le contraire. Les remplaçants de Terry Stotts ont step-up au meilleur des moments, plus encore après que Rodney Hood, sixième homme efficace depuis le début de la série, ait quitté ses partenaires sur blessure. L’ancien du Jazz et des Cavs n’était pas dans un très grand soir, mais a tout de même apporté 6 points et 3 rebonds. De manière générale, la maladresse a été partagée par toute l’équipe, hormis un McCollum touché par la grâce, et auteur de 17 des 38 paniers des siens. Le banc, de son côté, se contente de 29 points, à 8/25, 15 rebonds, 3 passes décisives et 5 contres. Mais pour une fois, les statistiques ne suffisent pas à mesurer l’impact qu’a eu la second unit.

Rodney Hood blessé, Al-Farouq Aminu limité à 7 minutes de jeu, Mo Harkless à peine à 17 minutes, les remplaçants n’avaient d’autre choix que de contribuer. Ça a été le cas pour Evan Turner et Zach Collins. Le premier était un boulet, un poids mort depuis le début de la postseason. Rendez-vous compte du vide abyssal de ses prestations : 12,7 minutes par match, pour 0,6 point, 4,2 rebonds et 2,3 passes décisives, à 15,8% au tir. Avant ce Game 7 décisif, le 2ème pick de la Draft 2010 n’avait inscrit que 7 points. Et au moment le plus important de la saison, le voilà qui triple ce total, avec 14 unités, mais aussi 7 rebonds et 2 passes décisives. Quant à Collins, l’ancien de Gonzaga a confirmé sa très belle fin de série. Après deux sorties consécutives à 14 points, le dixième choix de la Draft 2017 s’est contenté d’en marquer 7. Mais c’est son impact en défense qui doit être salué, et notamment ses 2,1 contres de moyenne sur la série. Pour forcer une manche décisive, puis la remporter, Collins s’est mué en protecteur de cercle redoutable, avec 9 rejections lors des deux derniers matchs ! C’est autant de contres que de rebonds. Précieuse rotation intérieure, avec la blessure de Jusuf Nurkic, et les problèmes de nullité de Meyers Leonard, le sophomore sera sans doute précieux face aux Warriors, de par sa mobilité et sa capacité à contribuer sur des séquences courtes.

Les Blazers sont allés chercher cette finale de conférence avec les tripes, un an après la terrible déconvenue au premier tour des Playoffs. Si on retiendra la performance stratosphérique de C.J. McCollum, l’apport du banc dans la manche décisive ne doit pas être passé sous silence. Possiblement privé de Rodney Hood pour le début de la série face aux Warriors, Terry Stotts va devoir compter encore un peu plus sur ses subs.


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