Adam Silver veut voir plus de femmes arbitrer en NBA : un nouveau pas en avant pour l’égalité des sexes, c’est oui

En marge d’une apparition à l’Ecocomic Club de Washington, le commissioner Adam Silver a fait part de sa volonté de voir plus de femmes arbitrer en NBA. Un constat qui s’applique également aux coachs. Deux domaines qui sont pour l’heure quasi-exclusivement masculins.

Trois. C’est le nombre de femmes arbitres qui officient actuellement en NBA. Dans l’histoire de la Ligue, elles ne sont que cinq a avoir porté le gris sur les parquets. Cette saison, on comptait 65 arbitres, de Ken Mauer, qui entrait dans sa 33ème saison, aux frères Jacyn et John Goble, seuls frangins à officier ensemble. Et donc seulement trois femmes. Pour Adam Silver, il est temps de faire bouger les choses. De passage à l’Economic Club de Washington, le boss de la Ligue a regretté le manque de présence féminine au sein de la Ligue. C’est Associated Press qui rapporte ses propos.

“C’est un domaine où, franchement, je reconnais ne pas savoir pourquoi il est resté dominé par les hommes depuis si longtemps. Car c’est un aspect du jeu où physiquement, il n’y a aucun avantage à être un homme plutôt qu’une femme, quand on parle d’arbitrage.”

Impossible de donner tort au commissioner. Si Ken Mauer, du haut de ses 238 ans, peut encore enchaîner les aller-retour pour suivre les meilleurs athlètes de la Ligue, il n’y a aucune raison de penser qu’une femme en serait incapable. Et Adam Silver espère faire changer les mentalités. Sur les cinq recrues ajoutée au corps arbitral de la NBA cette saison, il y avait deux femmes, soit 40% des nouveaux arrivants. Et le divin chauve l’annonce sans détour : dans le futur, il espère voir la NBA faire grimper ce chiffre à 50%. Un nouveau sifflet sur deux sera féminin.

“Le but, dans le futur, c’est d’arriver à peu près à 50-50 sur les nouveaux arbitres qui arrivent dans la Ligue. Même chose pour les coachs d’ailleurs. On a un programme aussi. Il n’y a pas de raison pour que des femmes ne puissent pas coacher du basket masculin.”

Sur les bancs et dans les bureaux des front offices, là aussi, les femmes se font rare. On ne compte que deux femmes assistantes-coachs au sein de la Ligue : Becky Hammon, aux Spurs, et Kristi Tolliver à Washington. Deux joueuses WNBA en leur temps, et toujours maintenant pour Tolliver, qui évolue aux Mystics, qui connaissent donc le jeu et les exigences du haut niveau. Aucune excuse donc pour les franchises, qui n’ont jamais rechigné à engager d’anciens joueurs professionnels. Parmi les actuels entraîneurs sous contrat au sein de la Ligue, Rick Carlisle, Steve Kerr, Mike D’Antoni, Nate McMillan, Doc Rivers, Billy Donovan, Monty Williams, Luke Walton et Scott Brooks ont tous connu la NBA en tant que joueurs. Et dans les front office, c’est encore pire, puisque seule Kelly Krauskopf occupe actuellement un poste d’assistante-GM.

Il y a encore une longue, très longue route à faire pour parvenir à une égalité parfaite au sein du corps arbitral ou du coaching NBA. Mais Adam Silver possède la bonne mentalité au moment de parler de cette injustice. En espérant que la Ligue continue d’avancer dans la bonne direction lors des prochaines saisons.

Source texte : AP